Retour sur... le GP d’Allemagne 1997

Gerhard Berger s’était imposé avec la Benetton Renault

Par Franck Drui

18 juillet 2012 - 12:22
Retour sur... le GP d'Allemagne (…)

Renault a remporté plusieurs succès à Hockenheim au fil des années, mais aucune ne fut sans doute plus populaire – ou pour le moins surprenante - que celui de Gerhard Berger pour Benetton, en 1997.

Ce devait être la dernière victoire en F1 pour le pilote autrichien, qui a pris sa retraite sportive à la fin de cette saison.

Berger a remporté sa première course en F1 avec Benetton en 1986, avant que d’autres aventures chez Ferrari, McLaren puis de nouveau Ferrari ne fassent de lui une des plus grandes stars de l’époque.

En 1996, il a opté pour un retour chez Benetton plutôt que de rester dans l’équipe italienne aux côtés du nouvel arrivant Michael Schumacher. En fait Berger et son coéquipier de chez Ferrari, Alesi, ont rejoint l’écurie Benetton et les deux hommes montaient régulièrement sur le podium.

En 1997, la saison de Berger a été interrompue pour cause de maladie, lui faisant manquer les Grand Prix du Canada, de France et de Grande Bretagne, laissant la place au troisième pilote de l’équipe Alex Wurz. Après une absence de deux mois Berger est remonté dans la voiture lors du GP d’Allemagne, une course qu’il avait gagnée avec Ferrari en 1994. Personne ne s’attendait à une répétition, surtout après son absence forcée, mais il prit tout le monde à contrepied en prenant la pole position devant Fisichella, la nouvelle recrue de Jordan.

Bien qu’il ait démarré avec une solide troisième place au Brésil, Gerhard n’avait fini que 10ème, voire moins, à quatre reprises en 1997, et n’était généralement pas considéré comme une menace pour les premières places. Cependant, la grille avait un air inhabituel cette fois-ci, avec Schumacher, le leader du championnat, en quatrième position, et son principal rival Jacques Villeneuve seulement neuvième. La pluie se mit à tomber dans l’heure précédant le départ, mais il faisait sec quand les voitures se sont installées sur la grille, et Berger a emmené le peloton. La pôle était une chose, mais rien ne garantissait qu’il puisse maintenir ce rythme en course.

Cependant, Il n’a eu aucun problème à conserver un léger avantage devant Fisichella et Schumacher. Son premier arrêt au stand a eu lieu au 17ème tour, laissant Fisichella en tête jusqu’à ce que, lui aussi, ne doive rentrer au stand dans le tour 24. Il était évident que la Jordan était sur une stratégie à un seul arrêt, alors que Gerhard devrait de nouveau stopper.

Plus tard, il a perdu de précieuses secondes lorsque la Stewart de Jan Magnussen a explosé devant lui, puis lors de son deuxième pit-stop dans le tour 34, il est ressorti juste derrière Fisichella.

Cela laissait présager une bataille épique pour la victoire, mais presque immédiatement l’Italien a fait une erreur et Gerhard a pu se faufiler instantanément. Plus tard, Fisichella a subi une crevaison à l’arrière qui le fit partir en tête à queue, l’obligeant à abandonner à cause d’un refroidisseur d’huile endommagé. Pendant ce temps Berger a pu continuer jusqu’au drapeau à damier sans être inquiété, franchissant même la ligne 17,5 sec devant Schumacher. Cerise sur le gâteau, il a également réalisé le tour le plus rapide en course.

Pour de nombreuses raisons il s’agissait d’une victoire émouvante pour le vétéran, qui confirmerait quelques semaines plus tard que le GP d’Europe à Jerez serait sa dernière course - en fait Hockenheim se révélera être son dernier passage sur le podium.

Hockenheim a également donné un bon coup de pouce à l’écurie Benetton, qui n’avait pas gagné depuis le départ de Schumacher. Fait remarquable, il s’agissait également de la dernière victoire de l’équipe jusqu’à ce qu’un certain Fernando Alonso ne remporte - sous le nom de Renault - le GP de Hongrie 2003.

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