Le défi de Melbourne, côté moteur

Les données techniques du Grand Prix d’Australie

Par Franck Drui

14 mars 2012 - 15:05
Le défi de Melbourne, côté moteur

Avec une succession de courtes lignes droites, de chicanes à passer en deuxième ou troisième vitesses, ce tracé aux seize virages demande un appui aérodynamique moyen-fort. Une bonne traction mécanique est indispensable. Le pilote a besoin d’un moteur qui ait du répondant lors des accélérations pour tirer le meilleur parti des courtes lignes droites. Il sera intéressant de voir comment les teams vont s’adapter à l’interdiction des échappements soufflés. Cette année, la FIA a mis en place une réglementation plus stricte en termes de cartographie du moteur et a modifié la géométrie de la sortie des échappements.

Il y a un secteur rapide dans les dernières portions du circuit qui demande une bonne vitesse de pointe. Les caractéristiques du tracé australien ressemblent à celles de Valencia, avec la nécessité de disposer d’une bonne souplesse et de réactivité de la part du groupe propulseur.

Le circuit de l’Albert Park est celui où la consommation d’essence est la plus élevée, en raison de la grande sollicitation du moteur entre les virages lents et moyennement rapides. De fait, le chargement en essence est l’un des plus importants de la saison.

Temporaire, la piste emprunte un tracé urbain, ce qui signifie que le revêtement – chargé de saletés et de feuilles mortes – n’offrira que très peu d’adhérence en début de week-end. Si ces saletés s’engouffrent dans les pontons en trop grande quantité, elles peuvent alors avoir un effet néfaste sur le système de refroidissement. Le revêtement abrasif du circuit peut également faire extrêmement chauffer les pneus, la résultante étant l’accumulation de boules de gomme sur la piste. Elles peuvent notamment obstruer le filtre à air et contribuer à l’encrassement des pontons.

La situation géographique de Melbourne, située entre la mer et la montagne, peut entrainer plusieurs changements de conditions météorologiques au cours d’une même journée. Ce phénomène peut se produire pendant la course et provoquer l’entrée de la voiture de sécurité. Dans ces circonstances, il est important de préserver la consommation de carburant. Il y a deux façons de gérer la situation : économiser du carburant et permettre au moteur d’être davantage utilisé pour le reste de la course, ou essayer de brûler autant de carburant que possible pour alléger la voiture et terminer avec le carburant nécessaire. D’après les essais hivernaux, il semble que la dégradation des pneus arrières soit moins importante, ce qui rendra plus facile l’estimation de la consommation de carburant pendant la course.

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