Affaire Gribkowsky : Les investisseurs de CVC se posent des questions
Plan de défense en préparation
Selon le Financial Times, les investisseurs de CVC Capital, propriétaire des droits commerciaux de la F1, vont poser des questions difficiles lors d’une réunion, le 14 septembre prochain.
Un « grand investisseur européen », qui s’inquiète au sujet de l’affaire de corruption impliquant Gerhard Gribkowsky et Bernie Ecclestone, a confirmé qu’il posera plusieurs questions lors de cette réunion prévue en septembre. Un autre, qui a souhaité conserver l’anonymat, a dit s’attendre à ce que les investisseurs « bombardent » le conseil de CVC avec leurs préoccupations.
« Chaque grand investisseur a cela sur son écran radar et voudra obtenir des réponses à deux questions : Saviez-vous quelque chose à propos de ce qu’il s’est passé et, si non, quels changements avez-vous fait au niveau de l’entreprise lorsque vous l’avez découvert ? », a-t-il annoncé.
Le Financial Times a indiqué que les investisseurs sont particulièrement préoccupés par la manipulation de cette affaire par Donald Mackenzie, le gestionnaire de la F1 chez CVC. « Un grand fonds d’investissement comme CVC Capital aurait dû depuis longtemps traiter le problème en changeant le management de la F1 et en communiquant ouvertement », a ajouté cette source.
De son côté, CVC Capital a mis discrètement en place un plan de défense qui sera à l’ordre du jour lors de cette réunion du 14 septembre.
Cette affaire de corruption a déclenché des questions plus larges sur la légitimité d’achat par CVC, il y a cinq ans, des droits commerciaux de la F1 auprès de la banque BayernLB. Mais le directeur financier de la banque allemande, Stephan Winkelmeier, insiste sur le fait que tout a été bien vérifié au cours de cette vente. « Jusqu’à présent, les contrôles n’ont révélé aucun problème et ont montré que la vente a été effectuée correctement, en conformité avec les règlements de la banque et pour un prix qui correspondait aux attentes » a-t-il expliqué.
Mais les anciens propriétaires Constantin Medien – anciennement EM.TV - ont déposé une plainte affirmant que les droits ont été sous-évalués lors de cette vente. Pour Bernie Ecclestone, Constantin Medien espère un règlement hors cour et insiste auprès de The Independant sur le fait que CVC a payé « un très bon prix ». « Ils n’ont pas acheté les actions sous leur valeur, au contraire... Quatre ou cinq autres personnes offraient beaucoup moins... » a révélé le grand argentier de la F1.