Interview du champion de F2 2018 : George Russell

Il a beaucoup appris de ses mauvais week-ends pour remporter le titre

Par Camille Komaël

25 novembre 2018 - 10:43
Interview du champion de F2 2018 : (...)

George Russell, champion de Formule 2 2018. Qu’est-ce que ça fait ?

C’est un énorme soupir de soulagement pour être honnête ! Ca a été une année très longue et difficile pour moi et pour ART, et on a travaillé très dur. Depuis Bakou, on est probablement parmi les plus rapides en piste à chaque fois. On a eu quelques problèmes qui ont été énormément frustrants, mais les autres en ont eu aussi et ça a été un peu difficile. Mais après la pole vendredi, vous avez vu les émotions ici, et nous savions bien sûr ce que nous avions à faire aujourd’hui : gagner avec la manière, et c’est ce que nous avons fait.

Qu’est-ce que cette victoire signifie pour l’équipe ?

Ils sont absolument ravis, parce qu’ils ont eu deux années difficiles avant ça. Nous avons eu deux années ensemble puisque j’étais chez eux en GP3 l’an dernier, et ça a été un vrai parcours réalisé en travaillant ensemble, et vous avez probablement vu l’émotion au moment du podium de la patrt des mécaniciens et des ingénieurs.

Quel a été votre moment fort de l’année ?

Je dirais la course 2 de Bakou : après la course 1 on était confortablement en tête quand la voiture de sécurité est sortie et on a eu un incident avec Nyck De Vries au restart, du coup j’ai perdu la victoire et fini 12è, donc je suis parti en course 2 de cette position. J’ai réussi à gagner depuis la 12è place, donc c’était la réparation de la victoire perdue la veille. Et puis les trois courses d’affilée étaient incroyables : c’est le rêve d’un pilote d’aller de course en course, mais c’était très dur pour l’équipe et nous avons été beaucoup loin de chez nous, mais on a eu trois semaines fantastiques au cours desquelles on était entré avec 30 points de retard au championnat et on en est ressorti avec environ 37 points d’avance, donc c’était fantastique !

Est-ce qu’il y a eu des moments que vous préféreriez oublier ??

Probablement la course 1 de Bakou, qui a été très décevante, patrce que même si c’était le gars en deuxième position qui m’a sorti de la course, je sentais que j’aurais pu faire quelque chose pour éviter la situation. Même si tout le monde m’a soutenu et m’a dit que je n’avais rien fait de mal, j’avais quand même une voix qui me disait quelque chose de différent, que peut-être que j’aurais pu faire un compromis en passant 2è ou 3è et revenir plus tard. De manière générale, le week-end de Monaco a été horrible pour moi : mon moteur a cassé au début des essais libres, et je n’avais jamais roulé à Monaco avant, donc j’ai fini à une seconde du temps de la pole parce que je n’avais pas eu le temps d’apprendre la piste. Je me suis crashé dans les deux courses, et le pire c’est que je n’étais même pas à fond quand c’est arrivé, j’étais coincé entre des voitures et ce n’était pas la peine de risquer quoique ce soit, donc je n’étais pas concentré et je me suis crashé. C’était terrible, mais c’était bon de renverser la situation les courses d’après.

Est-ce que cette saison vous a appris comment renverser des situations et continuer à croire que ça peut s’améliorer ??

Ce que ça m’a certainement appris, c’est qu’il n’y a pas de course négative, parce que n’importe quelle course déplorable vous avez vous apprend quelque chose. Je crois qu’en regardant en arrière je suis ravi que notre première course à Bahreïn était si mauvaise, parce que nous avions une mauvaise vitesse de course, la voiture n’était pas bonne et je pilotais d’une mauvaise manière pour tirer le maximum des pneus. Finalement, on est parti de cette course en ayant appris tellement qu’on a utilisé tout ça à bon escient dans les courses suivantes, alors que si j’avais eu une meilleure course, nous aurions pu penser qu’on y était presque et ne pas avoir appris autant. Donc que ce soit un bon ou un mauvais week-end, il y a toujours quelque chose à en retirer.

On sait maintenant ce que vous allez faire l’an prochain, mais était-ce frustrant de voir Lando Norris annoncé chez McLaren alors que vous étiez devant lui au championnat ?

Pas du tout en fait : l’annonce de Lando si tôt m’a aidé à pousser pour mon volant chez Williams parce que si j’étais devant lui au championnat et que McLaren pensait qu’il méritait un baquet en Formule 1, alors ça envoyait de bons signaux pour moi, et ça a probablement ajouté plus de pression pour Williams, qui s’est dit qu’ils devaient choisir George parce que c’est le gars qui gagne en F2.

Jusqu’à présent, vous vous battiez pour le championnat avec Alex Albon : qu’est-ce que ça fait de se battre avec quelqu’un avec qui vous avez grandi ?

C’était super : j’ai beaucoup de respect pour Alex, on est très bons amis, et sur la piste on est rivaux mais o na toujours eu beaucoup de respect l’un pour l’autre en Formule Renault, Formule 3 ou cette année. Il y a toujours eu cette saison beaucoup d’attention sur Lando et moi, mais Alex a toujours été là et je n’arrêtais pas de le rappeler aux journalistes. Même à Sochi, on fait un shooting photo avec Lando et j’ai dit qu’il nous fallait Alex avec nous, parce qu’il était juste derrière, et il s’est avéré que c’est Alex qui a été le seul à se battre avec moi jusqu’à la fin ! C’était super et j’espère vraiment qu’il va avoir le volant à propos duquel les médias spéculent.

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