‘Trou du c…, antipathique, exilé fiscal, dame de Pantomine’ : tous les clashs de Horner en F1
Il ne va pas manquer à Wolff et Brown
Christian Horner ne va pas manquer à tout le monde dans le paddock F1 !
Licencié brutalement de son poste de directeur d’écurie chez Red Bull, il ne sera pas, en particulier, regretté par Toto Wolff. Et c’est une litote, tant la rivalité entre les deux hommes a été franche et vive depuis, bien sûr, l’inoubliable saison de 2021.
En 2024, c’était Zak Brown, le PDG de McLaren Racing, qui avait aussi pris la place de Toto Wolff comme punching-ball préféré de Christian Horner.
Petit rappel historique des amabilités entre ce trio-là !
Mai 2021 : La controverse des ailerons "flexibles"
La saison 2021, marquée par le duel titanesque entre Max Verstappen et Lewis Hamilton, a été le théâtre d’une escalade verbale sans précédent dans l’animosité entre Christian Horner et Toto Wolff. Chaque week-end de course ou presque nourrissait la machien à polémique !
Au début d’une saison extrêmement serrée, Red Bull soupçonne Mercedes de tirer un avantage d’un aileron arrière qui se plie excessivement dans les lignes droites, réduisant la traînée. Christian Horner décide de porter l’affaire sur la place publique pour forcer la FIA à agir.
Horner qualifie alors les images vidéo de l’aileron de la Mercedes « d’assez accablantes » et menace explicitement de déposer une réclamation officielle si la situation n’est pas clarifiée. En retour, Toto Wolff qualifie ces accusations « d’enfantillages » et de manœuvres de déstabilisation.
Juillet 2021 : L’explosion de Silverstone
Le premier tour du Grand Prix de Grande-Bretagne voit l’un des moments les plus dramatiques de la saison : un accrochage à très, très haute vitesse entre Lewis Hamilton et Max Verstappen à Copse. Verstappen est projeté dans le mur de pneus (51 G) et emmené à l’hôpital pour des examens, tandis que Hamilton continue et remporte la course.
Les images de Lewis Hamilton célébrant sa victoire, à domicile, avec le drapeau britannique, mettent en fureur Christian Horner. Il qualifie la manœuvre de Hamilton digne d’un « amateur. »
Surtout il accuse Lewis Hamilton de manquer d’humanité : « Voir la victoire et voir Hamilton célébrer de manière exubérante alors que notre pilote est à l’hôpital, c’est une sensation étrange. Je trouve même cela irrespectueux. » Il ajoute que cette victoire est "creuse" et fustige Hamilton pour son manque d’empathie : « Je ne pense pas qu’Hamilton devrait se réjouir d’une telle victoire. Mettre un collègue pilote à l’hôpital et le voir brandir le drapeau national... nous ferions ça différemment. »
Novembre 2021 : La " Dame de Pantomime"
La tension est à son comble à l’approche de la fin de saison. La série Netflix Drive to Survive a mis en lumière les personnalités des directeurs d’équipe, et Toto Wolff, dans une interview, décide d’attaquer Horner sur son comportement médiatique.
Toto Wolff ouvre les hostilités en qualifiant son rival de « protagoniste d’une pantomime », suggérant qu’il joue un rôle pour les caméras (notamment pour Netflix)
La riposte de Christian Horner est l’une des piques les plus personnelles et mémorables de leur rivalité. Il rétorque d’abord que pour être un protagoniste, il faut un « antagoniste », rôle que Wolff remplit « assez bien. »
Puis, il ajoute l’insulte finale : « Si c’était une pantomime, peut-être qu’un rôle de dame de pantomime pourrait lui convenir, à Toto. » Une "Pantomime Dame" dans le théâtre britannique, est un personnage de théâtre comique, un homme travesti au caractère exubérant, une moquerie calculée pour frapper sous la ceinture.
Décembre 2021 : le final explosif d’Abu Dhabi
Après le dénouement le plus controversé de l’histoire de la F1, la fureur est totale chez Mercedes.
Pendant la course : alors que Toto Wolff hurle à la radio sur Masi ("No, Michael, no, no, this is so not right !"), Horner, lui, le presse d’agir : "Michael, nous n’avons besoin que d’un tour de course !"
Après la course : face aux protestations immédiates de Mercedes qui engage des avocats, Horner se montre dédaigneux. Il déclare : « Nous n’avons jamais voulu que ça se termine devant les commissaires. [...] C’est une déception que nous ayons dû passer par là. » Il critique l’attitude de son rival, la dépeignant comme celle d’un mauvais perdant : « Nous sommes allés en course avec le cœur sur la main. Nous n’avons pas protesté à Silverstone. Nous avons accepté la décision de la FIA. »
2022-2023 : exilé fiscal ou trou du cul ?
