Esteban Gutierrez aime l’ambiance de Singapour

La course demande beaucoup de préparation

Par Emmanuel Touzot

13 septembre 2016 - 14:15
Esteban Gutierrez aime l'ambiance

Votre première expérience à Singapour était-elle votre première expérience d’une course de nuit ? Qu’avez vous pensé de l’expérience ?

C’est une expérience incroyable, surtout avec les conditions météo. C’est très chaud, très humide, et piloter de jour aurait été un grand défi. C’est déjà un grand défi la nuit, je pense que c’est une bonne décision de le faire comme cela et ça permet à tout le monde de profiter de l’événement dans une ambiance différente.

La sensation de vitesse est-elle augmentée du fait de la nuit ?

C’est pratiquement similaire, mais ça reste unique car tout se fait avec une perception différente. J’adore ça et j’aime piloter de nuit à Singapour.

Pouvez-vous décrire l’ambiance que produit une course de nuit ? Est-ce plus palpitant à cause de l’aspect visuel incroyable ?

Il y a beaucoup de choses à appréhender et le programme est complètement différent. Tout se déroule dans la ville, ça offre une proximité qui crée beaucoup d’émulation. Singapour est une ville fabuleuse et un très bel endroit pour la Formule 1. La piste est incroyable, elle a beaucoup de virages, c’est vraiment une aventure. C’est pratique aussi car on peut aller à pied sur la piste, comme les hôtels en sont proches.

Le tracé de Singapour oblige les pilotes à piloter près des murs durant la majorité du tour. La marge d’erreur, déjà faible en F1, est-elle encore plus fine ici ?

Oui elle est très petite, mais c’est un circuit en ville et c’est l’un de mes préférés. Plus on pilote près des murs, plus on va vite. Il faut optimiser l’utilisation de l’espace sur la piste.

Peut-on dire que les discussions sur les limites de la piste sont inutiles à Singapour ?

Il y a les murs oui, donc on n’a pas besoin d’en parler.

Comment gérez-vous l’aspect bosselé de la piste, y a-t-il certains endroits spécifiques de la piste qu’il faut éviter ?

C’est plutôt bosselé sur les freinages ainsi que dans certains virages, mais ça ne l’est pas autant que Monaco. Les rues de Singapour sont très bonnes et le circuit est toujours en très bon état quand nous y venons.

Avec ses 23 virages, le circuit de Singapour est celui qui en compte le plus en F1. Lesquels sont les plus délicats ?

J’adore le premier secteur, les quatre premiers virages. On arrive très vite de la ligne droite et c’est une série de virages qui est très intéressante. J’adore la dernière partie avec les nombreuses chicanes qui obligent à escalader les bordures. C’est très physique d’avoir tant de virages en si peu de temps.

Entre les bosses et la chaleur, à quel point ce circuit est-il physique ?

Ce n’est pas une question de chaleur mais plutôt d’humidité. C’est très difficile physiquement car nous n’y sommes pas vraiment habitués, et c’est ce qui rend cette course différente. C’est pour cela que j’y vais en avance afin de m’entraîner et de m’adapter à ces conditions. C’est aussi très difficile mentalement car il faut beaucoup de concentration durant la course, compte tenu de la faible marge d’erreur. Et ça l’est d’autant plus quand on se bat contre d’autres pilotes car il faut encore plus de concentration.

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