OAK Racing sur la bonne voie après Imola

L’équipe OAK Racing vient de terminer les 6 Heures d’Imola sur une note positive, en emmenant ses trois voitures jusqu’à la ligne d’arrivée, et ce pour la première fois de la saison pour la catégorie LMP1.

En effet, le week-end italien a permis à la n°15, seule LMP1 de l’équipe à participer à ces 6 Heures d’Imola, de confirmer les résultats entrevus à Sebring. Et ce dès les essais qualificatifs de samedi, avec un superbe temps de 1.34.746, à moins de deux secondes de l’Audi n°2, plaçant la n°15 5ème au général et en « pole position des LMP1 essence ». Pour Guillaume Moreau, détenteur de ce chrono, « nous avons fait un sans-faute en essais libres et en qualif’, avec une très bonne voiture qui n’a pas à rougir face à la concurrence, surtout pour sa première année d’exploitation ! À titre personnel je suis très satisfait de mes relais, et même si nous avons connu quelques soucis qui nous ont beaucoup retardés, nous méritions vraiment de voir enfin le drapeau à damier ! » Des problèmes électriques au niveau du moteur ont en effet immobilisé le proto 25 minutes dans les stands le privant de toute possibilité de lutter contre ses adversaires « mais nous avons montré que nous étions bien dans le rythme des LMP1 essence, ajoute Pierre Ragues, le deuxième pilote de la n°15. La performance est bel et bien là, il faut maintenant rechercher plus de fiabilité pour pouvoir mettre à profit nos chronos. » La n°15 termine 8ème des LMP1 et 33ème au général.

Sur la LMP2 n°35 qui avait connu le podium à Sebring tous les espoirs étaient permis dès le premier relais d’Andrea Barlesi. Parti de la 11ème place des LMP2, il avait réussi à remonter à la 5ème place de la catégorie au moment de rentrer aux stands pour un ravitaillement, avec un meilleur tour en course à 1.41.76. « J’ai pris beaucoup de plaisir dans ce début de course, explique le pilote belge, car il y a eu beaucoup de bagarre pour les dépassements et je m’en suis plutôt bien sorti. Malheureusement Patrice qui prenait ma place a eu un problème de démarreur qui nous a fait perdre beaucoup de temps ». Le retard ainsi engendré n’a en effet pas pu être totalement rattrapé, malgré les bons relais de Patrice Lafargue : « nous avons montré de belles performances pendant la course, et même si nous rencontrons encore quelques soucis mécaniques, nous avons bien progressé sur leur résolution, et c’est déjà très positif ». Frédéric Da Rocha, le troisième pilote de la n°35, n’a pu faire quant à lui qu’un seul relais : « je souffrais d’une tendinite au bras gauche et j’ai dû serrer les dents. Nous terminons malgré tout 9ème des LMP2, même si nous pouvions espérer beaucoup mieux ».

La deuxième LMP2, la n°49, que l’équipe engageait pour ces 6 Heures d’Imola a montré le potentiel du prototype OAK-Pescarolo. Alexandre Prémat, qui n’avait pu effectuer que 15 tours sur la voiture avant la séance qualificative, a réalisé un magnifique début de course en remontant de la huitième à la deuxième place de la catégorie après une succession de jolis dépassements. « Je suis vraiment content de ma course, qui a été fantastique du début à la fin, avec de beaux duels dans la bataille pour le podium. Nous étions très bons en performance pure et cela aurait dû nous mener au podium si nous n’avions pas eu de problèmes mécaniques et deux crevaisons. C’est la première fois que je travaille avec OAK Racing et Jacques Nicolet a été un coéquipier très motivé avec des chronos plus qu’honorables ! » Victime de deux crevaisons et d’un problème de moteur de direction assistée, le gentleman driver est en effet resté bloqué aux stands trop longtemps pour espérer conserver sa place et a terminé 5ème de la catégorie. « Notre début de course et nos chronos, notamment ceux d’Alex qui a réalisé 1.40.1, laissaient présager de très belles choses mais le résultat n’a pas été au rendez-vous. Je suis très heureux cependant d’avoir partagé le baquet avec un pilote du talent d’Alexandre Prémat et j’ai moi-même pu me faire vraiment plaisir sur la piste ».

Cette course italienne a donc confirmé les espérances de l’équipe concernant les performances de ses OAK-Pescarolo, même s’il reste encore du travail. « Nous avons un package moteur-châssis-pneus très efficace, explique Sébastien Philippe, Team Manager, mais il subsiste toujours des problèmes récurrents de fiabilité. Nous avons néanmoins montré que nous étions de sérieux concurrents dans les deux catégories, avec des voitures performantes et des pilotes efficaces et motivés, capables de faire de très beaux relais avec ou sans enjeu. Ce sont des éléments très satisfaisants, mais il nous faut bien sûr encore travailler la fiabilité de nos prototypes et nous espérons profiter de la période estivale pour nous améliorer et revenir plus forts à Silverstone au mois de septembre ».