Interview exclusive de Charles Leclerc

Le leader du championnat est chez lui ce week-end

Par Camille Komaël

24 mai 2017 - 21:13
Interview exclusive de Charles Leclerc

Champion de GP3 en titre, Charles Leclerc fait ses débuts en F2 cette année chez les champions du monde 2016, l’impressionnante équipe PREMA. Le Monégasque connaît bien sûr les rues de sa ville par cœur, mais il n’y a jamais couru en monoplace. Il y a en revanche gagné la Junior Cup de kart en 2010 !

Nul doute que le pilote de 19 ans aimerait remettre ça ce week-end, histoire de conforter par la même occasion son avance au championnat du monde des pilotes, qui s’élève pour l’instant à 26 points sur Oliver Rowland. Alors qu’il était en train de s’occuper de sa F2 avec ses mécaniciens, Charles Leclerc s’est interrompu pour livrer à Nextgen-Auto.com, à Monaco, ses impressions sur la saison en cours.

Tout d’abord bravo pour ton excellent début de saison, est-ce que en tant que débutant tu t’attendais à démarrer aussi bien ?

Non, pas autant que ça, en tous cas pas arriver à Monaco avec... combien de points j’ai d’avance ? [26, NDLR] Non, vraiment pas. En plus pour les trois premiers week-ends de l’année, on pensait que ça allait être difficile, donc l’objectif était de perdre le moins de points possibles, pour pouvoir ensuite comprendre comment la voiture marchait de mon côté, et ensuite faire un super bon milieu et fin de saison pour ensuite rattraper et essayer de gagner le championnat. Mais on ne s’attendait pas à être si performants que ça. Après, faut continuer à bosser, car les autres s’améliorent rapidement aussi, ils bossent beaucoup. Donc il faut pas qu’on se dire que c’est fait, mais c’est vrai que ce début de saison a été une bonne surprise.

Vous êtes deux débutants dans l’équipe, qui est championne en titre.

Pour l’instant ça se passe super bien, on est même en tête du championnat constructeur. C’est vraiment un début de rêve, mais faut continuer.

Finalement, la seule fois que tu as couru à Monaco, c’était en karting !

Oui, j’avais fait la Monaco Kart Cup en 2010, d’ailleurs c’était la dernière année, et j’avais gagné, donc ce sont que des bons souvenirs.

En F2, ça va être spécial...

Ce sera la première fois pour moi, même si j’habite ici et que je connais le circuit. C’est toujours très différent dans une monoplace. Y aura en plus pas mal de pilotes expérimentés dans mon groupe de qualifications, puisque c’est numéros pairs et impairs. Mon groupe est assez fort, y a Rowland, Nato, Matsushita, le niveau du groupe est très relevé, donc ça va pas être facile.

Surtout que tu n’as pas beaucoup de temps pour te préparer, avec peu d’essais libres...

Il n’y a que 45 minutes pour essayer d’apprendre la piste au maximum, faire le plus de tours possibles pour être le plus prêt pour les qualifs.

Niveau stratégie ça marche bien chez PREMA, ça a fonctionné à Bahreïn et Barcelone pour toi, où tu as pu l’emporter avec une stratégie décalée...

A Bahreïn on a quand même eu un peu de chance, car à un tour près ça passait pas, mais on avait fait une superbe course, y a eu aucune erreur des deux côtés, et ça a payé, c’était vraiment top. Ensuite, à Barcelone, je pense qu’on était vraiment très très performants tout le long du week-end. On a eu un problème en course 1 qui nous a fait changer de stratégie, et on a quand même gagné la course, ce qui est très très très positif. L’ensemble du week-end de Barcelone était très positif vu la performance qu’on a pu faire tout au long du week-end.

Tu fais partie de la Ferrari Driver Academy, quel est ton programme ?

Ils nous entraînent beaucoup mentalement, physiquement, et on a aussi accès au simulateur, du coup on s’entraîne aussi pas mal dessus. Ils ont eu beaucoup de pilotes, ils savent quelles sont les erreurs à ne pas faire. Ils nous disent les erreurs qui sont à éviter et on essaie de ne pas les faire.

Tu es Monégasque, est-ce que tu as suivi la superbe saison de foot de l’AS Monaco ?

C’était difficile de ne pas la suivre ! Avec l’exploit que Monaco a réalisé d’arriver en demi-finale de la Ligue des Champions, c’est incroyable, c’est un truc de fou. Champion de France aussi, c’est impressionnant. Après, je ne suis pas un gros fan de foot...

Pourtant tu joues souvent avec la Nazionale Piloti...

J’aime bien jouer, mais le regarder c’est pas trop mon truc. Mais c’est difficile de ne pas regarder quand Monaco fait si bien.

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