Briller à Singapour : Le guide d’un ingénieur sur le circuit

Marina Bay, mode d’emploi

Par Franck Drui

15 septembre 2013 - 17:01
Briller à Singapour : Le guide (…)

Le circuit

Approche du virage 1 : le deuxième endroit le plus rapide du circuit, avec des vitesses autour de 290 km/h avant Sheares. Elle est suivie d’un gros freinage à environ 90 km/h pour le virage 3.

Approche du virage 7 : la partie la plus rapide du circuit avec la vitesse maxi, 298 km/h atteinte avant d’aborder le virage du Memorial.

Virages 13 + 18 : deux des endroits les plus lents du tracé, avec des vitesses d’environ 80 km/h. Les vibreurs sont utilisés généreusement.

Virage 14 : encore un virage lent, à 85 km/h.

Vibreurs : même s’ils sont largement escaladés ici, la majorité est relativement plate. Une exception existait dans le passé, au virage 10, mais il a été modifié cette année.

Éclairage : 108423 mètres de câbles électriques, 240 pylônes d’acier et environ 1600 projecteurs, pour un total de 3180000 watts d’énergie, seront utilisés pour l’épreuve. L’éclairage sera quatre fois plus puissant que celui de la plupart des stades de sport, avec une mesure de lumière d’environ 3000 lux.

La voiture

Aileron arrière : retour à un appui maximum, surtout avec autant de virages lents et de fréquentes exigences en motricité.

Aileron avant : appui maximum encore, parce que le sous-virage pourrait coûter très cher, vu la proximité des murs.

Suspension : le circuit comporte plusieurs vibreurs de grande taille, ce qui exige une bonne souplesse de suspension, même si le virage 10 a été redessiné cette année, les vibreurs qui étaient jusque-là de haute dimension, seront différents. Les freinages continuels vont aussi dans ce sens. Mais cette nécessité est contrebalancée par le fait de vouloir rouler le plus bas possible sans trop user la planche du fond plat.

Freins : les freins sont sollicités constamment. Même si aucun des freinages n’est très violent, la nature du circuit avec cette demande permanente implique que les freins n’ont pas l’occasion de se refroidir. Cela affecte les disques, les plaquettes et même les étriers.

Moteur : avec une vitesse moyenne inférieure à 170 km/h, les cartographies sont conçues pour privilégier la souplesse dans les bas régimes. Sur les 23 virages, 10 se négocient en seconde ou en première, 7 se passent en troisième et un seul en quatrième. Ce qui signifie que le régime moteur se situe entre 8000 et 13000 tours sur la majorité des cordes et des sorties de virages.

Pneus : les Pirelli super tendres font leur retour, aux côtés des médiums, ce qui change de l’allocation 2012, tendres et super tendres. 23 virages, cela signifie que les pneus doivent très bien tenir face aux exigences en motricité et au freinage. Une des principales causes de l’usure des pneus vient du patinage, aussi la suspension arrière sera-t-elle réglée de façon à procurer le maximum de grip longitudinal. Singapour est une course longue, qui atteint généralement la limite des deux heures. Ce qui ajoute encore une contrainte aux pneus, surtout que les voitures embarquent une des plus grosses quantités de carburant de la saison. Un point en faveur des pneus vient du fait que la course se déroule la nuit et donc la température de la piste descend de 50°C dans la journée à environ 30°C aux heures de roulage.

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