Vettel : Pour moi, chaque Grand Prix est décisif

Prendre une course après l’autre

Par Franck Drui

9 juin 2017 - 18:17
Vettel : Pour moi, chaque Grand (...)

Ces derniers jours, la grande majorité des observateurs du paddock ont placé Ferrari comme équipe favorite pour le titre.

La Scuderia ne domine pourtant pas Mercedes mais la SF70H conçue à Maranello semble être bien plus facile à piloter à la limite que la W08.

Sebastian Vettel confirme. Il rend même hommage à la polyvalence de sa Ferrari.

"Le grand avantage, c’est que nous avons une voiture qui est rapide partout," dit-il.

Mais est-ce que le Canada sera l’ultime épreuve de vérité concernant cette polyvalence ?

"C’est ce qu’on en dit – Montréal a ses particularités et se démarque beaucoup des circuits que nous avons visités jusqu’à maintenant dans le cadre du championnat du monde. Mais pour moi, le meilleur indicateur, c’est Barcelone. Pas seulement à cause de la configuration de la piste espagnole, mais aussi parce que nous roulons tellement souvent là-bas," répond Vettel.

"S’il y a une piste où tu peux piloter ta voiture dans tous les domaines de manière optimale, c’est bien à Barcelone. Et nous y avons eu dernièrement un bon week-end. Cela donne de l’espoir pour le reste de la saison. Mais c’est quand même vrai – jusqu’à présent, nous avons été au rendez-vous sur tous les types de circuits. Donc cela devrait être pareil ici au Canada."

Le quadruple champion du monde reste prudent, ne voulant pas pécher par excès de confiance.

"Comme je l’ai dit nous avons vu à quel point les choses changent vite en Formule 1. Nous sommes toujours au début du développement de notre voiture. Presque toutes les écuries ont prévu des améliorations considérables, cela peut changer la hiérarchie. Nous sommes devant, c’est bien, mais à présent, notre devoir consiste à y rester."

Ce n’est pas la première fois que l’Allemand est considéré comme favori pour le titre. Il prend alors son fameux carnet noir qu’il emmène partout, en souriant, et dit :

"Manifestement, j’ai tendance à oublier les choses. Peut-être que c’est pour cela que je note tellement de choses ! J’aurais dû écrire comment on se sent, lorsqu’on mène le championnat. Non, sérieusement, tout le monde me le demande mais je ne veux tout simplement pas penser au titre. Priorité à la compétitivité de notre voiture, pour qu’on soit en forme partout."

"Et en ce qui concerne mes objectifs, rien n’a changé : prendre une course après l’autre. Et extraire le maximum de chaque Grand Prix. Nous avons une voiture qui est capable de décrocher des victoires, donc mon but est bien sûr de continuer à remporter des victoires. Et beaucoup de victoires, cela veut dire aussi beaucoup de points. Où cela va nous mener, nous le verrons bien en automne."

Mais qu’est-ce que sa "Gina", le surnom qu’il a donné à sa SF70H, fait donc si bien ? Est-elle aussi facile à régler qu’on le dit ?

"Dire que ma Ferrari est facile à ce point à régler, ce n’est pas juste, car nous travaillons très dur, pour parvenir à chaque fois à ce bon réglage. Le vendredi à Barcelone, nous n’y sommes pas arrivés bien que nous ayons beaucoup d’expérience là-bas. J’entends souvent que les autres voitures sont tellement difficiles à piloter. J’ai envie de dire : aller vite avec une voiture de course, ce n’est jamais facile. Extraire le meilleur d’une F1, ça n’est jamais facile. Il y a toujours des domaines dans lesquels tu peux faire encore mieux. Trouver le réglage parfait, c’est toujours un défi."

Dans le camp adverse, chez Mercedes, Lewis Hamilton admet avoir beaucoup de problèmes avec les pneus. Est-ce pour Vettel l’occasion de se constituer une réserve de points ?

"C’est certainement juste de dire que Mercedes n’a pas eu le meilleur week-end à Monte-Carlo. Nous, au contraire, nous avons eu le meilleur résultat : le doublé. Bien évidemment que dans cette phase de la compétition, il est important d’exploiter les faiblesses de tes adversaires. A quel point c’est important ? On ne le saura seulement que plus tard dans la saison."

"L’expérience que j’ai de ces dernières années m’a appris quelque-chose : il va y avoir des courses où tout ne va pas bien fonctionner, des pannes vont survenir, c’est inévitable. Pour moi, chaque Grand Prix est décisif."

Cela commence donc par un bon résultat, ce week-end, à Montréal.

"C’est une course que j’aurai dû gagner plus souvent que cette seule et unique fois en 2013. Mais cela ne réduit en rien ma joie de venir ici. La joie éprouvée par les fans pour leur Grand Prix est contagieuse. Ici, tu as vraiment l’impression que les gens adorent être les hôtes de la Formule 1. C’est pour nous, les pilotes, un chouette sentiment. Tu arrives le matin et beaucoup de fans sont déjà là et ils sont d’excellente humeur."

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