Red Bull, champion du monde des constructeurs pour la 3ème fois

Un 3ème titre consécutif

Par Franck Drui

18 novembre 2012 - 21:43
Red Bull, champion du monde des (...)

Red Bull a décroché aujourd’hui à Austin son troisième titre constructeurs, tous obtenus consécutivement. C’est un très bel accomplissement pour cette jeune équipe, née à la fin de l’année 2004 lorsque Ford annonça son retrait de la F1, mettant en vente l’écurie Jaguar et le moteur Cosworth. C’est le milliardaire autrichien Dietrich Mateschitz qui décide de racheter l’écurie, le patron des boissons énergétiques Red Bull.

Saison 2005 - 0 victoire - 0 pole - 34 points - 7ème

Au volant des RB1, on trouvera l’expérimenté David Coulthard, et deux pilotes sont en lice pour décrocher le deuxième volant : Christian Klien, déjà pilote chez Jaguar en 2004, et Vitantonio Liuzzi, dernier champion du monde de F3000. Dès la première course David Coulthard se hisse au 4e rang. De plus, sur le Nürburgring, DC va même mener un tour de la course. Mais par la suite, les RB1 seront plutôt moroses, ce qui n’empêchera pas Klien de se qualifier 4ème au Japon. A la fin de la saison, l’écurie est 7ème au championnat.

Saison 2006 - 0 victoire - 0 pole - 16 points - 7ème

La saison 2006, est un peu moins bonne, la RB2 manque de fibilité et Klien n’arrive pas à marquer de points, et sera d’ailleurs remplacé à la fin de la saison par Robert Doornbos, qui ne fera guère mieux. Un point positif cependant, le podium de l’expérimenté David Coulthard à Monaco.

Saison 2007 - 0 victoire - 0 pole - 24 points - 5ème

Encore une fois, David Coulthard, doyen des pilotes de la saison 2007, est le pilote n°1 de l’équipe de Mateschitz. Pour l’épauler, l’australien Mark Webber, qui avait auparavant couru pour Jaguar, l’ancien nom de Red Bull Racing.

Red Bull commence mal la saison 2007 puisque aucune des monoplaces ne rentrent dans les points lors des 6 premiers Grand Prix excepté la 5e placé de David Coulthard en Espagne. La Red Bull semble peu fiable et rentre très rarement dans les points. Webber marque ses premiers points pour l’écurie autrichienne à Indianapolis en finissant 7e. Après avoir marqué zéro point en France et en Grande-Bretagne, Red Bull va sauver sa saison lors du Grand Prix d’Europe au Nurburgring. Après des premiers tours cataclysmiques suite au déluge qui s’est invité, Webber et Coulthard vont parvenir à rentrer dans les points. Webber monte sur la 3e marche du podium et l’écossais finit 5e. Les 7 dernières courses de la saison se solderont par 8 points de plus au compteur de Red Bull au championnat dont la belle 4e place de Coulthard sous le déluge de Fuji.

Red Bull conclut une saison décevante avec un seul podium et seulement 8 points de plus qu’en 2006. De plus, Mark Webber n’a pas vraiment convaincu mais il est tout de même conserver pour 2008 avec toujours David Coulthard en coéquipier.

Saison 2008 - 0 victoire - 0 pole - 29 points - 7ème

La saison 2008 donne de grands espoirs pour l’écurie Red Bull. De plus, Webber se rattrape bien de sa mauvaise saison 2007 en rentrant 5 fois consécutivement dans les points en début de saison dont une belle 4e place à Monaco sous la pluie. Les rôles s’inversent puisque Coulthard devient complètement transparent. D’ailleurs, le pilote écossais annonce qu’il prendra sa retraite à la fin de la saison. Avant cela, Coulthard obtient son dernier podium en F1 et le seul de la saison pour Red Bull cette année là. En effet, l’écossais profite des différents accrochages pour monter sur la 3e marche du podium au Canada. Toutefois, l’écossais ne brillera plus excepté à Singapour où il finira 7e.

Webber de son côté finit 6e en France et obtient quelques 8e places durant les dernières courses de la saison. Au final, Red Bull se fera même dépasser par son écurie jumelle et censé être moins performante Toro Rosso qui décolle au championnat à l’aide de Sebastian Vettel. Red Bull finit finalement 7e du classement constructeur à 10 points de sa petite sœur Toro Rosso.

