Veillée d’armes : Hülkenberg décrit ce que ressent un pilote avant le 1er GP

Cette année, encore plus d’excitation qu’en 2021 ?

Par Alexandre C.

17 mars 2022 - 13:39
Veillée d'armes : Hülkenberg (...)

Et si le moment le plus important de la saison 2022 n’était pas le premier Grand Prix ? Et s’il avait en réalité déjà eu lieu ?

Car la préparation hivernale d’un pilote est peut-être le seul moment où il peut vraiment travailler sa condition, sa forme physique (alors que les Grands Prix s’enchaînent en cours d’année, surtout dans le calendrier 2022).

Dans sa dernière chronique sur LinkedIn, Nico Hülkenberg a expliqué que si cette période hivernale n’était pas passionnante, elle était déterminante – tant sur la préparation physique que mentale d’ailleurs...

A noter qu’il s’exprimait avant de savoir qu’il remplacerait Sebastian Vettel ce week-end au GP de Bahreïn (à lire ici).

« Pour les pilotes, la pause hivernale n’est certainement pas la période la plus excitante - mais elle est extrêmement importante. Il s’agit de recharger les batteries, de laisser s’échapper toute l’adrénaline et de se préparer physiquement et mentalement au début de la saison suivante. En hiver, on pose les bases physiques que l’on souhaite maintenir tout au long de la saison. De vrais devoirs, qui sont faits sans exception, car 23 courses en un peu moins de huit mois, c’est assez exigeant - un programme immense qui demande beaucoup d’endurance. »

« Ces dernières années, on m’a souvent demandé comment je passais, en tant que pilote de F1, les derniers jours avant le début de la saison et ce qui me passait par la tête. »

« Pour moi personnellement, les jours précédant le début de la saison ont toujours été quelque chose de spécial et certainement une partie de l’année que j’ai appréciée. Tous les rendez-vous avec les médias et les sponsors de l’hiver sont terminés, votre corps a récupéré de la saison précédente et s’est préparé pour l’année dans plusieurs camps d’entraînement. Vous pouvez sentir l’adrénaline revenir lentement dans vos veines et vous commencez à avoir cette sensation de picotement. »

L’excitation est d’autant plus de mise dans une période de révolution réglementaire, comme c’est bien sûr le cas cette année. Qui aura la meilleure voiture à Bahreïn ?

Nico Hülkenberg décrit cette ambiance d’incertitude...

« Les nouveautés sont toujours excitantes en général, et en raison de la nouvelle génération de voitures, c’est encore plus le cas cette saison. Personne ne sait vraiment où ils en sont et, surtout, comment les autres équipes vont s’adapter aux nouvelles réglementations. C’est exactement pour cela que j’aime tant cette période. C’est le mélange entre l’anticipation et le fait de savoir que vous avez une feuille blanche devant vous. »

« Je ne fais volontairement aucun pronostic pour Bahreïn le moment - la première course de la saison à venir est une véritable boîte à mystères. »

Un pilote sait-il d’ailleurs, en arrivant à la première course, si sa voiture est vraiment compétitive ? Ou bien est-il dans le brouillard comme la plupart des observateurs ?

« En tant que pilote, vous avez déjà une bonne idée, après les essais officiels, de la façon dont la voiture pourrait vous convenir cette année, mais tout le monde part de presque zéro. Dans les jours qui séparent le dernier test de la première course, toutes les données recueillies jusqu’à présent sont analysées intensivement avec les ingénieurs. Cela s’annonce particulièrement difficile avec les nouvelles voitures et les nouveaux pneus de 18 pouces, car vous n’avez pas de véritables valeurs de comparaison auxquelles vous pouvez vous référer maintenant. »

Les essais hivernaux sont aussi importants, selon Nico Hülkenberg, pour tisser des liens : entre le pilote et la voiture, entre le pilote et son équipe...

« Ce que beaucoup de gens ne savent pas ou sous-estiment, c’est que ces journées en particulier sont extrêmement importantes pour le subconscient du pilote. Il analyse, réfléchit et se prépare instinctivement pour le week-end à venir. Pour moi, cela a toujours été un processus important afin d’avoir directement la meilleure harmonie possible avec la voiture. Plus l’harmonie et la compréhension étaient prononcées, plus les ingénieurs étaient en mesure de transférer rapidement mes commentaires aux réglages de la voiture. »

« Une chose qui m’a toujours tenu à cœur, c’est la bonne relation avec mon équipe (mécaniciens et ingénieurs). Vous ne pouvez rien faire sans leur esprit, leur cœur et leur âme, et cela facilite beaucoup de choses lorsque vous relevez des défis en équipe. J’ai beaucoup de respect pour leur passion et pour le temps et l’énergie qu’ils y consacrent. C’est pourquoi il était toujours important pour moi de passer du temps avec eux avant le début de la saison, afin de les mettre dans l’ambiance de cette saison éprouvante autour d’une boisson fraîche ou deux. »

« Dans l’ensemble, j’étais plutôt détendu dans les jours précédant la première course, je ne me suis pas laissé aller à la folie de l’excitation, et je me suis concentré sur ce que je pouvais vraiment influencer et améliorer. Tout le reste sera clair vendredi, lors des séances d’essais, et surtout samedi, lorsque tout le monde sera à fond pour la première fois lors des qualifications. »

Aston Martin F1 Team

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