Prost n’était pas un manager ‘fantastique’ selon Heidfeld, un des ses anciens pilotes en F1

Au contraire de Frank Williams ?

Par Alexandre C.

24 mai 2020 - 15:38
Prost n'était pas un manager (...)

Si Nick Heidfeld a couru pour des équipes compétitives qui lui ont permis de signer 13 podiums en F1, sa première saison fut cependant à oublier : il avait en effet commencé sa carrière chez Prost GP en 2000, à l’heure même où l’équipe française touchait le fond avec Peugeot. L’ambiance au sein de l’équipe était détestable, et les résultats ne suivaient bien sûr pas.

« Nous n’étions nulle part » se souvient aujourd’hui Nick Heidfeld sur cette période, invité du podcast "Beyond the Grid".

S’il se montre compatissant envers Alain Prost, le directeur éponyme de l’écurie, l’Allemand juge aussi sévèrement ses talents de manager.

« Ce n’était pas facile pour lui. Si vous êtes un grand pilote, cela ne signifie pas que vous serez forcément un grand directeur d’écurie. Les résultats montrent qu’il n’a pas fait un travail fantastique. »

« Je l’ai apprécié, on a passé des bons moments, mais d’un autre côté, ce fut l’année la plus frustrante pour moi. Non pas en raison de ces résultats, mais de ce qui s’est passé durant l’année. Nous arrivions avec beaucoup d’idées, nous parlions beaucoup, mais rien n’arrivait. Et c’était rude. Rien ne changeait au cours de l’année, c’était vraiment difficile. »

En revanche, Nick Heidfeld avait plus qu’apprécié sa collaboration avec Jean Alesi, un « gars adorable » selon lui.

Chez Williams, en 2005, Nick Heidfeld a pu heureusement croiser des personnalités qui lui ont davantage convenu : Frank Williams et Patrick Head, deux managers qui se sont imposés eux sur le long terme en F1

« Frank et Patrick Head… Williams, c’était vraiment l’écurie où j’ai senti qu’il y avait le plus de "raceguys". L’ambiance était si fantastique. Mais malheureusement ce ne fut pas la meilleure des saisons, mais vous sentez vraiment leur amour de la F1. »

Frank Williams avait toutefois un management très spécial des pilotes : Nick Heidfeld se rappelle ainsi des conditions de sa titularisation dans l’équipe, rocambolesques. Lui et Antonio Pizzonia avaient été directement mis à l’épreuve par l’équipe, qui avait comparé leurs chronos. Et puis la décision fut annoncée au dernier moment…

« C’était une vraie confrontation. Personne ne savait qui allait avoir le baquet. Ce n’est que cinq minutes avant la conférence de presse que l’on a appris ! Et Antonio a dû dire devant la presse, ‘Oui je suis heureux d’être le pilote de réserve’. C’est fou. »

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