Une journée ’sans’ pour Sébastien Ogier en Alsace

Contrairement à l’an dernier, ce 3 octobre ne restera pas gravé dans les mémoires de Sébastien Ogier et Julien Ingrassia. Un an après avoir décroché leur premier titre de champions du monde ici-même, en Alsace, les Français ont connu aujourd’hui une série d’embuches qui leur ôtent tout espoir de prétendre à la victoire sur cette onzième manche du championnat.

Depuis le début de cette semaine, l’excitation n’a eu de cesse de monter sur les terres du Rallye de France. Après deux jours de reconnaissances, l’épreuve débutait officiellement jeudi avec le shakedown disputé dans le quartier strasbourgeois de Hautepierre, puis la cérémonie de départ organisée à proximité du Parlement Européen. La course entrait dans le vif du sujet ce matin. Une première boucle de 55 km était au programme, à parcourir à deux reprises avant une Super Spéciale. Sous le soleil, le rallye s’annonçait sous les meilleurs auspices…

Las, dès le deuxième chrono du jour c’en était fini des espoirs de victoire nourris par Sébastien Ogier. D’abord auteur d’un tête-à-queue, le pilote champsaurin a rapidement été confronté à des coupures moteur, synonymes d’une perte de quatre minutes dans la fameuse spéciale Vosges – Pays d’Ormont. Concentré sur ses tentatives de réparation de la Polo n°1, Julien Ingrassia a commis une erreur de timing au pointage suivant, ce qui a valu à l’équipage quatre minutes de pénalité.

L’assistance de la mi-journée a permis d’identifier un défaut de capteur dans la boîte de vitesses de la voiture. Capteur et boîte remplacés, Sébastien Ogier reprenait la route avec plus de 8 minutes de retard au classement général. La casse de son amortisseur avant-gauche cet après-midi n’aura finalement que peu d’incidence sur sa position au terme de la première journée. Le leader du championnat reste en course et son objectif est à présent de rallier l’arrivée et de tenter de marquer des points bonus lors de la Power Stage au programme dimanche midi.

« Après avoir vécu le moment le plus heureux de ma carrière ici-même l’an dernier, aujourd’hui c’était la déception, » reconnaît Seb. « Julien et moi voulions faire le show ce week-end, en particulier pour les fans français. Mais on a eu un problème avec un capteur, qui plus est dans la plus longue spéciale, et cela nous a coûté quatre minutes. Ensuite quatre autres minutes se sont envolées parce qu’est arrivé en avance à un point de contrôle. Un problème n’arrive jamais seul… Cependant, on forme une équipe : on gagne ensemble et on perd ensemble. Maintenant on vise les trois points de la Power Stage pour dimanche. »

La deuxième étape du Rallye de France-Alsace sera la plus longue du week-end avec 125,50 km chronométrés, mais également la plus éloignée de son centre névralgique. C’est Colmar qui fera office de plaque tournante et accueillera l’assistance éloignée de la mi-journée. Trois spéciales de 18 à 21 km seront à disputer à deux reprises, avant un court chrono dans les rues de Mulhouse.