Victoire de Toyota aux 6 Heures de Fuji !

Heure 1 : Toyota aux avant-postes sur ses terres

La Toyota TS030 n°7, avec Alex Wurz au volant, a pris le contrôle de la course au cours de la première heure des 6 Heures de Fuji. La ruée vers le premier virage a été des plus incertaines avec l’Audi n°1 d’André Lotterer au coude à coude, à l’extérieur de la Toyota, mais à la sortie du virage, Allan McNish a plongé à l’intérieur avec l’Audi n°2 et est parvenu à prendre la deuxième place à son équipier dont la R18 e-tron quattro a viré au large.

Alex Wurz s’est construit une avance solide sur les deux Audi alors que derrière, André Lotterer a pu reprendre le dessus sur son équipier avant la fin de la première demi-heure de course.

La Lola-Toyota n°13 de Rebellion Racing, aux mains d’Andrea Belicchi, a pris la tête des écuries privées LMP1, devant la HPD n°22 de JRM avec Peter Dumbreck. Toutefois, il n’a pas fallu longtemps à Neel Jani et à la Lola-Toyota n°12 de Rebellion Racing pour refaire son retard et prendre le contrôle de l’épreuve.

En LMP2, l’ordre de la grille a aussi été bousculé lors du départ puisque Tonio Liuzzi et la Lotus n°32 a pris la tête dans le premier tour devant John Martin et l’Oreca n°25 d’ADR-Delta, tandis que le poleman Stéphane Sarrazin perdait deux places et se retrouvait en troisième position avec la HPD n°44 de Starworks Motorsports. La bagarre s’est poursuivie avec l’Oreca d’ADR-Delta, qui a finalement pris les commandes de la catégorie après un dépassement de John Martin sur Vitantonio Liuzzi au 7ème tour, Stéphane Sarrazin en profitant aussi pour passer le pilote italien.

Dans la catégorie LMGTE Pro, la Ferrari n°51 d’AF Corse, avec Gianmaria Bruni, a dépassé le poleman Marc Lieb et la Porsche n°77 de Team Felbermayr-Proton au départ. Ces deux voitures se sont âprement battues pour la tête de la catégorie pendant les 60 premières minutes de la course et cela continue alors que le cap de la première heure est passé.

Le combat en LMGTE Am était tout aussi intéressant pendant les 30 premières minutes, mais la Corvette n°70 de Larbre Compétition, avec Jean-Philippe Belloc, est parvenue à conserver la tête dans le premier virage, juste devant la Porsche n°88 de Team Felbermayr-Proton et de Paolo Ruberti. Ce dernier a toutefois dû renoncer à prendre le commandement après avoir écopé d’un stop & go pour avoir volé le départ.

Heure 2 : Audi prend la tête après tout juste deux heures de course au Japon

Au cours de la deuxième heure des 6 Heures de Fuji, l’Audi n°1 a pris la tête de la course au détriment de la Toyota Ts030 n°7 dans le virage 16 alors que le cap des deux heures de course était franchi. Benoît Tréluyer a trouvé une ouverture et a plongé dans le dernier virage au 79ème tour après que Nicolas Lapierre est resté coincé derrière la Porsche n°77 de Richard Lietz, en tête de la catégorie LMGTE Pro. L’Audi R18 e-tron quattro n°2 de Tom Kristensen se trouvait à 50 secondes derrière les deux leaders, chaque voiture de tête ayant effectué deux arrêts-ravitaillements.

La Lola-Toyota n°12 de Rebellion Racing a terminé la deuxième heure comme elle l’a commencé puisque Nicolas Prost possède 25 secondes d’avance sur la HPD-Honda n°22 de JRM, aux mains de Peter Dumbreck.

Tandis que les fans japonais soutenaient la Toyota en tête, ils n’oubliaient pas l’Oreca-Nissan n°25 d’ADR-Delta, aux mains de Shinji Nakano, aux commandes dans la catégorie LMP2. Le pilote japonais a remplacé John Martin et a continué de creuser l’écart que l’Australien avait commencé à construire et qui atteignait 19 secondes à la fin de la deuxième heure. Il devançait Matthieu Lahaye et la Morgan n°24 d’OAK Racing et James Rossiter et la Lotus n°32.

Le commandement a changé de mains dans la catégorie LMGTE Pro puisque la Richard Lietz et la Porsche n°77 de Team Felbermayr-Proton sont passés devant Giancarlo Fisichella et la Ferrari n°51 d’AF Corse. Darren Turner et la Vantage n°97 d’Aston Martin Racing navigue à 13 secondes de la Ferrari, elle-même à 13 secondes de la Porsche.

La Corvette n°50 de Larbre Compétition, avec Julien Canal au volant, a terminé la deuxième heure de course en tête de la catégorie LMGTE Am avec une avance d’un tour sur Tracy Krohn et la Ferrari n°57 de Krohn Racing.

