Norris trouve ‘ridicule’ de sous-estimer Hamilton

Beaucoup d’observateurs s’attendent à ce que Charles Leclerc batte (peut-être même très facilement) Lewis Hamilton chez Ferrari, cette saison. Le Monégasque connaît bien la maison de Maranello, tandis que le Britannique éprouve des difficultés récurrentes avec les F1 de 2022.

Mais tel n’est pas l’avis de Lando Norris. Le pilote McLaren F1, qui vise le titre cette année, s’attend à trouver en Lewis Hamilton un féroce concurrent. Au point de voir Lewis Hamilton comme un de plus sérieux prétendants au titre ?

« Je l’aurais pensé, oui. Je ne sais pas. Encore une fois, chacun est différent. Je trouve que ce qu’il fait et ce qu’il a fait, en allant chez Ferrari, c’est génial. Je pense que c’est très spécial. Ferrari est une équipe incroyable. J’ai du mal à imaginer qu’il puisse manquer de motivation. Vous savez, c’est une opportunité incroyable pour lui. C’est une belle histoire. Je suis sûr qu’il y a beaucoup d’avantages à aller chez Ferrari, donc il a de nombreuses raisons d’être encore plus motivé et prêt à y aller. »

« C’est Lewis, et je pense que quiconque doute de lui est un peu ridicule. »

2025, l’année de Lando Norris ?

Mais Lando Norris est sans doute le mieux placé pour parler de… Lando Norris. Après une dernière victoire probante à Abu Dhabi, beaucoup pensent que 2025 sera l’année du pilote McLaren F1. Est-il aussi confiant ?

« J’apprécie tous ceux qui misent sur moi, mais je me concentre sur cette année. Après la saison dernière, je me sentais bien. J’avais envie de continuer après Abou Dhabi. J’ai terminé sur une bonne note et je savais que je devais encore progresser sur certains aspects. »

« J’ai eu le sentiment de me prouver à moi-même que j’avais ce qu’il fallait. Vous savez, quand quelque chose fait ‘clic’ en vous et vous vous dites : ‘OK, maintenant je sens que je peux le faire’. Je ne viens clairement pas avec un excès de confiance ou trop d’arrogance. »

Comme souvent, Lando Norris s’ouvre volontiers sur les doutes qu’il a éprouvés sur son propre niveau.

« Toute ma vie, je me suis dit que je ne pouvais pas le faire, et c’est agréable de me dire, pour une fois, que je peux et que l’opportunité est là. Je sais que je suis en train de changer. »

« J’apprends. Je découvre de nouvelles manières de me motiver et de me sentir à ma place. Et cela fait partie de ces choses qui me font venir ici en me disant ‘je peux le faire cette année’. C’est probablement mieux de me dire ça plutôt que ‘tu ne vas pas y arriver cette année’. Ce sont des choses simples, mais chaque personne est différente. Il faut trouver son propre chemin. »

« J’aborde cette saison avec calme, je me sens bien et prêt, et je suis plus préparé que jamais, mais je sais aussi que ce sera une année très difficile. »

Traité à égalité avec Oscar Piastri : un désavantage face à Max Verstappen ?

Red Bull a peut-être un avantage sur McLaren F1 : avoir un pilote numéro 1. Car si Max Verstappen sera bien le chef de file face à Liam Lawson, McLaren F1 compte en revanche deux pilotes qui pourraient se prendre des points, avec Oscar Piastri et Lando Norris. Qu’en pense le Britannique ?

« C’est une question très difficile à laquelle il est compliqué d’apporter une réponse valable pour toute la saison. Il n’y a pas une seule réponse qui couvrira tout. »

« Je pense que la manière dont nous avons géré les choses l’année dernière était très bonne. Mais comme je viens de le dire, c’est une année différente. La façon dont on commence la saison change tout. Je sais qu’Oscar a faim de titre, comme chaque pilote. Et il est clairement capable de gagner un championnat. Mais en même temps, en adoptant cette approche où je prends les choses course après course – c’est notre état d’esprit en tant qu’équipe – tout le monde sait que nous voulons nous battre entre nous, que chacun veut être le meilleur pilote de l’équipe, et c’est normal, c’est ce qu’on attend. »

« Mais je ne pense pas que cela change quoi que ce soit. J’espère que non dans certains aspects, mais je sais que dans d’autres, ça le fera, parce que c’est la compétitivité. Chaque pilote veut prouver sa valeur. »

« Mais il y a aussi une responsabilité qui nous incombe, à moi, à Oscar, à Andrea, aux équipes autour de nous deux en tant que pilotes, pour gérer ces situations correctement, et éviter d’avoir des moments comme à Budapest. Dans certains cas, cela signifiera peut-être établir des règles un peu plus strictes. Dans d’autres cas, comme nous risquons d’être plus proches l’un de l’autre plus souvent, nous risquons aussi de nous affronter plus régulièrement en course. »

Comme son directeur d’écurie Andrea Stella, Lando Norris confirme enfin que lui et Oscar Piastri débuteront à égalité, sans hiérarchie établie avant le début d’année.

« Il n’y a pas de ‘voilà ce qui va se passer, c’est comme ça que ça va se dérouler’. Ce serait une mauvaise approche. Mais nous avons clairement posé de bonnes bases l’année dernière sur la manière dont nous pouvons travailler ensemble en équipe. »

« Jusqu’à Bakou, il n’y avait pas de priorité entre l’un ou l’autre. C’était en gros : ‘vous vous battez l’un contre l’autre, c’est à vous de gérer, vous savez juste que vous devez laisser un mètre de plus quand c’est une McLaren qui est là’. Honnêtement, pas grand-chose ne change, et si ça doit changer – peut-être que oui, peut-être que non – cela se fera au fil de la saison, course après course. »