Ruminant encore la saison 2021, Toto Wolff revient dans une interview sur les attaques personnelles qu’il a subies. L’une d’elles, lancée par Horner, portait sur le fait que Wolff gérait son équipe depuis son lieu de résidence à Monaco, un « paradis fiscal » selon les mots de Christian Horner.
La réponse de Wolff est brute. Il confie ceci : « Je vis à Monaco, comme lui et bien d’autres. Et il a dit : ’Il dirige une équipe depuis un paradis fiscal’. Recevoir une telle attaque, c’est... c’est vraiment... quel trou du cul (what a wanker, en VO). »
C’est l’une des insultes les plus directes et vulgaires jamais prononcées publiquement par un directeur d’équipe envers un autre.
Décembre 2023 : L’affaire Susie Wolff
La FIA lance une brève enquête (très rapidement refermée) sur Susie Wolff (qui dirige la F1 Academy) et Toto Wolff pour un conflit d’intérêts potentiel. Les autres équipes publient rapidement des déclarations coordonnées pour nier être à l’origine de la plainte, affichant leur soutien. Même Red Bull…
Sauf que selon Toto Wolff, Christian Horner a été le seul à ne pas soutenir immédiatement cette démarche commune. Wolff critique publiquement ce manque de solidarité. Horner, de son côté, accuse Wolff de ne pas avoir « tous les faits » et de créer une polémique inutile, affirmant que Red Bull était tout aussi choqué par l’annonce de la FIA.
Revenant sur cette polémique, Toto Wolff ciblait alors la réaction de son grand rival : « Je peux supporter beaucoup de choses. J’y suis habitué. Mais si votre femme est entraînée dans un conflit dans lequel elle n’a rien à voir et que sa réputation est irréprochable, c’est là que le plaisir s’arrête. Mais la réponse a été formidable. Je ne pense pas que l’on puisse se fier à ce qu’il dit. D’après ce que j’ai compris, il a dit : ’Je vais avoir ma propre interview sur Sky et je vais dire que je n’en fais pas partie. Je ne signe pas le document’. Les neuf autres équipes ont dit : « Très bien ». Mais évidemment, on lui a dit que cela ne ferait pas bonne impression et qu’il devait faire partie de la déclaration. Dans la deuxième itération, il a essayé d’insérer le mot « officiel » dans la déclaration. Il voulait une note pour dire que personne parmi les directeurs d’équipe ne s’est officiellement plaint à la FIA. »
Hiver 2024 : "L’Affaire Horner" et l’alliance Wolff-Brown
Début 2024, une enquête interne est lancée chez Red Bull suite à des accusations de harcèlement contre Christian Horner.
Toto Wolff et Zak Brown, d’une voix commune, appellent à une intervention de la Formule 1 et de la FIA. Ils estiment que l’affaire est trop grave pour rester purement interne et qu’elle nuit à l’image du sport. Wolff insiste sur le besoin de "transparence" et Brown déclare que les accusations sont "extrêmement sérieuses".
En mars, Horner contre-attaque frontalement. Il accuse directement Wolff et Brown de se servir de la situation pour affaiblir son équipe : « Le but est clairement de déstabiliser. C’est la F1. [...] Je pense qu’il y a eu un grand élément de cela. Ils aiment parler quand ils ne sont pas en compétition. »
Avril 2024 : L’antipathie "sincère" de Zak Brown pour Christian Horner
Maintenant que McLaren F1 est devenue le principal rival de Red Bull, la tension entre Christian Horner et Zak Brown est surtout la plus palpable. Interrogé sur ce sujet, le PDG de McLaren Racing ne mâche pas ses mots.
Zak Brown : « Je pense que ce n’est pas un secret que du côté de Toto et moi, il n’y a pas de grand amour pour Christian. Je ne l’apprécie pas (Horner), et je n’apprécie pas sa façon de faire. » Il qualifie son « antipathie » pour Christian Horner. de « sincère ».
Mai 2024 : Brown ressort la "sulfateuse" contre Christian Horner
Profitant de la situation de crise chez Red Bull, exacerbée par le départ annoncé d’Adrian Newey, Zak Brown lance une offensive médiatique d’une rare violence.
En mars, il affirme que Red Bull est un environnement « assez toxique ». Il suggère que le départ de Newey n’est que le « premier domino à tomber » et que d’autres suivront. Il conclut par une phrase choc : « Red Bull a peur de Max ! Peur qu’il parte. »
En mars dernier, Zak Brown avait enfin taclé Christian Horner sur la précarité de son poste chez Red Bull, suite au départ de Newey : « Lorsque je rencontrerais mon conseil d’administration, je ne serais pas très content, car ils me demanderaient : ’Pourquoi untel est parti ? Et lui, pourquoi est-il parti ? Et lui ? Oh, et au fait, tu n’as pas eu l’air d’avoir reçu un accueil très chaleureux lors du lancement de la F1’." Je ne sais pas ce qu’ils en pensent au sommet chez Red Bull. Mais je me sentirais vulnérable à sa place. »
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