Istanbul : Pourquoi le virage 8 est-il aussi spécial ?

Petite analyse technique de cette courbe unique

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3 mai 2011 - 14:05
Istanbul : Pourquoi le virage 8 (...)

Lorsqu’ils pensent au circuit d’Istanbul, pilotes et ingénieurs ont immédiatement en tête le virage 8, unique en son genre et en passe de devenir aussi populaire que les plus traditionnels virages d’Eau Rouge, du Casino, ou encore la Parabolica de Monza.

Pourquoi le virage 8 du circuit turc est-il aussi particulier ?

Cette courbe à gauche est la plus longue du calendrier et tourne approximativement à 200 degrés. Long de 640 mètres, il représente 12% de la distance du tour de piste. Il faut environ 8.5 secondes pour le passer, ce qui représente 10% du record du tour établi en 2005.

Il peut se décomposer en trois segments, le plus lent passant à 260km/h. La vitesse moyenne sur l’ensemble de la courbe est de 270km/h.

Les pilotes encaissent une charge moyenne de 3.5G, avec une pointe à 5G et deux secondes à 4.5G. La piste bosselée dans les deux premiers segments crée également des forces verticales qui oscillent entre +0.5G et -0.8G.

La mécanique est elle aussi soumise à rude épreuve. Ainsi, les suspensions peuvent encaisser plus de 10.000 Newton – l’équivalent d’une charge de 1000kg, soit plus de 150% du poids total de la voiture. La charge moyenne sur l’avant droit des monoplaces est de 7000 Newton (soit un peu plus de 700kg).

Les pneumatiques ne sont pas en reste. Si le virage 8 ne représente que 12% de la distance totale d’un tour, il absorbe à lui seul environ 40% de l’énergie des pneus. Le pneu avant droit est celui qui souffre le plus.

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