Ricciardo explique son nouveau rôle de ‘3e pilote’ chez Red Bull
Il ne sera pas sur toutes les courses, mais dans le simulateur
Daniel Ricciardo reviendra donc chez Red Bull l’an prochain pour en devenir le troisième pilote – les deux premiers restant bien sûr, dans cet ordre, Max Verstappen et Sergio Pérez.
Mais que sait-on des contours précis de son nouveau rôle ? Sera-t-il un pilote de réserve par exemple (pouvant remplacer Max Verstappen et Sergio Pérez en cas de maladie ou autre problème durant un Grand Prix) ?
Pour Speedcafe, Daniel Ricciardo a donc mis les choses au clair : il ne tient pas à avoir un rôle de pilote remplaçant officiel, ce qui le conduirait à voyager de Grand Prix en Grand Prix (il veut justement s’offrir plus de temps libre). Ce poste devrait rester à Liam Lawson, le jeune pilote de la filière Red Bull.
« Pour que les choses soient bien claires, je ne serai toujours pas sur la grille l’année prochaine. »
« Mais c’est certainement un moyen de rester impliqué et de me donner le temps nécessaire pour prendre du recul. »
« Ça n’a jamais été un secret de mon côté. Au cours de la seconde moitié de la saison, j’ai eu besoin de prendre un peu de recul, de me reconstruire, de me réinitialiser un peu, et aussi de retrouver un amour intense pour cette discipline. »
« Parce qu’à ce niveau, si vous n’avez pas ça, alors je ne rends pas justice à moi-même ou à ceux qui m’entourent. »
Daniel Ricciardo a-t-il donc perdu tout amour pour la F1 ? Son rôle de troisième pilote serait-il même une année sabbatique déguisée ?
« Je ne dis pas que je l’ai perdu [cet amour de la F1], mais j’ai peur de le perdre. »
« Il est devenu de plus en plus clair que je ne pouvais pas faire 24 courses l’année prochaine - ce n’était pas, je pense, la bonne chose pour moi. »
« Je pense que cela m’aurait probablement épuisé plus qu’autre chose et je suis arrivé à un point où je me sentais un peu épuisé, où j’avais juste besoin de ralentir mon rythme durant l’année. »
« Être pilote de F1, c’est un privilège mais c’est aussi exigeant. »
Voilà donc aussi pourquoi Daniel Ricciardo a refusé un volant chez Haas F1, poursuit-il.
« Oui, nous sommes vraiment bons dans ce que nous faisons, mais nous sommes aussi toujours humains et nous sommes toujours fatigués. Et à ce niveau du sport, c’est dangereux - vous ne pouvez pas fonctionner à 99 %. »
« J’ai donc vraiment eu peur de ne pas être à mon meilleur niveau si je faisais une autre année. »
« Surtout quand on arrive au sommet de son sport, on veut penser qu’on est génial, invincible, qu’on a quelque chose de vraiment, vraiment spécial. »
« Mais je pense que le fait est qu’à un certain niveau, nous sommes tous humains et nous ressentons tous un peu de douleur ou de tristesse, de l’émotion. »
Le Covid a aussi pesé sur le moral de Daniel Ricciardo – et confirmé son intention de prendre plus de temps pour lui.
« J’ai certainement ressenti ces choses ces deux dernières années, en passant par les hauts et les bas, et puis avec le COVID, en ne voyant plus aussi souvent mes amis et ma famille… »
A quoi va alors ressembler le quotidien de Daniel Ricciardo à Milton Keynes ?
« Je ne serai pas sur toutes les courses. »
« Je veux toujours avoir du temps pour moi, mais je serai toujours présent à certaines courses, je ferai du simulateur, j’écouterai et j’essaierai d’apporter mon expérience et d’autres choses et si je peux aider, bien sûr, c’est une bonne chose. »
« Si je peux faire des essais, ce serait bien, juste pour rester en forme dans la voiture. »
« Il s’agit donc d’être suffisamment présent pour rester à jour de la F1, pour ainsi dire, mais aussi d’être suffisamment éloigné pour pouvoir faire une pause. »
« Et je suis sûr que lorsque je serai aux courses, ça me manquera de ne pas être sur la piste, donc ça me stimulera d’une bonne manière. »
Une équipe de pointe pour retrouver un volant compétitif
Daniel Ricciardo ne met pas de côté, tout de même, son ambition de retrouver un volant à l’avenir. Mais ce devra être dans une des écuries de pointe.
Et donc pourquoi pas chez Red Bull, en remplacement de Sergio Pérez un jour ?
« Évidemment, il y a eu des discussions avec d’autres équipes et je me suis dit "OK, si je ne suis pas sur la grille, laissez-moi au moins être aligné avec une équipe de pointe". »
« C’est bien d’être dans un environnement gagnant, je pense que vous apprenez beaucoup. S’il n’y a pas la possibilité d’un baquet avec eux [Red Bull], potentiellement ils peuvent aider à trouver un volant ailleurs. »
« De plus, être lié à une équipe de pointe, un peu comme [Nyck] de Vries l’était avec Mercedes, c’est… vous vivez avec une équipe de pointe - j’ai l’impression que vous êtes en quelque sorte plus reconnu et moins oublié. »
Red Bull
Horner : 2024 était ’sans doute la meilleure année’ de Verstappen
Style de pilotage, pression… Lawson est-il prêt pour affronter Max ?
Marko : Verstappen ’a encore mûri cette année’, n’en déplaise aux médias britanniques
Russell : Verstappen n’aurait pas dû gagner ce championnat
+ sur Red Bull