Hamilton et sa ‘famille Mercedes F1’ : ‘Nous n’avons pas de limite’
Lewis, un ingénieur-pilote-mentor-homme engagé
Après Fernando Alonso, Lewis Hamilton est le deuxième plus vieux pilote du plateau F1. Pour autant, le pilote continue à être, et se sentir en excellence forme physique, comme en témoignent ses résultats lors de cette deuxième moitié de saison, où George Russell apparaît plus en retrait.
Auprès de la FOM, le pilote Mercedes a confirmé être au sommet de sa forme physique mais d’ailleurs aussi mentale.
« En ce qui concerne mon bien-être physique, je ne me suis jamais senti aussi bien physiquement, car je me suis vraiment concentré sur ce point en vieillissant. »
« J’aime généralement piloter et je travaille sur un plan. Je ne peux pas encore vous dire ce qu’il est, mais il n’y a pas de limite à ce que nous pouvons faire. »
Si Lewis Hamilton se sent aussi bien dans sa peau, c’est également grâce à ses projets ’hors-piste’ avec Mercedes, en particulier avec la ’Mission 44’ pour favoriser l’inclusive et la diversité dans le sport.
« Je veux être créatif et continuer à faire toutes les autres choses que j’ai l’occasion de faire. Je peux être moi-même dans cette équipe - et le soutien de Mercedes a été incroyable depuis le premier jour. Ensemble, il ne s’agit pas seulement de gagner, nous pouvons faire partie des nombreuses personnes dans le monde qui essaient de changer le monde pour le mieux – nous pouvons le faire, Mercedes, c’est une énorme marque qui peut avoir une énorme influence sur le monde. »
Autre élément qui fait se sentir Lewis Hamilton si heureux à Mercedes : son patron !
« Toto [Wolff, directeur de l’équipe Mercedes] est l’un de mes meilleurs amis. Nous avons eu des moments difficiles, nous avons eu des négociations difficiles, il y a eu des explosions d’émotions, des montagnes russes d’émotions ensemble au fil des ans, mais nous sommes comme une famille. Je veux ce qu’il y a de mieux pour lui. Il veut ce qu’il y a de mieux pour moi. »
« Nous pouvons toujours prendre le téléphone et parler de tout ce que nous voulons. Nos valeurs sont les mêmes et nos objectifs sont les mêmes - pour la marque, pour aider cette équipe à se développer et à atteindre ses objectifs. »
Lewis Hamilton s’impose également une discipline de fer pour tenir durant les nombreux week-ends de Grands Prix, raconte-t-il.
« J’essaie donc d’utiliser tout mon temps, et la partie la plus calme de la journée, en particulier lors des Grands Prix, est la fin de la journée, car il n’y a personne autour de moi, et c’est là que je n’ai pas de distractions. Je peux passer en revue les données - et je suis en contact permanent avec l’équipe de simulation à l’usine, donc pendant que cela fonctionne, je suis capable d’avoir des interactions en direct avec le pilote qui est sur la piste. »
« Je mange sur la piste et je suis épuisé une fois que j’ai terminé. Je commence à me détendre à la fin, je rentre à l’hôtel, et il y a peu de temps entre le coucher et le réveil - c’est ce que j’aime. »
« Je n’ai pas envie de finir tôt ici et d’aller dîner. Je n’ai aucune envie d’aller dîner et de perdre du temps à jacasser. Je suis ici pour une seule raison, c’est de gagner des courses. Pour moi, cela [le dîner, les autres événements durant un week-end de Grand Prix] est une distraction, alors je ne le fais pas souvent, voire jamais. »
George Russell aurait-il Lewis Hamilton pour mentor et modèle ?
Lewis Hamilton a eu pourtant un poil à gratter – bien plus jeune que lui – en la personne de George Russell, qui a remplacé Valtteri Bottas cette année.
L’arrivée de George Russell aurait pu apparaître comme une passation de pouvoir, se passant possiblement sous tension ; il n’en est cependant rien et Lewis Hamilton travaille pour le moment en très bonne intelligence avec son coéquipier et compatriote.
Lewis Hamilton décrit son attitude de mentor avec lui.
« En ce qui concerne l’arrivée de George… il était l’un des plus jeunes pilotes [jeunes pilotes Mercedes] - il s’asseyait derrière lors des débriefings et de l’ingénierie auparavant, donc il connaît le processus. »
« Il arrive et s’intègre, il sait à quoi s’attendre. Et de mon côté, j’ai juste essayé d’être aussi accueillant et de l’inclure - en essayant de communiquer beaucoup sur la voiture, qu’est-ce que je peux tester, qu’est-ce que vous pouvez tester pour nous amener là où on veut ? »
« J’essaie simplement de travailler avec lui comme je l’ai fait avec Valtteri. Quand vous ajoutez de nouvelles personnes, il faut du temps pour que tout le monde se mette dans le rythme, mais il a fait un travail incroyable, nous avons trouvé entre nous un rythme décent assez tôt, et nous continuons à travailler sur tous les points faibles pour continuer à être sur ce rythme. »
L’ingénieur Lewis Hamilton
Pour autant, même au sommet de sa forme, Lewis Hamilton ne peut pas lutter pour les victoires à la régulière, tant la Mercedes W13 est une déception, et tant la Red Bull de Max Verstappen est solide.
Beaucoup reste encore à faire et le Britannique le sait.
« La pente que nous devons gravir est énorme. »
« Pour nous, il est important d’imaginer que c’est la montagne la plus grande, la plus raide et la plus difficile à gravir, parce que si vous pensez que ce sera une colline normale, vous n’atteindrez pas vos objectifs. Il faut penser que c’est l’ascension la plus difficile que l’on puisse imaginer, ce qui signifie qu’il faut creuser profondément. »
En coulisses d’ailleurs, Lewis Hamilton abat un travail colossal pour faire progresser autant que possible le développement. Il raconte ce travail de l’ombre (il avait notamment expérimenté des réglages originaux en début d’année pour essayer de percer le mystère de la Mercedes).
« Il y a beaucoup de travail que nous avons déjà fait jusqu’à présent pour comprendre où nous sommes, où nous nous sommes trompés dans les décisions précédentes qui ont été prises l’année dernière et cette année. »
« Pour ce qui est de prendre les bonnes mesures pour l’année prochaine, il n’est pas facile de s’y retrouver car il y a beaucoup d’options différentes, mais la communication est ce sur quoi j’essaie de travailler avec tout le monde, en m’assurant qu’il n’y ait pas de malentendu sur ce que je ressens dans la voiture et ce que je veux dans la voiture, et en m’assurant que nous créions continuellement un dialogue. »
« Ces jours-ci, je me suis assis avec Shov [le chef de piste Andrew Shovlin], Ron [Meadows, directeur sportif] et Mike [Elliott, directeur technique] - en posant simplement des questions - ’voilà ce qui me préoccupe, voilà ce qui m’empêche de dormir, que pouvons-nous faire à ce sujet ? Comment puis-je vous aider à faire mieux, à faire plus ? Il n’y a pas grand-chose que l’on puisse faire car nous devons faire confiance au processus, mais il s’agit de faire savoir aux gens que vous êtes là - ce n’est pas à eux de se débrouiller seuls, nous allons le faire ensemble. »
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