Joël Camathias : Chacun doit prendre ses marques

Depuis plusieurs saisons Joël Camathias est fidèle à l’International GT Open, avec à la clé le titre 2009 décroché en compagnie de Marcel Fässler au sein du Trottet Racing. Avant cela, le natif de Lugano avait raflé le titre Le Mans Series (2006) dans la catégorie GT2. Cette saison, Joël revient à l’Endurance avec une participation au Championnat du Monde au volant d’une Porsche 911 GT3-RSR (GTE-Am) alignée par JWA-Avila, et partagée avec Markus Palttala et Bill Binnie. Malheureusement pour l’équipage, l’embrayage a dû être changé à l’issue du warm up des 12 Heures de Sebring, si bien que la #55 s’est élancée plus d’une heure après le départ, le but étant de voir le drapeau à damier.

« Nous avons pris cette course comme une séance d’essais grandeur nature » nous indique Joël. « L’équipe n’a pas eu le temps de tester l’auto avant de l’envoyer en Floride. JWA-Avila a roulé l’an passé sur deux meetings en International GT Open. » Au final, le trio s’est classé 6ème de sa classe : « Le team monte en puissance petit à petit, et chacun doit prendre ses marques. Partir après 1h30 n’a pas été chose facile, sachant que les mécaniciens ont fait le maximum. Nous sommes ravis d’avoir pu terminer cette épreuve si dure. »

« Le choix de rejoindre JWA-Avila s’est fait assez tardivement » poursuit le Suisse. « Je connaissais James Watts et Paul Daniels, et j’ai toujours eu de bonnes relations avec Pirelli. Dès que la possibilité de faire quelque chose avec eux s’est présentée, j’ai accepté de suite. L’entente entre les pilotes est parfaite, sachant que Paul (Daniels) devrait participer à plusieurs manches. Je prends ce programme comme une nouvelle expérience. Le WEC reste ma priorité, mais il n’est pas exclu de me revoir chez JMB Racing par exemple. »

Si Joël découvrait les 12 Heures de Sebring, il connaissait tout de même l’endroit : « J’aime la philosophie des courses à l’américaine. Je connaissais le petit tracé de Sebring pour y avoir roulé en 2003 en Champ Car. L’endroit est génial et le spectacle unique. C’est totalement différent de l’Europe. Cela m’a rappelé de très bons souvenirs. Le trafic a été compliqué à gérer, même si j’ai connu la même chose lorsque je roulais en Le Mans Series. Il a fallu être prudent, et comme je l’ai dit, nous avons pris ces 12 Heures de Sebring comme un test. Nous allons reprendre la piste avant les 6 Heures de Spa, et travailler tous ensemble. Il y aura ensuite les 24 Heures du Mans, qui seront la cerise sur le gâteau. Cela fait longtemps que je rêvais d’y participer. »