Stoffel Vandoorne : lumière sur le Belge de l’ombre d’Aston Martin F1
Le pilote de réserve roulera à Spa pour les essais Pirelli
Stoffel Vandoorne roulera enfin dans une AMR24 cette année… mais ce ne sera pas dès ce week-end, au Grand Prix de Belgique. L’ancien pilote McLaren F1 sera en effet mobilisé, lors d’un test de pneus Pirelli de deux jours après le Grand Prix de Belgique de Formule 1 (voir notre article).
Au cas où, le Belge sera aussi mobilisé, dans le garage Aston Martin F1, afin de remplacer Lance Stroll ou Fernando Alonso, si l’un ou l’autre devait tomber malade ou se blesser.
« C’est toujours très spécial pour moi lorsque nous participons à une course en Belgique. Même si je n’ai pas piloté de F1 au Grand Prix de Belgique depuis un certain temps, c’est toujours un événement que j’attends avec impatience. C’est l’un des moments forts de l’année » se réjouit déjà Stoffel Vandoorne.
« Chaque fois que j’ai couru devant mon public, j’ai vraiment apprécié. Vous avez beaucoup de gens qui vous encouragent et j’ai toujours eu beaucoup d’amis et de famille à Spa. Je pense que pour tous ceux qui ont une course à domicile, c’est toujours un sentiment incroyablement spécial et unique. Cela vous donne une énergie supplémentaire pour essayer de donner un bon résultat à vos fans. »
Aucune surprise : Stoffel Vandoorne a pour circuit préféré celui des Ardennes. Mais peut-il donner des conseils pour bien négocier un tour sur le tracé le plus long du calendrier ?
« Spa est mon circuit préféré, comme pour la plupart des pilotes. C’est un circuit à l’ancienne, difficile, qui récompense la bravoure. Il est très long et il y a beaucoup de dénivelés. Les performances ultimes de la voiture sont mises à l’épreuve dans les nombreux virages rapides et fluides. »
« J’adore Pouhon, le virage à double gauche à grande vitesse dans le secteur deux. »
« C’est un circuit où il est difficile de trouver la configuration optimale s’agissant des réglages. Il faut trouver un compromis entre l’appui aérodynamique et la traînée, car il y a de très longues lignes droites, mais aussi beaucoup de virages à grande vitesse, en particulier dans le deuxième secteur. Dans les secteurs un et trois, il faut une configuration de type Monza en termes d’appui aérodynamique pour obtenir une vitesse élevée en ligne droite, mais dans le secteur intermédiaire, il faut un appui aérodynamique plus élevé pour optimiser la vitesse en virages. »
Une des variables de Spa, c’est aussi la météo : il peut faire beau sur une partie du circuit et pleuvoir dans une autre section...
« Il faut être dynamique. En fin de compte, c’est la même chose pour tout le monde et ce sont généralement ceux qui sont les mieux préparés qui s’en sortent dans ces conditions. Il s’agit d’être sur la piste au bon moment, surtout en qualifications, et d’avoir les bons pneus au bon moment tout au long du week-end. »
« Le tour de piste est tellement long que lorsqu’il commence à pleuvoir, cela n’affecte parfois qu’une partie du circuit. Si c’est le cas, c’est un véritable défi pour les pilotes et il est très facile de commettre des erreurs sur les sections mouillées. Choisir le bon moment pour mettre des pneus pluie est très stressant pour les équipes et les pilotes, mais si vous y parvenez, vous pouvez être récompensés. Il faut vraiment un effort d’équipe total pour obtenir de bons résultats sur le mouillé. »
L’homme de l’ombre de l’équipe
Stoffel Vandoorne est donc le pilote d’essais et de réserve d’Aston Martin F1 cette année, aux côtés de Felipe Drugovich. Mais en quoi consiste plus précisément son rôle de l’ombre ?
« J’ai beaucoup travaillé sur le simulateur ces derniers temps. En début de semaine, j’ai effectué un travail de corrélation pour la dernière course en Hongrie, avant de me concentrer sur les préparatifs pour Spa. L’équipe a fait un travail fantastique pour amener toutes les évolutions en Hongrie avant les deux dernières courses avant la pause estivale, et maintenant nous avons plus de temps pour les analyser et libérer leur potentiel avant les courses après la pause estivale. »
« Je serai plus occupé avec l’équipe après la pause, car je n’aurai plus d’engagements en Formule E à la fin de la saison. Nous mettrons les bouchées doubles au cours de la deuxième partie de l’année pour tenter de nous rapprocher de l’avant de la grille. »
« Ce week-end, je ferai tout ce que font Lance et Fernando, à l’exception du pilotage, pour m’assurer d’être à la hauteur au cas où je devrais monter dans la voiture à un moment ou à un autre. Je participe au test des pneus Pirelli mardi et mercredi après le Grand Prix, alors j’observerai tout ce que l’équipe fait ce week-end pour m’assurer d’être aussi bien préparé que possible pour cela. »
Ce Grand Prix de Belgique est enfin le dernier avant la trêve estivale – et selon le Belge, le paddock a bien besoin de repos.
« Vous voulez vous détacher de la course parce que la saison est très intense. Il y a beaucoup de pression, beaucoup d’attention de la part des médias, et c’est très physique à cause de tous les déplacements et des courses consécutives, donc vous voulez vous reposer et recharger vos batteries. »
« En même temps, la saison est en cours. Ce n’est qu’une courte pause et il y a encore beaucoup de courses après, donc vous ne pouvez pas vous détendre complètement. Vous pensez à la deuxième partie de la saison et vous vous assurez de ne pas perdre de vue cet objectif. »
« C’est un exercice d’équilibre. On prend le temps de se reposer mais on s’assure aussi d’être prêt à attaquer dès la première course. »
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