Hamilton aurait aimé rouler en F1 à une autre époque

Il ne boude pas son plaisir mais regrette certains aspects

Par Emmanuel Touzot

29 juin 2016 - 16:24
Hamilton aurait aimé rouler en F1 (...)

Lewis Hamilton est en train de marquer les années 2000 et 2010 de son empreinte, lui qui est déjà triple champion du monde et qui se trouve troisième au classement des pilotes les plus victorieux en Formule 1. Pour autant, l’Anglais reconnaît qu’il aurait aimé courir sur des F1 plus anciennes, à l’époque des moteurs plus gros et plus bruyants.

"Leur son est incroyable" confie-t-il. "Surtout la première fois qu’on les démarre. Malheureusement, ce n’est plus la même chose avec les F1 actuelles. Les vieux V10 et V8 faisaient énormément de bruit, il fallait se protéger les oreilles quand on était à côté dans le garage. Les voitures actuelles sont très maniables, elles n’ont jamais été meilleures, et la puissance est au moins aussi grande. Elles sont très rapides mais c’est le son du V10 que je veux, je regarde très souvent des vidéos de Montoya à l’époque des V10, c’est incroyable".

"La première McLaren que j’ai pilotée embarquait un V10, à Silverstone. J’attendais pour passer les vitesses et ça continuait à monter, à 21000 tours par minute, c’était de la folie, pourquoi a-t-on changé ? Maintenant on passe le rapport supérieur à 12000 tours, on pourrait aller jusqu’à 15000 mais c’est entre 12000 et 13000 que c’est le plus performant. J’aime aussi les leviers de vitesses, je devais lâcher le volant en F3 pour passer les vitesses et j’avais une pédale d’embrayage mais les palettes au volant sont devenues une norme, même sur une partie des voitures de route".

Pour Hamilton, la F1 a perdu de son côté sélectif au niveau du physique des pilotes, envers lequel elle se montre plus clémente qu’elle ne l’était par le passé : "Quand j’ai commencé à piloter en F1, dès les premières semaines d’essais mon cou s’est épaissi, j’ai souffert même si je venais du GP2 et que je m’entraînais beaucoup. Après 120 tours, ma tête ne tenait plus. Ces dernières années, les voitures sont devenues moins exigeantes".

"J’aurais aimé piloter en Formule 1 à la fin des années 80, avec Senna, mais aussi avec les voitures de l’époque qui avaient une boîte de vitesses manuelle, moins d’appui et des pneus plus performants. On devrait sortir de la voiture en étant vidés, en ayant du mal à tenir sur le podium. Malheureusement, la F1 n’est plus comme ça. Elle est mentalement éprouvante, elle est tellement technique que les gens la regardent sans la comprendre, on ne le peut pas sans aller étudier à l’usine ce que nous y étudions. Toutes ces informations que nous absorbons et que nous utilisons en piste sont plus que nécessaires".

S’il devait choisir une autre discipline, le pilote Mercedes ne resterait pas sur quatre roues. Son rêve serait de piloter sur deux roues : "En MotoGP. C’est incroyable, j’adore les motos, mais je suis sûrement un peu trop vieux. J’aimerais en essayer une, c’est sûr".

"Je n’ai pas le désir de piloter ailleurs, car une fois qu’on quitte la F1, c’est un pas en arrière. C’est redescendre d’un échelon, et rien n’est comparable. Mon avis pourrait changer, qui sait ? Je pilote depuis que j’ai 8 ans, quand j’arrêterai j’aurai peut-être un syndrome de manque, et je voudrai peut-être piloter ailleurs. J’ai essayé une voiture de Nascar et c’était très amusant. J’aimerais essayer une course routière, c’est totalement différent" conclut-il.

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