Pourquoi Horner épargne à Marshall la curieuse tradition du ’va te faire foutre’
Chez Red Bull, on sait dire au revoir aux employés !
Red Bull Racing a une manière particulière de dire au revoir à ses employés qui s’en vont à la concurrence, comme le révèle Christian Horner, le directeur de l’équipe autrichienne.
L’équipe championne du monde a en effet mis sur le banc de touche Rob Marshall, son directeur de l’ingénierie présent depuis 17 ans, qui s’en ira chez McLaren F1 à la fin de l’année pour commencer au 1er janvier 2024 à Woking en tant que nouveau directeur technique.
"Généralement, quand quelqu’un quitte l’équipe, nous lui disons d’aller se faire foutre ! C’est évidemment humoristique. Avec Rob, c’est un peu différent. Vous savez, c’est un bon gars. Et il veut juste relever un nouveau défi. Mais c’est un peu comme Manchester United, vous savez, si vous regardez leur équipe, comment elle a évolué au fil du temps. Eric Cantona n’y jouait pas 17 ans plus tard."
"Donc pour Rob, pour son dernier debriefing avec nous avant qu’il retrouve sa famille et son jardin pendant quelques mois, il a eu droit à des mots sympas plutôt que le ’va te faire foutre’ habituel."
Alors qu’il a lui-même failli céder aux sirènes de Ferrari (à lire ici), Horner comprend l’envie de Marshall de réaliser autre chose.
"Après 17 ans chez nous, il a reçu une offre, une offre importante de McLaren. Et alors qu’il lui restait encore une période de temps sur son contrat, jusqu’en 2025, il avait hâte de retourner de manière plus active sur un projet de monoplace en Formule 1. Et donc, nous sommes parvenus à un accord avec lui et avons négocié un accord avec Zak [Brown] qui fonctionn pour tout le monde."
Des offres de salaire difficiles à contrer selon Horner
Horner a également confirmé que les concurrents de Red Bull Racing font des offres de salaire qui sont aussi très importantes et donc difficiles à contrer, parce qu’il y a un budget plafonné.
"Bien entendu que c’est difficile ! Nous avons déjà dû réduire l’équipe et perdre des employés mais nous avons licencié le minimum de personnes pour cela. La plupart sont toujours en F1 ailleurs, ou dans le sport auto, car les petites équipes, certaines moyennes, avaient encore de la place."
"Mais nous nous sommes retrouvés sans marge. Donc quand quelqu’un arrive et vous propose le double, comment riposter alors que nous devons tenir un budget au centime près."
"Dans le cas de Rob, avec une telle offre, autant sur le plan du poste que des finances, nous ne pouvions pas lutter. Et on ne peut pas lui en vouloir de partir parce qu’il va faire ce qu’il veut et sera mieux payé."
"C’est en tout cas un souci avec ces budgets plafonnés, comment équilibrer le personnel qualifié et expérimenté, son envie de progression salariale compréhensible, et la stabilité de l’équipe. Comment choisir entre 10 jeunes sortant de l’université et un gars reconnu, très expérimenté qu’on devra payer autant ?"
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