Que faut-il attendre du Grand Prix de Singapour ?

Les pronostics avant le week-end

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19 septembre 2019 - 11:44
Que faut-il attendre du Grand Prix (...)

Après les deux victoires consécutives de Charles Leclerc à Spa-Francorchamps puis Monza, il faudrait mentir pour affirmer que le suspense est totalement relancé à la course au titre de champion du monde. Mais l’excitation est, elle, bien présente. La hargne de Lewis Hamilton qui voudra à tout prix re-goûter à la victoire et le sentiment revanchard de Max Verstappen, passé à côté de ses deux derniers Grand Prix, devraient à coup sûr promettre une belle bataille avec Leclerc.

Le Grand Prix urbain de Singapour sur la Marina Bay a toujours laissé place à des scénarios étonnants. Que faut-il attendre ce week-end ?

Une Safety Car, à coup sûr

Depuis 2008 et l’arrivée au calendrier de ce circuit urbain, chaque édition a connu le déploiement d’une Safety Car. Le total était même de 18 à l’issue du Grand Prix disputé la saison dernière. Dans un environnement urbain, sans réelle zone de dégagement et pour l’une des courses les plus dures du championnat, il y a fort à parier que la Safety Car sera une fois de plus de sortie dimanche après-midi.

La saison dernière, Esteban Ocon, envoyé dans le mur par son coéquipier Perez, avait provoqué la sortie de la voiture de sécurité dès le premier tour de course.

Un moteur Mercedes en difficulté

La Mercedes ira très vite dans ces virages à faible vitesse. Le châssis de la flèche d’argent maîtrisant parfaitement ces zones depuis le début de la saison. Mais la chaleur et l’humidité de cette province de l’Asie devraient mettre en péril le moteur du constructeur allemand. Sur les longs relais de course, la chaleur a souvent avantagé la Ferrari cette saison, là où la Mercedes se trouvait en difficulté à réguler la température.

Sur un tour rapide, la Mercedes devrait donc être plus rapide que la Ferrari et la Red Bull, mais attention à la configuration course qui pourrait essouffler les composants autant que les pilotes dans cette fournaise à ciel ouvert.

Grâce à sa puissance sur un tour lancé, la Mercedes part évidemment favorite avant ce week-end, surtout si Lewis Hamilton ou Valterri Bottas obtiennent la pole position, mais la Ferrari, impressionnante en long relais depuis la trêve estivale et éternelle prétendante, pourrait bien inverser la tendance. Il ne faudra pas oublier la Red Bull, dont le châssis a prouvé dans le passé qu’il excellait sur les circuits à faible vitesse, nécessitant un appui aérodynamique très particulier.

Les Renault vont-elles confirmer ?

P4 et P5 à l’issue du Grand Prix d’Italie, Daniel Ricciardo et Nico Hulkenberg auront à cœur de glaner d’autres gros points pour la firme au losange. Le résultat de Monza n’est qu’un révélateur de la place à laquelle prétend Renault depuis son retour en Formule 1 en tant que constructeur.

Les choses sont avouées depuis le début et notamment par Cyril Abiteboul, directeur général de l’écurie : à moyen terme, Renault veut jouer le titre. Si ce dernier rappelait que la F1 se jouait de petits détails presque insignifiants, il s’est également montré confiant sur la performance de ses voitures pour le Grand Prix de ce week-end. En comparant le circuit de Marina Bay à celui de Monaco où selon lui, la voiture aurait pu faire P5 « sans une erreur stratégique », le directeur a naturellement mis la pression à ses deux pilotes.

Reste à savoir si le châssis sera au niveau du moteur ce week-end.

Des pilotes en grande difficulté physique

Ne vous y méprenez pas, la course disputée en nocturne n’apporte pas un répit si important aux corps des pilotes. L’humidité avoisine souvent les 80% et dimanche, alors que l’heure locale sera de 20h10 à l’extinction des feux, la température devrait avoisiner les 30 degrés.

Agglutinés dans leurs combinaisons anti-feu et autres couches techniques sur leurs corps, les pilotes subissent une sensation appréciée par aucun des membres du paddock. Pour l’une des courses les plus longues de l’année (un peu moins de 2h en moyenne), ces athlètes doivent lutter face à un thermomètre montant aux alentours des 60 degrés dans leurs cockpits.

Ajoutez à ce capricieux climat un tracé plus qu’éprouvant… La plus longue ligne droite ne mesure que 800 mètres. Un répit minimaliste quand on sait que sur les freinages, les corps sont en apnée. Une sacrée performance physique sur un circuit où 25% du temps, la pédale de frein est enclenchée.

Quelques chiffres ahurissants de ce circuit :

• Distance : 5,063 kilomètres
• Virages : 23 (14 à gauche, 9 à droite)
• Tours en course : 61
• Nombre de freinages : 15
• Temps passé au freinage en moyenne par tour : 24 secondes
• Changements de vitesse durant un tour : 62

Les vingt visages seront creusés au moment de quitter les monoplaces dimanche après-midi. Mais un seul de ces visages alliera un sourire à la souffrance physique endurée… Qui sera l’heureux successeur de Lewis Hamilton ?

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