Les top-teams se satisfont bon gré mal gré des nouveaux Accords Concorde de la F1

Elles y perdront, mais pour le bien du sport

Par Alexandre C.

29 août 2020 - 20:36
Les top-teams se satisfont bon gré (...)

Même si les écuries de pointe perdront, par rapport aux équipes de milieu de grille, avec les nouveaux Accords Concorde, Christian Horner et Red Bull ont signé la proposition présentée par la FOM, de même que Mercedes et Ferrari.

Puisque Honda n’est pas liée, en tant que motoriste, à ces Accords Concorde, pouvant ainsi se retirer du sport en fin de saison 2021, Red Bull a cependant voulu insérer une clause : la possibilité pour chaque équipe de quitter la F1 en fin de saison.

Que peut donc dire Christian Horner sur l’accord global trouvé ?

« Eh bien, je pense que nous parlons de cet accord depuis près de deux ans maintenant, il faut donc adopter une vue d’ensemble sur ces choses. Je pense que nous sommes arrivés à un point où l’accord était ce qu’il était et vous devez avoir une vue d’ensemble. Liberty Media a été très clair depuis le début. Cela a été beaucoup moins amusant de négocier avec Chase Carey qu’avec Bernie Ecclestone mais il a été scrupuleusement équitable et je pense donc qu’il y a maintenant une distribution des revenus différente, avec des choses comme le plafonnement des coûts. Des équipes comme Haas en profiteront certainement. »

« Du point de vue de Red Bull, évidemment, en voyant comment Liberty a géré le sport ces dernières années, on a l’impression que commercialement, ils vont dans la bonne direction et cet accord semble moins contraignant que d’autres accords que nous avons signés par le passé, mais je dirais qu’il s’agit plus d’un partenariat. C’est maintenant aux équipes de travailler collectivement avec le promoteur pour améliorer le spectacle et l’attrait de la Formule 1. Et c’est l’occasion pour tous les participants signataires de travailler collectivement sur ce point. »

« L’accord est strictement confidentiel entre les équipes et le détenteur des droits commerciaux, donc je ne vais pas divulguer les informations contenues dans cet accord. Mais je pense qu’auparavant des garanties de la société mère devaient être fournies, ce qui n’a pas été le cas dans cet accord, ce qui le rend évidemment beaucoup plus soutenable dans certains domaines. Comme je l’ai dit, il est important de considérer l’accord comme une collaboration dans laquelle nous travaillons tous au profit de la Formule 1 pour nous assurer que le produit s’améliore, que la course s’améliore et que, par conséquent, les parties prenantes, les fans, en retirent un meilleur produit. »

Christian Horner n’est pas non plus furieux de voir son rival Ferrari bénéficier de millions "gratuits"...

« Je pense que c’est un accord équitable. Si les gens ne l’aimaient pas, ils ne l’auraient pas signé. Je pense que tout le monde est traité sur un pied d’égalité. Ainsi, les détails du contenu de l’accord resteront confidentiels entre les parties et c’est ainsi que cela se passera. »

Autre directeur d’un top-team, Toto Wolff est celui qui a fait le plus de résistance avant de signer les Accords Concorde. Mercedes aurait été très mécontente, à l’inverse, de l’ampleur du bonus historique de Ferrari. Le bras de fer s’étant bien terminé, Toto Wolff dit aujourd’hui avoir été ravi par la tenue de ces négociations.

« J’ai beaucoup de respect pour Chase Carey et les complications qu’il y a à traiter avec toutes les parties prenantes. Chacun aura un programme différent et des objectifs différents. »

« D’un autre côté, j’ai eu le sentiment que le rôle de Mercedes, en particulier ces sept dernières années, n’était peut-être pas reconnu comme je l’aurais souhaité en termes de répartition financière. »

« Mais je pense qu’il a fait de gros efforts pour créer un meilleur spectacle, pour mieux équilibrer la répartition des revenus, et je pense qu’il y est parvenu. »

« Bien sûr, j’aurais souhaité une meilleure situation pour Mercedes, mais c’est ce qu’il en est. Dans la dernière partie des négociations, nous nous sommes mis d’accord sur certains compromis qui ont été intégrés à l’accord, et à chaque négociation, au bout du compte, si les deux parties se lèvent de la table et ne sont pas tout à fait satisfaites, c’est probablement un bon résultat. »

Je pense que nous avons tous le sentiment que nous aurions peut-être pu faire plus, mais c’est peut-être un bon résultat pour travailler ensemble à l’avenir. Si l’une des parties se lève et dit : "Je viens d’obtenir le meilleur accord", l’autre se sentira lésée. »

Mattia Binotto aura donc réussi à conserver un avantage historique (qui aurait été réduit de moitié cependant). Mais quoiqu’il en soit, Ferrari a le budget d’une équipe de pointe et les budgets plafonnés nuiront donc à la compétitivité relative d’une Scuderia déjà en souffrance.

La prochaine phase de la F1 sera ainsi "difficile" pour la Scuderia de l’aveu même de Mattia Binotto... Alors que la phase actuelle n’est déjà pas fameuse !

« Je pense qu’il est important pour le sport, dans un premier temps, d’avoir une stabilité et des règlements clairs. Le plafond budgétaire est certainement un défi pour nous, mais c’est bon pour le sport et finalement bon aussi pour l’économie de Ferrari, en regardant vers l’avenir. »

« Il est également important d’avoir un accord où les revenus sont plus équilibrés entre les équipes, des meilleures aux plus petites, pour rendre le sport plus durable du point de vue financier. »

« Donc que ce sont là de bonnes conditions pour que le sport soit plus fort à l’avenir et, espérons-le, pour que le spectacle soit meilleur. »

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