Mais Red Bull peut sourire car Sebastian Vettel a déjà signé chez l’écurie autrichienne depuis la mi-saison 2008. Après sa bonne prestation en 2008, Mark Webber entame sa 3e saison chez Red Bull.

Saison 2009 - 6 victoires - 5 poles - 153,5 points - 2ème

La saison 2009 va s’avérer grandiose pour Red Bull. Pourtant, l’écurie autrichienne ne marque que 1.5 points après les deux premiers Grand Prix de la saison. A Melbourne, Vettel pouvait décrocher le podium mais à vouloir trop résister à Kubica dans les derniers tours alors que ses pneus étaient détruit, l’allemand s’accroche avec le polonais. Webber perd tout dans l’accrochage du 1er virage. En Malaisie, Vettel est pénalisé de 10 places sur la grille de départ après avoir continuer la course en Australie malgré qu’une de ses roues pouvait partir à tout moment après l’accrochage avec Kubica. Course anonyme pour les pilotes Red Bull et de plus, l’orage à la mi-course n’arrangera pas les chose puisque Vettel abandonne à cause d’un tête à queue tandis que Webber parviendra tout de même à prendre la 6e place après une belle bataille avec le champion du monde en titre Hamilton. L’australien ne remporte cependant que la moitié des points puisque la course sera interrompue très tôt.

Le premier coup d’éclat arrive en Chine. Les deux pilotes Red Bull partent 1er et 3e, Vettel est en pole position, une première pour Red Bull. Le lendemain, l’écurie autrichienne confirme sa bonne forme en signant sa première victoire ainsi que son premier doublé. Vettel enchaine à Bahreïn en montant sur la 2e marche du podium. Webber, parti 18e, finit 11e. En Espagne, les Brawn GP dominent la course et Red Bull ne peut tenir le rythme. Webber passera Vettel grâce à une meilleure stratégie et monte sur le podium. Vettel finit sur ses talons. A Monaco, Vettel part à la faute et Webber ne peut faire mieux que 5e.

A ce moment là, Jenson Button domine le championnat mais rien n’est joué pour les pilotes Red Bull. A Istanbul, Vettel part en pole mais perd tout le bénéfice de sa position sur la grille dans le 1er tour après une erreur qui laisse Button s’envoler vers une 4e victoire consécutive. L’allemand s’en veut et terminera 3e, derrière son coéquipier qui est en grande forme. Si Button remporte tout, Red Bull reste l’écurie qui domine. En effet, sur les deux Grand Prix suivants, l’écurie va signer deux doublés consécutifs avec une victoire écrasante de Vettel à Silverstone et la première victoire de Mark Webber, très ému dans son tour d’honneur. L’australien enchaine donc un 3e podium consécutif et se montre comme un potentiel concurrent pour le titre mondial. Webber confirme sa bonne forme en terminant 3e en Hongrie alors que Vettel est trahie par sa suspension. L’australien se place de plus en plus en tant que pilote numéro 1 de Red Bull. Il pointe tout de même à 18.5 points de Button.

La fin de l’été est difficile pour Red Bull. Webber va connaître une série noire de 5 courses consécutives hors des points ruinant ainsi tous ses espoirs de titre mondial. Vettel de son côté connait de gros soucis avec ses moteurs et les économisent autant qu’il peut. Il roule très peu en Belgique mais finit 3e. Mais Vettel ne pourra rien faire à Monza et obtiendra un point chanceux après la sortie d’Hamilton dans le dernier tour. Brawn Gp signe le doublé. A 4 Grand Prix de la fin de la saison, Vettel point à 26 points de Button.

Lors de ces dernières courses, le jeune allemand va tout faire pour rattraper l’anglais mais à chaque fois, le britannique parviendra à maintenir l’écart. Vettel finit 4e à Singapour juste devant Button. Le Grand Prix du Japon remet un peu d’espoirs pour Vettel qui remporte la course alors que Button finit seulement 8e. Mais le rêve se termine au Brésil où Button finira 5e et Vettel 4e. Webber se réveille enfin en remportant la victoire. Red Bull conclut cette saison 2009 par un doublé sur le nouveau circuit d’Abu Dhabi avec Vettel en vainqueur qui termine finalement vice champion à 11 points de Button.

La saison 2009 aura tout de même été une saison majestueuse pour l’écurie autrichienne.

