Citroën va découvrir Motegi

Reprise du championnat la semaine prochaine

Par Franck Drui

5 septembre 2015 - 18:03
Citroën va découvrir Motegi

 Après deux mois d’interruption, le FIA WTCC entame sa tournée orientale au Japon. Le Championnat du Monde se produira pour la première fois sur le circuit de Motegi, à 150 km au nord de Tokyo.

 Totalisant 14 victoires en 16 courses, les pilotes des Citroën C-Elysée WTCC occupent les quatre premières places du classement général, avec José María López en tête devant Yvan Muller, Sébastien Loeb et Ma Qing Hua.

 En poursuivant de la sorte pour la rentrée, Citroën se rapprocherait un peu plus d’une seconde couronne mondiale.

Après avoir visité l’Amérique du Sud, l’Afrique et l’Europe jusqu’au début de l’été, le FIA WTCC entame une seconde partie de saison centrée sur l’Asie et le Moyen-Orient. Reconditionnées juste après la course de Vila Real, les Citroën C-Elysée WTCC ont été chargées dans des containers pour voguer jusqu’au Japon. Après les courses de Motegi, le retour vers la base française s’effectuera en passant par la Chine (Shanghai), la Thaïlande (Buriram) et le Qatar (Losail).

Pendant ce temps, les hommes de Citroën Racing ne sont pas restés inactifs. Sur le circuit de Motorland Aragón, les quatre pilotes officiels se sont relayés lors d’une séance d’essais. « Plutôt que de tester de nouvelles pièces, nous nous sommes concentrés sur l’optimisation de l’existant », explique Xavier Mestelan, Directeur technique de Citroën Racing. « Sur les courses, nous n’avons pas toujours le temps et le recul pour tout analyser en détail, et nous avons synthétisé les questions qui restaient sans réponse. Lors de cette séance, nous nous sommes concentrés sur trois axes principaux : le différentiel, la constance du freinage et le fonctionnement du train arrière. Les enseignements nous permettront d’être encore plus efficaces lors des prochaines échéances. Ce sera d’autant plus important que nous allons découvrir trois circuits d’ici la fin de la saison. »

La visite sur le Twin Ring Motegi constitue en effet une première pour le FIA WTCC, qui s’était produit jusque-là à Okayama puis à Suzuka. Construit en 1997 pour accueillir l’IndyCar, ce complexe est en fait constitué de deux circuits : un ovale et un routier de 4,801 km, qui sera utilisé par les TC1.

« C’est un circuit constitué de virages moyens et rapides. Les trois lignes droites devraient offrir certaines opportunités de dépassements », avance Ma Qing Hua. « Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un tracé très difficile, surtout si on le compare à la Nordschleife ou à Vila Real ! Mais nous ne pourrons réellement en juger qu’après avoir pris la piste. Il faudra essayer de trouver le bon compromis entre l’appui dans les courbes et la vitesse de pointe pour doubler. »

« C’est toujours intéressant de découvrir de nouveaux endroits. Je pense que tous les pilotes découvriront Motegi », ajoute Yvan Muller après son passage sur le simulateur de Citroën Racing. « Il ne faut pas s’attendre à de grosses vitesses de pointe, je pense que nos réglages privilégieront l’appui aérodynamique. Il faudra également être attentif aux pneumatiques car le revêtement est paraît-il très abrasif. »

REPRENDRE LA MARCHE EN AVANT

Aux deux-tiers de la saison, l’équipe Citroën Total affiche un bilan des plus flatteurs, puisque ses pilotes occupent les quatre premières places du Championnat du Monde, après s’être adjugés toutes les pole positions, 14 victoires sur 16 courses et un total de 35 podiums, soit 73% des trophées !

Avec quatre pole positions et six victoires, José María López mène les débats au classement des pilotes. Bien décidé à conserver son titre, l’Argentin a effacé son relatif passage à vide – deux meetings sans victoires en Russie et en Slovaquie – en s’imposant en France puis au Portugal. Avec 55 points d’avance, il peut aborder la dernière phase en se permettant de lâcher quelques points ici et là. Mais Pechito le sait trop bien : tant qu’un titre n’est pas assuré mathématiquement, le moindre relâchement peut se transformer en débâcle.

« Je suis content de reprendre la saison après cette longue pause, qui m’a permis de rentrer quelques semaines en Argentine », déclare le Champion du Monde. « Je me suis déjà rendu à Motegi, mais c’était en 2000 pour la Coupe du Monde de Karting et je n’avais pas pris le temps de venir voir le circuit auto. C’est toujours un grand plaisir de venir au Japon, surtout depuis que j’ai été titré à Suzuka ! »

Dans son sillage, Yvan Muller n’est pas décidé à jeter l’éponge. En verve quand son équipier marquait le pas, il avait réussi à lui reprendre 21 points en deux week-ends. Mais lors des deux manches suivantes, l’écart s’est de nouveau creusé dans le sens opposé, de 25 unités cette fois. Les quatre meetings restant à disputer pourraient donc permettre au quadruple Champion du Monde de coiffer son rival sur le poteau : « Un coup à toi, un coup à moi, c’est vrai que nous nous neutralisons depuis quelques meetings. Je sais que ce sera compliqué de revenir, mais je me battrai tant qu’il restera une chance mathématique. »

À 92 points de López, Sébastien Loeb n’est plus vraiment dans le match pour le titre mondial. Mais avec trois victoires à son compteur, le nonuple Champion du Monde des Rallyes affiche déjà un bilan supérieur à 2014. D’autant qu’il a conquis sa première pole position (Paul Ricard), ce qui constitue sans doute l’exercice le plus difficile d’un week-end de WTCC. Ces dernières semaines, en participant à des courses sur les circuits de Spa-Francorchamps et Magny-Cours, Seb a affirmé sa motivation pour progresser face aux meilleurs pilotes de la discipline : « Mon objectif est d’être dans le coup, de me battre pour les pole positions et les victoires. Il n’y a rien d’acquis, je dois continuer à travailler pour être au niveau des mes équipiers. Pour cela, il faut éviter toutes les petites erreurs et arriver à faire des tours parfaits. Pechito et Yvan sont très forts dans cet exercice, mais je sens que je progresse régulièrement. »

Dernier vainqueur en date, Ma Qing Hua est lui aussi sur une pente ascendante. Bien que talonné par Michelisz, Tarquini et Monteiro au classement général, le pilote chinois regarde plus haut, en cherchant à prendre exemple sur ses prestigieux équipiers : « Je suis toujours optimiste et je me sens en confiance, malgré un manque de réussite qui m’a sans doute coûté quelques podiums. Mon niveau de performance est satisfaisant, nous devons toujours travailler pour que tout soit parfait et viser ainsi de nouvelles victoires ». Pour Ma Qing Hua, l’étape japonaise sera mise à profit pour se mettre dans les meilleures dispositions avant sa manche à domicile, les 26-27 septembre à Shanghai.

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La découverte de la piste s’effectuera le vendredi 11 septembre, avec une première demi-heure d’essais libres à 12h30. Samedi, deux autres séances sont programmées à 9h30 et 12h00. Les qualifications débuteront à 15h30, avec la Q3 en ligne de mire à partir de 16h10. Dimanche, les deux courses auront lieu à 14h15 et 15h30, sur 13 tours chacune (62,413 km). Le Japon est sur le fuseau horaire GMT+9, soit 7 heures de plus qu’en France.

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