Nikita Mazepin explique les conséquences des sanctions sur sa carrière
L’ancien pilote de F1 a gagné contre l’Europe mais a perdu des millions

Nikita Mazepin affirme que la fin brutale de sa carrière en Formule 1 lui a finalement coûté « plusieurs millions de dollars ».
Le Russe, soutenu par l’entreprise de son père, Uralkali, a été licencié par Haas F1 au début de la guerre en Ukraine et s’est même vu interdire de courir ailleurs, car il était spécifiquement visé par les sanctions de l’Union européenne.
Mazepin a ensuite contesté les sanctions et a finalement obtenu gain de cause.
"Selon le droit constitutionnel européen, on ne peut sanctionner une personne comme ça. Le texte stipulait que j’étais lié aux activités commerciales de mon père."
Dmitri Mazepin, son père, est en effet étroitement lié à Vladimir Poutine.
"Mon père est un entrepreneur prospère qui a créé son entreprise de toutes pièces ; il est un contribuable important en Russie."
"L’État (russe), selon eux (l’Europe), utilise les recettes fiscales pour financer des actions punissables par l’Union européenne. Mais en deux ans et demi, nous avons expliqué qu’il y avait moi d’un côté et mon père de l’autre."
"Nous sommes des individus différents, sans aucun point commun en affaires. Et l’existence de liens familiaux ne permet pas aux tribunaux européens de m’imposer des sanctions. C’est pourquoi elles ont été levées."
Mazepin admet que ses chances de revenir un jour en F1 sont très minces. Alors, combien toute cette saga lui a-t-elle coûté financièrement ?
"J’ai perdu un contrat à long terme avec Haas. Il contenait des sommes importantes qui auraient augmenté chaque année. Je pense que cela aurait représenté plusieurs millions de dollars."
"J’avais également des biens européens que j’ai perdus lors du gel des avoirs et que je n’ai pas récupérés après leur dégel."
L’une des propriétés perdues pour Mazepin est sa villa en Italie, qu’il ne peut toujours pas réintégrer.