Saison 2010 - 9 victoires - 15 poles - 498 points - 1er

Pour 2010 Newey reprend la base de la voiture de 2009 en l’améliorant. La nouvelle RB6 est ainsi un véritable petit bijou, techniquement supérieur à la concurrence, notamment avec son système de diffuseur arrière soufflé inspiré des Renault des années 80. Cette voiture créera aussi des polémiques, notamment au cours de l’été lorsqu’on l’accusera de posséder un aileron avant mobile. Red Bull-Renault est donc au dessus du lot en 2010, mais pourtant l’équipe va être frappée par de nombreux problèmes à caractère sportif.

Au début du championnat, la RB6 est hélas encore peu fiable. Ainsi malgré deux pôles signées d’emblée, Vettel perd les Grands Pris de Bahreïn et d’Australie sur des soucis techniques. Ce n’est donc que lors de la troisième course en Malaisie que Red Bull triomphe, Vettel l’emportant devant Webber. Le GP de Chine suivant est en revanche à oublier à cause des erreurs stratégiques entraînées par les conditions météorologiques changeantes.

Lors du retour en Europe, plus rien semble pouvoir entraver la marche en avant de l’écurie. Seulement, c’est désormais Webber qui en profite avec deux succès écrasants en Espagne et à Monaco. Vettel, qui pensait en avoir fini avec son vieil équipier, est fort aigri par la réussite de ce dernier. En Turquie, Webber signe sa troisième pole position consécutive et mène la course devant le jeune Allemand. Ne pouvant tolérer une nouvelle défaite, celui-ci se lance en fin de course dans une manœuvre hasardeuse de dépassement qui se termine en accrochage. Vettel abandonne, Webber sauve une troisième place, mais McLaren signe le doublé avec Hamilton et Button.

Responsable incontestable de l’accident, Vettel n’en est pas pour autant blâmé par Christian Horner. C’est qu’il est le protégé de la maison mère Red Bull, et plus particulièrement de Helmut Marko, la toute puissante éminence grise de Mateschitz. Webber n’apprécie évidemment pas cette injustice, et est en cela soutenu par l’élément anglophone de la structure. D’où d’inévitables tensions, aggravées par un nouveau triomphe de McLaren au Canada qui se place ainsi en tête des deux classements.

Vettel réagit par une nouvelle victoire à Valence. Puis vient la course de Silverstone. Pour cette épreuve, Red Bull innove en montant un nouveau type d’aileron avant sur ses machines. Cependant Vettel brise le sien lors des essais. Qu’à cela ne tienne, Horner fait démonter celui de Webber pour le lui donner, l’Australien devant se contenter de l’ancien modèle. Furieux, ce dernier est bien décidé à ne plus s’en laisser compter. Le jour de la course, il attaque Vettel au départ et oblige ce dernier à sortir de la piste pour éviter l’accrochage. Il gagne la course tandis que son équipier est seulement septième. "Pas mal pour un n°2 !" lance-t-il rageur à Horner après la course. Le message est clair : il ne servira pas la soupe à Sebastian.

Après un GP d’Allemagne marqué par le retour de Ferrari, Webber gagne à nouveau en Hongrie, après que Vettel a été sévèrement pénalisé par la FIA suite à une erreur derrière la voiture de sécurité. L’Australien s’empare alors de la tête du championnat qu’il va conserver lors des courses suivantes grâce à des places d’honneur. Vettel, échaudé par ses échecs successifs, s’accroche encore à Spa, cette fois avec Button, et semble hors-jeu. Mais tout change à partir du GP du Japon. Avant cette course, Webber se blesse dans un accident de vélo. Il peut conduire mais apparait diminué, et dès lors ne pourra plus menacer son équipier. Celui-ci triomphe à Suzuka puis se relance dans la course au titre. Et finalement en Corée, c’est le désastre : Webber tape le mur et Vettel casse son moteur alors qu’il était en tête. Vainqueur sur Ferrari, Fernando Alonso s’empare de la tête du championnat.

Les observateurs soulignent alors la mauvaise gestion de Red Bull, qui laisse ses deux pilotes se disputer tandis que Ferrari avantage clairement Alonso au détriment de Massa. Mais Horner persiste désormais dans son refus de donner toute consigne, bien que Webber soit mieux placé que Vettel pour l’emporter au final. C’est une stratégie de communication de la part de la marque de boissons, se voulant un modèle de "fair-play"... sous-entendu contrairement à Ferrari. Ainsi lors de l’avant-dernière manche au Brésil, Vettel gagne devant Webber sans jamais avoir songé à le laisser passer. Au moins ce doublé offre-t-il à Red Bull-Renault son premier et logique titre de champion du monde des constructeurs.