Heure 3 : Toyota reprend la tête à Fuji

Avec un écart de 14 secondes entre la Toyota n°7 de Nicolas Lapierre, en tête, et l’Audi R18 e-tron quattro n°1 de Benoît Tréluyer, la course des 6 Heures de Fuji est des plus disputées. L’écart est si minime que le leader change à chaque arrêt-ravitaillement. La seconde Audi, actuellement pilotée par Allan McNish, est reléguée à plus d’une minute.

Pas de changement parmi les écuries privées LMP1 puisque la Lola-Toyota n°12 de Rebellion Racing, aux mains de Nicolas Prost, est toujours aux commandes, suivie de très loin par les deux HPD-Honda, la n°22 de JRM et la n°21 de Strakka Racing, David Brabham défendant chèrement la deuxième place face à Danny Watts. La panne mécanique de l’OAK Pescarolo-Honda n°15 d’OAK Racing, qui a été rentrée dans son garage, a été le seul fait marquant de cette heure.

La troisième heure a été beaucoup plus calme aussi dans la catégorie LMP2, les trois leaders étant les mêmes à la fin de la troisième heure qu’à la fin de la deuxième heure. Tor Graves a pris le relais de Shinji Nakano dans l’Oreca-Nissan n°25 d’ADR-Delta et a conservé les commandes, devançant la Morgan-Nissan n°24 d’OAK Racing et Jacques Nicolet de plus de trente secondes et la Lotus n°32 de près d’une minute.

Les catégories LMGTE ont toutes deux conservé le même leader entre la deuxième et la troisième heure, la Porsche n°77 de Team Felbermayr-Proton, pilotée par Marc Lieb, dominant le LMGTE Pro, devant la Ferrari n°51 d’AF Corse, et la Corvette n°50 de Larbre Compétition, avec Pedro Lamy au volant, survolant la catégorie LMGTE Am avec un tour d’avance sur la Ferrari n°57 de Krohn Racing et Michele Rugolo.

Heure 4 : Toyota bénéficie des erreurs d’Audi, Felbermayr mène la danse en LMGTE Pro

La Toyota n°7, avec Kazuki Nakajima actuellement au volant, a terminé la quatrième heure avec une minute d’avance après que l’Audi n°1 a heurté l’Aston Martin n°97 et a dû rentrer au stand pour réparer l’avant gauche. La voiture de sécurité est alors entrée en action pour retirer les débris qui jonchaient le dernier virage.

La situation s’est encore dégradée lorsque Benoît Tréluyer a été jugé responsable de la collision et a écopé d’un stop & go. Cela a permis à Allan McNish et l’Audi n°2 de prendre la deuxième place.

Neel Jani continue son cavalier seul parmi les écuries privées LMP1 avec la Lola-Toyota n°12 de Rebellion Racing puisqu’il possède une avance de 36 secondes sur la HPD n°22 de JRM.

L’Oreca-Nissan n°25 d’ADR-Delta mène toujours la catégorie LMP2, Tor Graves étant actuellement derrière le volant. A la fin de la quatrième heure, il devançait l’HPD n°44 de Starworks Motorsports avec Ryan Dalziel.

Richard Lietz et la Porsche 911 RSR n°77 de Team Felbermayr-Proton conserve les commandes de la catégorie LMGTE Pro pour la quatrième heure consécutive avec Giancarlo Fisichella et la Ferrari n°51 d’AF Corse en deuxième position, à 23 secondes.

Le classement de la catégorie LMGTE Am n’a pas bougé à la fin de la quatrième heure avec la Pedro Lamy et la Corvette n°50 de Larbre Compétition deux tours devant Niclas Jönsson et la Ferrari n°57 de Krohn Racing.

Heure 5 : Toyota en route pour une victoire sur ses terres à une heure de la fin ?

A la fin de l’avant-dernière heure, l’Audi R18 e-tron quattro n°1 d’André Lotterer pointait en tête, mais seulement parce que la Toyota TS030 n°7 de Kazuki Nakajima s’était arrêtée pour ravitailler pour la sixième fois cinq minutes avant la fin de l’heure. Avant de s’arrêter, le pilote japonais possédait une avance de 61 secondes. Les deux voitures se sont arrêtées six fois, mais la voiture n°1 est rentrée une fois à cause d’un stop & go pendant la quatrième heure suite à une collision avec l’Aston Martin n°97. L’Audi n°2 détient toujours la troisième position.

Neel Jani et la Lola-Toyota n°12 de Rebellion Racing devance de 66 secondes Karun Chandhok et la HPD n°22 de JRM, qui a été ralentie lorsque le pilote indien a eu un léger contact avec l’Audi n°1 alors qu’André Lotterer le dépassait.

