Verstappen raconte sa première victoire : entre joie, douleurs et jalousies...
Une semaine folle, chaotique et difficile
Si Max Verstappen a remporté 35 courses, c’est peut-être sa première qui restera à jamais la plus marquante : en effet, à la surprise générale, pour son premier Grand Prix avec Red Bull en 2016, le Néerlandais s’imposait en Espagne… en profitant notamment de l’accrochage fratricide des Mercedes F1 (conduites par Lewis Hamilton et Nico Rosberg).
Promu chez Red Bull seulement un an après ses débuts en F1, chez Toro Rosso, Max Verstappen devint alors le plus jeune vainqueur de Grand Prix en F1, répondant au fol enthousiasme qui s’était noué autour de sa personne.
Max Verstappen s’est souvenu de cette semaine stupéfiante…
« La montée en puissance de cette semaine a été folle. »
« J’ai dû beaucoup voyager. J’ai dû aller à Milton Keynes sur le simulateur et apprendre [à connaître] la nouvelle équipe, apprendre toutes les procédures. »
« Il y avait beaucoup de pression. C’était un peu comme si certaines personnes n’étaient pas contentes de la décision, que je sois promu ; elles pensaient que j’étais jeune, trop inexpérimenté. Donc beaucoup de choses se mettaient en place. Je n’avais jamais conduit la voiture [la Red Bull] auparavant. Maintenant, en y repensant, bien sûr, c’était un week-end incroyable. »
Cette pression avait été en quelque sorte allégée par les mots rassurants du directeur d’écurie, Christian Horner, avant le Grand Prix. Max Verstappen s’en souvient...
« Je me souviens aussi qu’avant le début de la course sur la grille, Christian est venu me voir et m’a dit : ’Amuse-toi juste sur la piste’. Je me suis vraiment amusé, mais j’ai aussi ressenti beaucoup de pression, parce que j’étais sur une stratégie à deux arrêts aux stands et les pneus mouraient vers la fin. C’était vraiment difficile, surtout dans une voiture que vous ne connaissez pas très bien. »
« Essayer de minimiser la dégradation des pneus était très difficile, surtout pendant les 10 derniers tours. Le fait de ne pas être totalement à l’aise avec la voiture a également rendu la situation très stressante. »
Les effets de cette promotion express se firent ressentir après la course, se rappelle aussi Max Verstappen - et en dépit de l’enthousiasme de la victoire, la douleur le ramenait à la réalité.
« Après avoir franchi la ligne d’arrivée, quand j’ai gagné la course, j’ai fait la fête, mais j’ai aussi ressenti beaucoup de crampes dans tout le corps, parce que je n’avais pas mon baquet tout à fait fini. Tout était précipité, donc c’était un week-end fou et chaotique. »
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