Red Bull a fêté dignement ses titres en F1... sans s’inquiéter des budgets plafonds
Marko fait le bilan et évoque ses craintes pour 2023
Red Bull Racing a terminé sa saison 2022 avec une fête à Milton Keynes et une autre, plus modeste, en Autriche, au siège social de la marque.
Pour Helmut Marko, c’était une bonne manière de clore cette année qui a été riche de bons résultats pour Max Verstappen, Sergio Perez et la RB18.
"Je suis content d’avoir pu fêter un peu ici en Autriche car je n’étais pas là à la célébration à Milton Keynes," confie-t-il à la TV de Red Bull, Servus TV.
"Il y a eu un grand spectacle avec tout ce que nous proposons dans le sport automobile. Des voitures de rallye à la Formule 1. Pour Milton Keynes, Red Bull est la figure de proue. Ensuite, nous avons eu notre fête de Noël à Londres."
Et Marko ne peut s’empêcher d’ironiser : "cela ne compte pas dans le plafond budgétaire. D’après nos calculs, nous sommes bien en deçà cette année, mais nous voulons le confirmer suffisamment tôt pour ne pas avoir le même genre de surprises que l’an dernier."
Où se situe le titre mondial de 2022 dans son classement personnel des six championnats de Red Bull ?
"Le premier titre en 2010 était définitivement le plus excitant dans le sens où il a été décidé lors de la dernière course et il y avait trois candidats. Et parce que c’était le premier pour nous et Sebastian Vettel, il mérite émotionnellement une place spéciale. Le championnat 2021, remporté contre Hamilton dans un véritable thriller, a été le plus dur en termes de stress mental. Cette fois, la souveraineté avec laquelle Verstappen a remporté certaines de ses victoires, notamment celle de Spa, a laissé une impression durable."
Comment explique-t-il aujourd’hui cette supériorité flagrante alors que Ferrari était très performante avec sa F1-75 ?
"Nous avons certainement profité des erreurs stratégiques de Ferrari, de la malchance de leur côté, de leur souci de moteur. Au cours de la saison, ils ont développé la voiture de telle manière qu’elle usait de plus en plus ses pneus. C’est ce qui nous a rendus si confiants pour les courses. Je pense qu’avoir 46 points de retard après la troisième course nous a donné le coup de pied au cul qu’il nous fallait."
"De plus, notre voiture était en surpoids de 20 kilos au départ. C’était un gain de temps fiable à aller chercher dès que nous pouvions réduire le poids. Parce qu’en soufflerie, vous gagnez tant ou tant de points d’appui, mais ce n’est qu’une théorie au début. Il faut le prouver en piste."
"En revanche, chaque kilo en moins représente en pratique un certain gain de temps. Et par conséquent, le comportement de notre F1 a également changé de telle manière que Max a pu en faire un usage optimal. Et lorsque Max peut repousser ses limites et a la confiance, c’est différent que lorsque quelqu’un d’autre repousse les limites."
Néanmoins, tout devait aussi bien se goupiller. Le GP du Brésil a montré que lorsqu’il ne manque qu’une seule pièce du puzzle, cela devient difficile...
"En plus du Brésil, il y a eu une autre course où nous nous sommes totalement trompés dans le premier set-up à cause du simulateur. Mais nous avons pu corriger cela. Au Brésil, le format sprint et la pluie ont gêné. Avec un timing normal de trois séances d’essais libres, on aurait réussi à surmonter ça."
Qui craint-il le plus l’année prochaine : Mercedes F1 ou Ferrari ?
"Certainement Mercedes. C’est l’équipe la plus stable. Et ils ont Lewis Hamilton. Même s’il a peut-être baissé de rythme au début de cette année. C’est un gars très spécial. Entre-temps, ses temps au tour ont montré à plusieurs reprises qu’il était un homme de haut niveau. C’est juste que leur package est beaucoup plus solide que celui de Ferrari."
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