Bearman : Vasseur a ’lu la panique dans ma voix’ à Djeddah

Le directeur de Ferrari lui a dit de "se calmer"

Par Emmanuel Touzot

20 août 2024 - 17:14
Bearman : Vasseur a 'lu la (…)

Ollie Bearman est revenu sur ses débuts en Formule 1, effectués en début de saison avec Ferrari au Grand Prix d’Arabie saoudite. Le futur pilote Haas F1 se souvient avoir d’abord entendu que Carlos Sainz n’était pas en forme, et s’être inquiété pour l’Espagnol.

"Je savais que Carlos ne se sentait pas très bien, mais j’ai continué à me concentrer sur la Formule 2 et à regarder les essais libres comme je le ferais normalement" a déclaré Bearman.

"J’ai parlé brièvement avec son entraîneur parce qu’il était mon entraîneur l’année dernière, plus par égard pour Carlos parce que Djeddah est un circuit très difficile et très physique pour le corps."

Et c’est après cela, le samedi matin, que la nouvelle est tombée dans le clan Bearman : "C’était le jour des qualifications, j’étais assis avec Chris et le reste de ma petite équipe personnelle. J’ai vu l’appel de Fred Vasseur sur le téléphone de Chris."

"Normalement, lors d’un week-end de course, ce n’est pas vraiment une bonne nouvelle quand Fred appelle. Je savais qu’il n’allait pas m’appeler pour me souhaiter bonne chance pour la course de F2. J’ai pu voir le visage de Chris lorsqu’il a décroché le téléphone et c’était une expression faciale spécifique."

"J’ai fait le rapprochement. Je savais que Carlos ne se sentait pas très bien et je sentais un peu d’excitation. Le téléphone de Chris ne fonctionnait pas correctement, j’ai donc appelé Fred par la suite et il m’a annoncé la nouvelle."

"Je pense que j’ai un peu paniqué parce qu’il m’a dit de me calmer et d’aller sur la piste. C’était fou. Je pense qu’il pouvait lire la panique dans ma voix et voir à quel point je devenais fou. J’ai regardé mon père et je pense qu’il l’a compris aussi à mon visage."

"Nous sommes montés directement dans la voiture et j’étais si nerveux que je me suis dirigé vers le paddock et la nouvelle n’était pas encore tombée. Je marchais dans la foule, personne n’a fait attention à moi. J’étais juste un pilote de F2 qui allait déjeuner, ou quelque chose comme ça, avec Ferrari."

"Pas super content" juste après la course

Bearman révèle qu’il n’était pas particulièrement touché après la course, par le fait d’avoir effectué ses grands débuts. En revanche, il a rapidement pris du recul pour être fier de ce qu’il venait d’accomplir.

"Je n’ai pas ressenti beaucoup d’émotion. C’est un peu difficile. Après la course, je venais de terminer septième mais mon coéquipier était sur le podium et je savais que la voiture était capable de bien plus. Je n’étais donc pas super content."

"Bien sûr, j’étais content d’avoir terminé la course sans incident, mais je savais que j’aurais pu faire un peu mieux avec une meilleure qualification, etc. Mais ensuite, j’ai vu mon père et cela a remis les choses en perspective. J’ai vu l’émotion dans ses yeux. C’est un voyage que nous avons fait ensemble depuis le début."

"Je me suis souvenu des premiers jours, lorsque nous nous levions à 5 ou 6 heures du matin pour nous rendre à Rye House, de ces mois d’hiver glacials où j’arrivais en pleurant parce que mes mains étaient si froides. Tous ces moments me sont revenus en mémoire. C’est à ce moment-là que j’ai vraiment pris conscience de la situation."

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