Ricciardo évoque le moment qui l’a fait passer de ‘héros à zéro’ en F1

Il revient aussi sur sa décisive saison 2014

Par Alexandre C.

21 septembre 2020 - 13:41
Ricciardo évoque le moment qui (...)

L’an prochain, Daniel Ricciardo fêtera déjà sa dixième année de présence en F1 – il avait commencé mi-2011 avec HRT.

Le pilote Renault, futur membre de la famille McLaren, a déjà commencé à évoquer (pour le podcast The Howie Games) ses meilleurs souvenirs dans le sport. Il se souvient d’abord de sa très belle qualification d’entrée à Bahreïn, en 2012 avec Toro Rosso : une 6e place pour sa 4e course avec l’équipe junior de Red Bull…

« À ce moment-là, la Toro Rosso n’était guère une voiture valant le top 10, encore moins le top 6. Si quelqu’un ne connaissait pas mon nom, à ce moment-là, il le connaissait. Mais à l’époque, c’était comme si j’avais encore plus de poids sur les épaules parce que, d’accord, vous avez prouvé que vous savez piloter, mais maintenant vous pouvez courir à l’avant avec ces grands garçons. Alonso s’alignait, je crois, dans une Ferrari à mes côtés et tout ce genre de choses, je me disais : "Oh, mon gars, ne fais pas de bêtises. »

Et effectivement, le départ se passa mal pour le quasi-rookie...

« Lors de mon premier tour, je suis passé de la 6e à la 15e place, ou quelque chose comme ça, et je me suis fait complètement intimider et piéger ! Je suis donc passé de héros à zéro très rapidement, et il m’a fallu un peu de temps pour m’en remettre. »

En 2014 vient un autre moment marquant pour Daniel Ricciardo : sa première victoire en F1, au Canada. Un premier podium en tant que vainqueur dont il se souviendra longtemps sur l’île Notre-Dame... mais un podium aussi particulier.

« Il y a du bonheur, il y a de l’excitation, il y a tous ces sentiments mais l’un des plus grands qui va probablement surprendre beaucoup de gens est le soulagement. »

« Et je dis soulagement parce que, surtout à ce stade de ma carrière, je croyais que je pouvais le faire. Je croyais en moi, je croyais que j’avais le talent et la mentalité pour tenir le coup. Mais jusqu’à ce que vous le fassiez, vous ne savez jamais. On peut croire pour toujours, mais jusqu’à ce qu’on coche une case, on ne sait jamais. »

« J’ai pris la tête à trois tours de l’arrivée et je me suis demandé si mes mains allaient encore fonctionner, si mes pieds allaient encore fonctionner et si mes doigts allaient encore changer de vitesses, ou si j’allais juste me figer. »

« C’était une pensée légitime qui me trottait dans la tête. Heureusement, tout fonctionnait encore, et puis je me suis dit : "D’accord, ma place est ici". Donc, franchir la ligne d’arrivée, c’était un peu de soulagement, ce genre de choses que je croyais être vraies. »

En 2014, Daniel Ricciardo prit aussi la mesure de Sebastian Vettel chez Red Bull - le champion en titre était apparu désabusé face à la perte de performance subite de son équipe.

« Je savais de quoi il était capable. Je n’avais pas encore fait mes preuves, mais pour cette saison, je pensais certainement que je pouvais être à égalité avec Seb. Si je ne le battais pas, je m’en approcherais certainement. »

Les trois victoires de 2014 donnèrent ainsi une nouvelle dimension à Daniel Ricciardo, pour sa réputation et pour son avenir en F1, alors assuré pour de bon... Son explosivité en piste, avec des manœuvres osées, faisait notamment l’unanimité.

« Je pourrais vraiment commencer par-là : mes dépassements fous. J’ai surpris des gens avec. Ils se sont juste dit : "Oh, d’accord, il est passé par le programme Red Bull, il est dans une top-team maintenant, mais Red Bull n’avait pas vraiment d’autres options, nous n’avons pas à nous inquiéter pour lui". Mais j’ai certainement le sentiment d’avoir rapidement démenti cela et c’était important pour moi. Il fallait que je reconstruise ma réputation. »

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