Avant la dernière manche à Abou Dhabi, Alonso compte respectivement huit et quinze points d’avance sur Webber et Vettel. Et de nouveau c’est le jeune Allemand qui se montre le plus véloce en signant la pole, tandis que Webber n’est que cinquième. Mark loupe d’ailleurs complètement sa course, puisqu’après un mauvais départ il frotte une roue contre un rail et doit changer prématurément ses pneus. C’est cette erreur qui offre le titre à son équipier. En effet, Ferrari considère bêtement l’Australien comme le principal rival d’Alonso, et celui-ci est rappelé par son équipe au stand en même temps que lui, alors qu’il occupait une tranquille quatrième place. Relégués en milieu de peloton, les deux hommes perdent un temps fou derrière les autres pilotes tandis que Vettel caracole en tête. Finalement, Alonso finit septième et Webber huitième. Vettel, vainqueur, devient le plus jeune champion du monde de l’histoire.

Ainsi la saison 2010 de Red Bull, chaotique, marquée par de nombreuses polémiques, se termine par un double succès mérité malgré quelques errements. L’équipe a obtenu en dix-neuf Grand Prix neuf victoires, quinze poles positions et vingt podiums. Un bilan impressionnant. Le grand déçu reste toutefois Mark Webber, qui a dominé une partie de la saison avant de craquer dans la dernière ligne droite.

Saison 2011 - 12 victoires - 18 poles - 650 points - 1er

Pour 2011, l’objectif est bien évidemment d’asseoir complètement la domination de Red Bull sur la F1. Vettel, désormais champion en titre, espère bien obtenir sa seconde couronne plus facilement que la première. Quant à Webber, dont on annonce la retraite à la fin de la saison, on se demande comment il a digéré son échec. En tout cas le début de saison est idéal : très rapide, la RB7 domine largement les McLaren, Ferrari et autres Mercedes. Ainsi Vettel remporte sans problème la première manche en Australie alors que Webber termine cinquième.

Le jeune prodige allemand continue sur sa lancée en remportant une deuxième victoire en deux courses. Webber échoue encore près du podium à la quatrième place. Le premier "faux pas" arrive en Chine lorsque Vettel se fait passer par Hamilton à 5 tours de l’arrivée, l’anglais ayant une stratégie décalée. Webber monte également sur le podium après une splendide remontée depuis la 18e place sur la grille. Le rouleau compresseur redémarre avec une troisième victoire en quatre Grand Prix pour Vettel qui s’impose en Turquie (après avoir signé sa cinquième pole consécutive) devant Webber faisant oublier l’accrochage de l’année passée. Red Bull semble à l’aise partout comme le prouve cette nouvelle domination en Espagne où Vettel roule peu durant les essais mais remporte tout de même la victoire, légèrement menacé par Hamilton qui semble la seule menace à cet instant de la saison. Vettel gagne à Monaco pour une troisième victoire consécutive, aidé par l’interruption de la course suite à un carambolage. L’allemand en a profité pour mettre des gommes fraîches et contrer les assauts d’Alonso et Button. Webber finit quant à lui à nouveau quatrième et semble dépassé par son coéquipier. Vettel compte à ce moment précis de la saison 58 points d’avance sur Hamilton et Red Bull 61 sur McLaren... L’épreuve canadienne marque un petit coup d’arrêt. En effet, après une course à multiples rebondissements, Vettel, qui menait tranquillement en tête n’a pas pu résister au retour incroyable de Jenson Button et sa McLaren sur une piste qui sèche... l’allemand part à la faute dans le dernier tour mais conserve tout de même la deuxième place ce qui reste une déception pour Vettel. Webber complète le podium. Le champion du monde en titre reprend sa route aisément à Valence pour une victoire facile, sa sixième victoire de la saison, déjà mieux que 2010, après avoir signé sa 7e pole de la saison en 8 courses, un exploit !

Le Grand Prix de Grande-Bretagne se dispute sur piste mouillée et comme au Canada, Red Bull échoue et commet une erreur dans les stands sur la voiture de Vettel alors en tête... C’est Alonso qui s’envole vers la première marche du podium alors que des rumeurs de consignes d’équipes se font sentir chez Red Bull après que Webber n’ai pas été autorisé à attaquer Vettel dans les derniers tours pour le gain de la deuxième place.