L’Oreca-Nissan n°25 d’ADR-Delta, avec John Martin à nouveau au volant, maintient sa domination en LMP2 avec un avantage de 12 secondes sur la HPD n°44 de Starworks Motorsports, pilotée par Stéphane Sarrazin, qui est en route pour décrocher le Trophée Endurance FIA des écuries LMP2.

Marc Lieb mène toujours la catégorie LMGTE Pro avec la Porsche n°77 de Team Felbermayr-Proton, avec une avance de 31 secondes sur la Ferrari n°51 d’AF Corse et de Gianmaria Bruni. Quant à la catégorie LMGTE Am, Patrick Bornhauser possède désormais deux tours d’avance sur son plus proche rival.

Victoire de Toyota aux 6 Heures de Fuji, Rebellion et Starworks titrés

L’obscurité commençait à tomber sur le circuit international de Fuji lorsque Kazuki Nakajima a franchi la ligne d’arrivée en vainqueur devant une tribune acquise à la cause du constructeur japonais. Les nuages qui se sont peu à peu amoncelés au-dessus des sommets qui enserrent le tracé nippon n’ont pas découragé les 32 000 spectateurs, 50 000 pendant les trois jours, venus assister au triomphe de Toyota, mais aussi de Nissan en LMP2. Les 6 Heures de Fuji resteront sans doute longtemps dans les mémoires des fans japonais dont l’accueil a été très chaleureux !

Si Audi s’est déjà assuré du titre Constructeur, on pouvait compter sur Toyota pour rendre la vie de la marque aux quatre anneaux compliquée d’ici la fin de la saison. Après une première victoire aux 6 Heures de São Paulo, la TS030 Hybrid n°7 a brillé sur ses terres grâce à Nicolas Lapierre, Alex Wurz et Kazuki Nakajima, qui ont été rapides pendant les trois jours de l’épreuve. Le constructeur nippon signe une deuxième victoire en cinq courses, des statistiques à faire pâlir d’envie, d’autant plus que les succès ont été acquis face à un adversaire pour le moins expérimenté.

Le combat a été serré jusqu’à la fin avec un écart de 11 secondes sur la ligne d’arrivée entre la Toyota victorieuse et l’Audi R18 e-tron quattro n°1 des doubles vainqueurs des 24 Heures du Mans que sont André Lotterer, Marcel Fässler et Benoît Tréluyer. Ce dernier ayant écopé d’une pénalité après un contact avec l’Aston Martin n°97, l’Audi n°1 a dû s’arrêter une fois de plus que prévu, perdant l’avantage d’une consommation en carburant inférieure à celle de sa rivale japonaise. Cette deuxième place ne permet pas à l’équipage de décrocher le titre Pilotes puisque la seconde Audi, la voiture n°2 d’Allan McNish et de Tom Kristensen, complète le podium au classement général, n’ayant pu suivre heure le rythme des deux voitures de tête que pendant la première heure.

Si l’écart final entre les équipes des constructeurs est infime, la course s’est rapidement décantée parmi les écuries privées LMP1, la Lola-Toyota n°12 de Rebellion Racing terminant avec un tour d’avance sur sa plus proche rivale, ce qui permet à l’écurie suisse basée en Grande-Bretagne de décrocher le Trophée Endurance FIA de la meilleure écurie privée LMP1 à une course de la fin de la saison 2012. Neel Jani et Nicolas Prost ont constamment fait la course en tête, laissant les autres protagonistes batailler pour la deuxième place qui échoit finalement à la HPD-Honda n°22 de JRM. En effet, David Brabham, Karun Chandhok et Peter Dumbreck sont sortis vainqueurs du magnifique duel qui les a opposés à Jonny Kane, Nick Leventis et Danny Watts, pilotes de la HPD-Honda ARX 03a n°21 de Strakka Racing.

Si l’équipe Rebellion Racing s’est arrogé le Trophée Endurance FIA LMP1, l’écurie Starworks Motorsports l’a imitée en LMP2 grâce à la deuxième place de Stéphane Sarrazin, Ryan Dalziel et Enzo Potolicchio au volant de la HPD-Honda n°44. Le trio invincible à Sebring, au Mans et au Brésil n’a pu contrer l’Oreca 03-Nissan n°25 d’ADR-Delta aux mains de John Martin, Tor Graves et du pilote japonais Shinji Nakano, victorieux dans la catégorie LMP2 avec une marge confortable d’un tour, mais est parvenu à rester devant la Morgan-Nissan n°24 d’OAK Racing. Jacques Nicolet, Olivier Pla et Matthieu Lahaye montent sur la troisième marche du podium pour la deuxième fois consécutive après les 6 Heures de Bahreïn.

Ecuries et pilotes vont désormais se diriger vers la Chine pour les 6 Heures de Shanghai, dernière manche de la saison 2012 du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA où le titre Pilotes sera finalement décerné. Rendez-vous le 28 octobre prochain pour connaître les vainqueurs !