Vergne n’oublie pas vraiment Barcelone mais se tourne vers Monaco

Faire rebondir sa saison

Par Franck Drui

17 mai 2013 - 11:22
Vergne n'oublie pas vraiment (…)

Jean-Eric Vergne a souffert plus qu’il ne s’y attendait lors du Grand Prix d’Espagne. Le pilote revient sur ce week-end mitigé et se projette déjà sur Monaco, un Grand Prix à domicile ou presque pour le Français.

"Qu’est-ce que je peux dire sur le week-end dernier ? C’était un véritable mix entre de bonnes et de mauvaises choses. Malheureusement les pires choses me sont arrivées pendant la course : mon accrochage avec Hulkenberg et le problème avec mes pneus m’ont forcé à abandonner. C’est ce que la plupart des gens retiendront du Grand Prix d’Espagne et je ne suis pas heureux de la façon dont les choses ont tourné. D’autant que jusqu’ici, nous passions un plutôt bon week-end," commence Jean-Eric.

"Avant tout, la voiture était bien dès le début du week-end. Nous avons eu peu de choses à changer dessus pendant le week-end et nous étions rapides à chaque session. Je pense que cela s’est vu pendant les qualifications. Daniel et moi faisons P11 et P12 et il nous manque peu de choses pour aller en Q3. La voiture a très bien marché tout le week-end et nos améliorations ont porté leurs fruits. Je pense que nous sommes l’équipe qui a le plus progressé à Barcelone."

Vergne n’a pas été épargné par la malchance depuis trois courses mais il ne veut pas pour autant voir le verre à moitié vide.

"Les récentes courses ont été compliquées pour moi mais ce n’est pas un désastre pour autant. Je n’ai pas toujours été malchanceux : le pneu a lâché en ligne droite, alors que dans un virage à grande vitesse, les conséquences auraient été terribles. Donc j’ai aussi eu de la chance. La chance, ça va ça vient, ça fait partie du jeu. Il y a des bons moments comme des mauvais et je ne veux pas me concentrer sur les mauvais afin de bien préparer Monaco."

Monaco, c’est le Grand Prix où tout est possible et où le pilote peut se distinguer. Face à un Ricciardo qui a pris l’ascendant et se place pour un baquet Red Bull, Vergne aura certainement faim de bien faire.

"L’année dernière, il me semble avoir dit que les circuits urbains ne sont pas ma spécialité mais j’ai ensuite connu un bon week-end. Je m’étais même retrouvé septième de la course à un moment. Je vais peut-être changer d’avis !"

"Mais il faut éviter l’excès de confiance et aborder ce genre de course avec beaucoup d’humilité. Rien n’est acquis, c’est un circuit très difficile. Fantastique mais difficile. On n’a pas le droit à l’erreur et on a besoin d’être concentré chaque seconde de la course. C’est un endroit très spécial, je dois me faire tout petit par rapport au prestige du circuit."

Vergne ne sera pas le seul Français en course. Cette année ils sont quatre, avec l’arrivée de Bianchi.

"C’est une course où l’attention est évidemment portée sur mes compatriotes et moi (Jules Bianchi, Charles Pic, Romain Grosjean). Il n’y a pas de Grand Prix de France au calendrier donc beaucoup de monde vient nous soutenir. Ce n’est pas une grosse pression pour autant, cela fait même plutôt plaisir."

Depuis Barcelone, le pilote Toro Rosso s’est mis au vert.

"J’ai pas mal profité du calme. Je suis allé faire une promenade à vélo et c’était très apaisant. Juste le vélo, la route et moi. C’est une bonne façon de décompresser. Puis je suis parti en Autriche pour shooter une vidéo avec l’équipe au Red Bull Ring. Ce sera aussi sympa que de faire du vélo mais avec le rugissement du moteur V8 en plus. Ça devrait être moins paisible."

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