En Allemagne, chez lui, Vettel réalise sans doute sa pire course de la saison en ne partant "que" 3e sur la grille de départ alors que Webber est en pole. Vettel se fait déborder et comme une erreur en mordant une ligne blanche et part en tête à queue. Il termine cette course en 4e position mettant un terme à sa série de 11 podiums consécutifs. Webber fait 3e pour la quatrième fois consécutivement et ne peut contrer le vainqueur Hamilton. Vettel peut se rassurer puisque les autres pilotes de tête du championnat qui sont les Hamilton, Alonso, Button et Webber s’échangent les positions ce qui permet à Vettel de garder un net avantage au championnat, 77 points au total sur Webber alors qu’il reste 9 épreuves à parcourir. Red Bull compte de son côté plus de 100 points d’avance sur McLaren.

La Hongrie prouve une nouvelle fois la maîtrise des McLaren sous la pluie puisque Button remporte l’épreuve alors que Vettel est à nouveau second. Le jeune allemand semble agacé de ne plus gagner. Webber conclut un nouveau top 5. Le Grand Prix de Belgique marque une nouvelle domination de Vettel qui remporte sa 7e victoire de la saison et semble maintenant à coup sûr se diriger vers un deuxième titre consécutif. L’épreuve de Monza devait marquer la fin de la domination Red Bull sur un circuit si atypique mais il n’en sera rien. Red Bull prend des risques, elle peut se le permettre, en concevant la boîte de vitesse de Vettel avec des rapports courts, un risque donc sur une piste tel que Monza. L’allemand signe la pole et parvient à s’envoler en tête avec notamment une belle passe d’arme face à Alonso. Une victoire de plus qui plombe définitivement le moral de ses adversaires. Webber ne finit pas la course, une première cette saison, après un accrochage avec Felipe Massa suivi d’un accident.

Le Grand Prix de Singapour est une nouvelle démonstration de la maestria de Red Bull et Vettel. Button, qui semble être le seul à pouvoir chercher Vettel en cette fin de saison, reviendra sur le pilote Red Bull mais il est trop tard. Vettel remporte une troisième victoire consécutive et n’a plus besoin que d’un seul point sur les cinq dernières courses.

C’est chose faite à Suzuka, après une troisième pole d’affilées sur le tracé japonais, Vettel perdra deux places au profit de Button (futur vainqueur) et Alonso pour finir 3e et s’assurer son deuxième titre mondial attendu. Webber marque le pas et finit 4e.

Maintenant libéré de toute pression, Vettel enchaîne deux victoires en Corée et en Inde pour son premier Grand Prix en jouant un peu avec les nerfs de ses dirigeants, signant le meilleur tour en course dans le dernier tour alors qu’il avait course gagné... Webber fait le boulot en montant sur le podium en Corée et en marquant les 12 points de la quatrième place en Inde. Red Bull remporte donc la couronne des constructeurs en Corée, ayant une nette avance sur McLaren.

Abou Dhabi devait être une victoire facile pour Red Bull après que Vettel eut été en pole. Mais une mystérieuse crevaison le fait mettre pied à terre après le premier tour seulement, ce qui met fin à son objectif de finir toutes les courses dans les points cette saison... Webber ne peut faire mieux que 3e en course, derrière les intouchables Hamilton et Alonso. L’ultime épreuve au Brésil confirme la supériorité des Red Bull qui se permet d’offrir la victoire à Webber prétextant un souci de boîte de vitesses sur la voiture de Vettel. Celui-ci laissera passer son collègue australien pour conclure sur un nouveau doublé Red Bull.

Ainsi s’achève une saison de tous les records avec Vettel qui devient le pilote ayant fait le plus grand nombre de poles positions en une saison avec un total de 15 sur 19 possible, 17 podiums sur 19, 11 victoires (proche du record de Schumacher qui est de 13). Il s’empare aussi du record de nombre de tours menés en une saison avec 739 sur 1139 effaçant des tablettes l’ancien record de Nigel Mansell (694 sur 1036) et devient par la même occasion le pilote ayant mené le plus de Grand Prix en une saison (17 sur 19 contre 16 sur 18 à Schumacher en 2004). Sebastian Vettel devient donc le plus jeune double champion du monde de l’histoire. Il aura totalement dominé son coéquipier qui finit tout de même 3e du championnat, battu de 12 points par Button. Ce succès général de Red Bull qui a réussi à bâtir une véritable fusée est à mettre au crédit d’Adrian Newey principalement et ceci semble de bon augure pour la saison 2012, les deux pilotes ayant été confirmé durant l’été 2011.

