Ford arrive sur les bords de la Mer Morte

L’équipe Ford arrive sur le rallye de Jordanie en tête des championnats pilotes et constructeurs, et va tâcher de conserver l’avantage sur les rives de la Mer Morte.

L’épreuve, disputée sous le niveau de la mer, est l’une des plus difficiles de la saison. La plupart des pistes empruntées par les concurrents ont été spécialement tracées pour le rallye et sont difficiles à ‘lire’, d’autant plus qu’elles n’offrent aucun point de repère aux pilotes.

« Sur n’importe quel autre rallye de la saison, il y a un point de repère derrière les crêtes sur lequel nous pouvons nous baser – comme une grosse pierre, un poteau ou un arbre. En Jordanie, ils sont absents et la seule chose qu’on peut voir est le ciel bleu. On ne voit pas de quel côté part la route derrière la crête, ce qui rend la précision des notes cruciale », explique Mikko Hirvonen.

« Les pistes sont un mélange de portions rapides et sinueuses qui suivent les montagnes, mais elles sont incroyablement difficiles », ajoute-t-il. « Quand les pistes sont propres, on a l’impression de rouler sur l’asphalte et on peut voir des traces de gomme là où les autres pilotes ont freiné. »

Deuxième l’an dernier, Jari-Matti Latvala est prêt à relever le défi.

« La Jordanie est l’un des rallyes les plus difficiles du championnat, particulièrement la spéciale du Jourdain qui fait plus de 40 kilomètres. C’est là que de gros écarts peuvent être creusés. Les deux passages sur cette spéciale pourraient bien décider du vainqueur du rallye », indique-t-il.

Pour préparer au mieux cette épreuve, Ford a fait une séance de quatre jours d’essais en Espagne, la semaine dernière, et s’est ainsi familiarisée avec les nouveaux pneus Michelin.

« J’ai été surpris par leur résistance. Le deuxième jour, la route était jonchée de pierres et de cailloux, et je n’ai eu aucune crevaison. S’ils peuvent résister à ça, ils devraient pouvoir résister à quasiment n’importe quoi. Les pneus sont plus durs et la voiture ne rebondit pas autant qu’avec les autres, alors j’ai un peu modifié mes réglages de suspension », explique Hirvonen.

« Ce fut l’une des séances d’essais les plus longues et les plus dures que j’aie jamais faites, mais je suis vraiment content du résultat », ajoute Latvala. « Nous avons même essayé de rouler avec un pneu crevé pour voir ce qui se passerait si nous crevions sur une spéciale, et j’ai été encouragé par le résultat. »