Räikkönen : Si on garde les mêmes règles, les écarts se resserreront

Le Finlandais nostalgique des années 2000

Par Franck Drui

23 juillet 2015 - 16:35
Räikkönen : Si on garde les mêmes (...)

Arrivé en Formule 1 en 2001 chez Sauber, Kimi Räikkönen a vu passer entre ses mains des V10, des V8 et maintenant des V6. Dans une interview accordée à ESPN, le Finlandais revient sur la décennie passée, les règlements et la domination des écuries en F1.

« Les voitures sont évidemment un peu plus lentes maintenant, et en tant que pilotes nous voulons aller toujours plus vite. Avant, les voitures étaient plus rapides, les pneus meilleurs, plus tendres… c’était différent, mais ça allait plus vite. Les gommes ont évidemment changé entretemps quand Pirelli est arrivé en 2011, mais je pense que les anciens pneus étaient plus amusants parce qu’ils nous permettaient d’attaquer sans relâche. De nos jours, il faut économiser le carburant, les pneus, ceci ou cela. Tout paraît plus encadré maintenant, ça reste pointu par moments mais il n’est plus question d’être constamment à la limite. »

«  Les temps ont changé, on a moins d’adhérence, on ne peut plus attaquer certains virages et je préfère donc les voitures du début à la fin des années 2000. C’étaient probablement les plus sympas. Les règles dictent le chemin qu’emprunte la Formule 1 et je pense que les règlements sont donc les principaux responsables de ces changements. »

La F1 doit-elle donc procéder à encore plus de modifications du règlement pour la ramener où elle était dans les années 2000 ?

«  Les règles elles-mêmes ont beaucoup changé et ils ont essayé de proposer plus de spectacle et de divertissement. Mais soyons honnêtes, ces années-là nous avons vu beaucoup de dépassements, et ce sans aucun dispositif d’aide. Il faut faire quelque chose pour que la Formule 1 revienne à ses fondamentaux : les voitures sont supposées être les plus rapides qui existent, mais si vous demandez leur avis aux gens, je ne suis pas certain qu’ils en soient convaincus. »

La domination sans partage d’une écurie pourrait aussi être un facteur de moindre divertissement.

« Ça arrive, pas tout le temps, mais souvent. Quand j’ai commencé, c’était sans arrêt Ferrari, puis ça a été Red Bull et maintenant Mercedes. Quand une écurie fait tout à la perfection, l’écart se creuse, évidemment. Et quand on n’arrête pas de changer les règles, il y a de grandes chances qu’une équipe fasse tout mieux que les autres et que ces dernières doivent à nouveau s’accrocher pour revenir. »

«  Si on garde les mêmes règles de nombreuses années, les écarts vont se resserrer à un moment donné. Il est impossible d’éviter qu’une équipe domine suivant certaines règles, il en sortira toujours un vainqueur. Les gens se plaignent quand ce n’est pas eux, mais un an ou deux plus tard ça aura peut-être changé. »

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