Saison 2012 - 7 victoires - 8 poles - 440 points - 1ère

Après avoir participé aux trois séances d’essais privés d’intersaison sur les circuits de Jerez et de Barcelone (deux fois), l’équipe Red Bull s’est présentée au départ du premier Grand Prix de la saison, en Australie, et elle était bien sûr la grande favorite après avoir remporté le titre mondial les deux années précédentes.

En Australie, Sebastian Vettel et Mark Webber ont toutefois été dominés par la McLaren de Jenson Button. En Malaisie, c’est Fernando Alonso qui s’imposa et en Chine, c’est la Mercedes de Nico Rosberg qui triompha.

C’est finalement à Bahreïn que Red Bull décrocha sa première pole position et sa première victoire grâce à Sebastian Vettel, mais cette domination ne fut plus qu’un mauvais souvenir lors de la manche suivante en Espagne.

C’est à Monaco, deux semaines plus tard, que Red Bull décrocha sa deuxième victoire grâce à Mark Webber. A cette occasion, Red Bull devint la première équipe à décrocher une deuxième victoire, mais de l’avis général, la nouvelle RB8 n’avait pas l’aisance de la précédente RB7.

Au Canada, c’est Sebastian Vettel qui décrocha la pole position, mais en course, il dut s’incliner pour la victoire face à la Ferrari de Fernando Alonso à cause d’une dégradation excessive de ses pneus arrière qui l’obligea à faire un arrêt supplémentaire.

Sebastian Vettel décrocha sa troisième pole position de l’année à Valence, mais il abandonna dans le 33e tour de la course alors qu’il était en tête. Pendant ce temps, Webber poursuivait sa collection de quatrièmes places puisque c’est à cette position qu’il termina le Grand Prix d’Europe pour la cinquième fois en huit courses.

C’est pourtant Mark Webber qui offrit une troisième victoire à Red Bull lors de la manche suivante à Silverstone alors que Sebastian Vettel devait se contenter de la troisième place.

C’est encore Vettel qui était le mieux placé des pilotes Red Bull en Allemagne, mais sa deuxième place à l’arrivée se transforma en cinquième position lorsqu’il fut pénalisé de 25 secondes pour sa manoeuvre de dépassement sur Jenson Button.

En Hongrie, Lewis Hamilton ne laissa aucune chance à ses concurrents en décrochant la pole position et la victoire. Vettel et Webber terminèrent cette course respectivement 4e et 8e.

Avant la pause estivale, Red Bull était toutefois en tête du championnat du monde des constructeurs avec 53 points d’avance sur McLaren et 4 de plus sur Ferrari. Dans le championnat des pilotes, c’est Fernando Alonso qui menait les débats 40 points de mieux que Mark Webber et 42 de plus que Sebastian Vettel.

Il faut bien le reconnaître, à ce moment-là de la saison, on se disait que le titre des constructeurs allait difficilement échapper à Red Bull, car Jenson Button (McLaren) était trop inconstant alors que Felipe Massa (Ferrari) était tout simplement inexistant.Le duo de pilotes le plus efficace était sans aucun doute celui formé par Mark Webber et Sebastian Vettel chez Red Bull.

Pour faire mentir tous les observateurs, Jenson Button remporta la victoire lors de la reprise du championnat en Belgique - devant Sebastian Vettel - et c’est Lewis Hamilton qui s’imposa la semaine suivante en Italie alors que les deux Red Bull abandonnèrent sur panne technique. Le championnat des constructeurs était-il relancé avec cette troisième victoire consécutive de McLaren ?

Red Bull mit les choses au point dès la course suivante à Singapour en introduisant son "double DRS". Grâce à cette innovation et probablement à d’autres astuces techniques, Sebastian Vettel remporta quatre victoires consécutives : Singapour, Japon, Corée et Inde. La messe était dite dans le championnat des constructeurs qui ne pouvait plus échapper à Red Bull.

A Abu Dhabi, Sebastian Vettel décrocha une très belle troisième place après avoir pris le départ depuis la voie des stands, mais l’abandon de Mark Webber priva Red Bull du titre des constructeurs. Il manquait un seul petit point au soir de cette course... c’est donc tout logiquement qu’à Austin, Red Bull scelle son 3ème titre.

En partenariat avec www.statsf1.com

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