Red Bull : Horner est ’confiant’ d’avoir respecté le budget 2022
Le dépassement était "spécifique" à 2021
Red Bull a reçu des pénalités de développement pour la saison 2023, après avoir manqué de respecter le plafond budgétaire mis en place en F1 en 2021. Christian Horner, le directeur de l’équipe, se veut confiant quant au respect de cette limite à l’avenir, comme il l’a expliqué à Auto Motor und Sport.
"On ne peut jamais être sûr à 100 %, mais je pense que sur tous les aspects de 2021, qui était la première année d’un règlement très compliqué, nous sommes confiants d’être sous le plafond. Nous avons eu moins d’accidents en 2022. Rien n’est sûr tant qu’on n’a pas le certificat, mais je serais surpris que l’on n’y soit pas" assure Horner.
Il admet qu’il était difficile de réagir au dépassement de 2021 sur le budget de 2022, après que l’annonce du dépassement est arrivée tard : "A ce moment-là, 80 % de la saison est bouclée. Il y a eu des choses comme la paie des arrêts maladie étaient spécifiques à 2021."
"Et quand vous enlevez ces éléments et faites les ajustements, nous sommes heureux de ce que nous avons soumis. Nous devrons voir ce que dit le certificat de la FIA. J’aimerais que ça arrive plus tôt qu’en octobre, juillet ou août serait bien."
Une façon de faire différente pour les moteurs
Horner détaille les changements qui ont eu lieu au sein de Red Bull Racing pour faire face à ces restrictions financières, et notamment dans la gestion du personnel et des personnes haut placées : "Le plafond budgétaire est un challenge quotidien, et on l’a maintenant pour les moteurs."
"On a dû écarter des gens de leur poste, comme Rocky (Guillaume Rocquelin, ndr), notre ingénieur de course, on a dû prendre ces décisions douloureuses et restructurer entre 2021 et 2022, et encore en 2022. Structurellement, nous sommes équipés pour le plafond."
Réduire et équilibrer les budgets pour le châssis et le moteur sont deux problématiques différentes. Le Britannique révèle ainsi que du côté de la monoplace, il a fallu réduire la voilure pour s’aligner sur le plafond. Du côté des moteurs en revanche, l’activité s’est lancée en même temps que le plafond budgétaire, et elle est donc développée autour des limites financières.
"On a environ 820 personnes, et environ 360 du côté du moteur. Cela dépendra de ce que l’on doit faire du côté de l’ingénierie, mais on aimerait monter à 450, 475. On doit optimiser notre taille. Avec le châssis, on a dû réduire le budget et se façonner avec cela. Pour le moteur, on est partis autour de zéro donc on l’a façonné autour du budget."
"Les investissements que Red Bull a faits, et l’on doit remercier Dietrich Mateschitz pour ce plan financier qu’il a validé en septembre, nous permettent d’être prêts à la F1 à long terme, pas seulement du côté du moteur, mais aussi pour Red Bull Racing et pour le campus ici."
Une nouvelle soufflerie "essentielle" en 2025
Horner explique aussi que la réduction du budget a permis également de débloquer des fonds à allouer à la modification de l’usine. Ainsi, Red Bull a décidé de lancer la construction d’une soufflerie toute nouvelle.
"Nous avons hésité avec cette décision pendant plusieurs années, et il y a maintenant une fenêtre d’opportunité pour investir dans une nouvelle soufflerie. Et l’avoir sur le site, sur le campus est essentiel."
"Maintenant que l’efficience est importante dans le plafond budgétaire, la soufflerie que nous avons, une relique de la Guerre Froide, est chère à exploiter, elle ne tourne pas lors d’une journée comme aujourd’hui quand la température est sous les 5 degrés."
"Donc elle montre ses limites. Il est devenu évident que nous avions besoin de faire ces investissements pour avoir une infrastructure de pointe sur le site de Milton Keynes. Elle sera entièrement prête pour 2025."
Horner "ne voit pas" Vettel revenir chez Red Bull
Des rumeurs ont prêté à Sebastian Vettel l’envie de rejoindre son ancienne équipe pour occuper un poste dans le management. Horner, qui a travaillé pendant six saisons avec le quadruple champion du monde, ne croit pas à cette éventualité.
"Je ne vois pas Seb faire une journée de 9h à 17h ou venir au Royaume-Uni. Je ne pense pas que ce soit ce qu’il veuille faire avec sa famille, c’est un esprit libre. Il a plusieurs projets qui le passionnent."
"Il y a certaines choses en F1, hormis le pilotage, avec lesquelles il était en conflit. Il pourrait par exemple devenir conseiller environnemental pour la F1, mais je ne le vois pas occuper un poste de gestion au quotidien."
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