Renault F1 gagne le dernier GP de l’ère des V8
Une ultime victoire pour le RS27
Vainqueur du Grand Prix du Brésil, Sebastian Vettel (Infiniti Red Bull Racing-Renault) est devenu le dernier pilote à remporter une course disputée avec les moteurs V8. Mark Webber termine deuxième pour sa dernière course en F1, offrant le doublé au moteur RS27.
— Après avoir remporté la toute première course de cette ère en 2006 (Grand Prix de Bahreïn), Renault boucle la boucle de la meilleure des manières
— Après les ères des V10 3 litres (2005) et V10 3,5 litres (1994), Renault réalise le coup du chapeau en terminant trois périodes réglementaires par des victoires
— Renault est le motoriste qui a connu le plus de réussite avec la réglementation moteur actuelle, avec 60 victoires, 66 pole positions et 56 meilleurs tours, plus cinq titres Constructeurs et cinq titres Pilotes
— En plus de 30 ans de compétition au sein du Championnat du Monde FIA de Formule Un, Renault a remporté 12 titres (30% de taux de réussite), dont deux sous son propre nom (2005 et 2006) et le reste en tant que fournisseur moteur (1992-1997 et 2010-2013). Renault détient également le record du nombre de pole positions en F1 (213)
— L’ambition de Renault est de poursuivre cette série avec son nouveau Power Unit V6 turbo, le Renault Energy F1, qui apparaitra l’an prochain
Renault Sport F1, l’entité chargée de la F1 au sein de Renault, a conforté ce week-end sa position de motoriste de référence de l’ère des V8. En remportant le Grand Prix du Brésil, disputé à Sao Paulo, Sebastian Vettel a porté le compteur de victoires à 60, soit plus de 40% des courses lors des huit dernières saisons.
Au cours de cette période, le moteur développé par les 250 ingénieurs de Viry-Châtillon a décroché cinq titres Constructeurs avec deux partenaires : Infiniti Red Bull Racing (2010-2011-2012-2013) et Renault F1 Team (2006).
Rob White, directeur général-adjoint (technique) de Renault Sport F1, jette un ultime regard sur cette époque : « La fin de cette période nous permet de tirer un bilan et je suis fier de ce que nous avons accompli. La naissance du V8 constituait une opportunité, mais aussi un énorme challenge. Nous nous battions pour le titre en 2005, lors de la dernière année des V10, et ces succès n’ont fait qu’accentuer la pression sur nos épaules. L’équipe de Viry a réalisé un travail formidable en menant de front le développement de deux moteurs gagnants. »
« Parmi toutes les victoires, je me souviendrai surtout de la première de l’ère des V8 : le Grand Prix de Bahreïn 2006, remporté par Alonso. C’était un énorme soulagement de réaliser que notre travail et nos choix avaient été les bons. Nous avions été à contre-courant lors de la phase de développement, en prenant quelques décisions qui n’ont pas manqué de surprendre nos adversaires et les observateurs. Par exemple, nous avions attendu le dernier moment pour effectuer des essais en piste. Tout le monde roulait avec des voitures hybrides alors que nous poursuivions le travail au banc ! »
« Remporter le titre à la fin de cette saison 2006 était également un sentiment très spécial. Pour vous dire à quel point c’était intense, je ne me souviens pas de la course au Brésil, mais uniquement des réactions à l’usine et les célébrations avec l’équipe de Viry. »
« Remporter le titre en étant constructeur du châssis et du moteur était un aboutissement majeur. Il avait fallu s’adapter aux besoins spécifiques à chacune des parties. A Abu Dhabi en 2010, nous avons remis cela avec Red Bull Racing, lorsque Sebastian Vettel a décroché son premier Championnat Pilotes. Nous avions eu quelques difficultés au cours de la saison, mais nous sommes restés concentrés et déterminés pour accompagner notre partenaire jusqu’au bout. La course était très intense et la victoire de Sebastian, qui débouchait sur un titre amplement mérité, constituait une très belle récompense. »
« La victoire d’aujourd’hui constitue une fin parfaite pour cette ère. Nous avons gagné beaucoup de courses tout en progressant dans tous les domaines. Le challenge auquel s’attaque l’équipe de Viry pour 2014 ne doit pas être sous-estimé. Les succès du passé ne présagent en rien du futur. Mais si nous gardons un état d’esprit identique et la même rigueur dans notre travail, cela devrait être de bon augure pour les prochaines saisons. »