Red Bull Racing, toute une histoire

Un deuxième titre qui en appelle d’autres ?

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16 octobre 2011 - 09:45
Red Bull Racing, toute une histoire

En remportant officiellement son deuxième titre constructeurs ce dimanche, Red Bull Racing a rejoint les Renault, Brabham et Cooper au club très fermé des écuries doubles championnes du monde. Le team autrichien va maintenant avoir fort à faire pour rejoindre au palmarès les quatre équipes mythiques que sont Lotus (7 titres), McLaren (8 titres), Williams (9 titres) et Ferrari (16 titres).

Après un long passé en tant que sponsor, l’entreprise autrichienne de boissons énergétiques est devenue une vraie équipe de F1 en 2005. C’est en rachetant l’écurie Jaguar Racing à Ford que Dietrich Mateschitz réalise son rêve d’avoir une équipe de Formule 1 au nom de sa société. Au volant de la RB1 équipée du moteur Cosworth, David Coulthard ramène les points de la 4e place dès le premier Grand Prix de la saison en Australie. Anticonformiste par rapport aux autres écuries, l’équipe Red Bull fait parler d’elle grâce à une communication très soignée. Fêtes dans le paddock, jolies filles, magazine au ton corrosif (The Red Bulletin, ndlr), mécaniciens déguisés en soldats de la garde impériale de Star Wars à Monaco... Tout est savamment étudié pour faire parler de Red Bull. Puis, petit à petit, c’est grâce à ses résultats en piste que l’écurie dirigée par Christian Horner va faire parler d’elle.

En 2006, l’équipe conserve son duo de pilotes composé du vétéran David Coulthard et du jeune Christian Klien. Le moteur Cosworth cède sa place au V8 Ferrari. Mais surtout, Red Bull parvient à recruter l’homme qui va tout changer : Adrian Newey. A Monaco, revêtant une cape rouge pour faire la promo du film Superman, Coulthard grimpe sur le podium. Ce sera le seul résultat notable de cette saison qui voit l’écurie autrichienne terminer à la 7e place du championnat, comme l’année précédente.

La saison suivante, Mark Webber rejoint l’équipe de Milton Keynes et le moteur Renault remplace le Ferrari sous le capot de la RB3. Malgré des problèmes de fiabilité récurrents, Red Bull signe quelques résultats, dont une 3e place de Webber au Grand Prix d’Europe, qui lui permettent de finir la saison à la 5e place du championnat constructeurs. En 2008, l’écurie dirigée par Christian Horner joue la carte de la stabilité en conservant Coulthard, Webber et le V8 Renault. L’Australien est régulièrement dans les points, L’Ecossais - plutôt transparent cette année-là - finit tout de même 3e au Canada mais, une deuxième moitié de saison difficile fait reculer Red Bull à la 7e place du classement. Pire encore, la "grande" équipe termine à 10 points de la "petite soeur" Toro Rosso.

C’est en 2009 que l’écurie autrichienne réalise un bond en avant en devenant, de par ses résultats, un vrai top team. David Coulthard, parti à la retraite, est remplacé par un jeune loup qui répond au nom de Sebastian Vettel. Victorieux la saison précédente du Grand Prix d’Italie au volant d’une Toro Rosso, le jeune pilote démarre fort en étant le principal concurrent de Jenson Button dans la lutte pour le titre mondial. C’est à l’occasion de la troisième course de la saison, en Chine, que Vettel signe la première pole position d’une Red Bull. Et le lendemain, l’Allemand et son coéquipier signent le premier doublé pour leur équipe. Au total, Sebastian Vettel remporte 4 victoires (Chine, Grande-Bretagne, Japon et Abu Dhabi), Mark Webber en remporte 2 (Allemagne et Brésil) et Red Bull Racing termine 2e au championnat des constructeurs.

2010, c’est l’année des premiers titres gagnés. Mais non sans mal. La RB6 est une évolution de la RB5. Les performances sont là, et bien là mais, des problèmes de fiabilité empêchent Sebastian Vettel de capitaliser en début de saison puisqu’il perd les Grand Prix de Barheïn et d’Australie sur soucis techniques. Mark Webber prend l’avantage grâce à un début de saison européenne marqué par deux victoires en Espagne et à Monaco. En Turquie, la rivalité entre les deux coéquipiers prend tout son sens puisque les deux hommes s’accrochent. Vettel abandonne et Webber termine 3e derrière les McLaren. Une tension qui sera ravivée à Silverstone à cause de la fameuse histoire de l’aileron avant. En fin de saison, Vettel reprend la main et réalise un quasi sans faute avec trois victoires au Japon, au Brésil et à Abu Dhabi et une seconde place à Singapour qui lui permettent de coiffer sur le poteau Alonso et Webber et de devenir champion du monde. Red Bull est également sacrée au classement des constructeurs, avec 15 poles et 9 victoires dans la saison. Mark Webber complète le tableau final en terminant 3e du championnat derrière Fernando Alonso.

Si 2010 était l’année des premiers titres, 2011 est l’année de la domination. Grâce au diffuseur soufflé signé Adrian Newey, Red Bull est intouchable en qualifications (il aura fallu attendre le Grand Prix de Corée pour voir une autre monoplace décrocher la pole position). Et Sebastian Vettel est irrésistible en course puisqu’il remporte 6 victoires lors des 8 premières courses. Le pilote allemand prend donc le large très rapidement au classement pilotes avant que la concurrence rattrape une partie de son retard. Mais la RB7 est rapide et fiable et le jeune pilote de 24 ans décroche son deuxième titre mondial à l’arrivée du Grand Prix du Japon, 4 courses avant la fin de la saison. Quant à son écurie, elle aura simplement dû attendre une course de plus, soit en Corée ce dimanche, pour officiellement remporter son deuxième titre constructeurs. Un titre remporté avec la manière grâce à une 10e victoire de Sebastian Vettel. Série en cours...

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