Quatre questions à Sébastien Buemi

A l’abord du Grand Prix du Canada

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7 juin 2011 - 16:12
Quatre questions à Sébastien Buemi

A l’approche du Grand Prix du Canada, Sébastien Buemi parle des principaux défis rencontrés par les pilotes et les équipes sur le circuit Gilles Villeneuve de Montréal.

On dit souvent que le pilote fait une plus grosse différence sur un circuit urbain. Pourquoi ?

« C’est un fait, et tout dépend du nombre de risques que vous êtes prêt à prendre. Comme partout ailleurs, il faut trouver un compromis mais, sur un circuit urbain, vous êtes très conscient des murs. Et ça fait toujours une différence dans votre tête. C’est un avantage pour le gars qui a vraiment un bon feeling avec sa voiture. Il sait qu’il peut atteindre la limite sans la dépasser, alors qu’un autre ne va pas penser en être capable. Sur un circuit normal, ça ne fait pas de différence – vous attaquez trop fort, vous glissez, vous partez large… Sur ces circuits, glissez un peu et vous êtes dans le mur. »

Est-il important de beaucoup rouler en essais libres ?

« Oui ! Plus vous faites de tours sur ce genre de circuit, mieux vous vous sentez. Le niveau de grip évolue beaucoup et votre confiance augmente aussi. Quand nous allons en Turquie ou à Barcelone, nous savons quoi faire et, en trois tours, nous sommes au maximum de ce que la voiture peut faire. Il faut plus de temps à Monaco, Montréal ou Valence. Plus on roule, mieux c’est. »

Cette saison, la stratégie joue un grand rôle, mais la meilleure stratégie pour les leaders n’est pas forcément la meilleure pour les autres, pourquoi ?

« Devant, la tendance est à choisir la stratégie la plus rapide. La plupart du temps, c’est celle qui consiste à faire plus d’arrêts et à tirer le maximum de chaque train de pneus. Dans notre position, nous pourrions nous retrouver coincés derrière les Lotus, par exemple, ou devoir sortir de la trajectoire parce que les leaders nous prennent un tour. Tout ceci coûte plus de temps qu’on ne peut en gagner. »

Il se dit que le DRS complique le choix de chacun dans les réglages aérodynamiques et les rapports de boîte. Le circuit Gilles Villeneuve est traditionnellement l’un des circuits réclamant le moins d’appui. Le problème sera-t-il plus important cette année ?

« C’est une bonne question. Si vous pouvez utiliser le DRS, vous pourriez mettre plus d’aileron pour être plus à l’aise dans les virages, sachant que quoi qu’il arrive vous serez rapide dans la ligne droite parce que votre DRS est puissant. Si vous optez pour une septième très longue, ça devrait fonctionner en qualification mais vous pourriez ne pas pouvoir l’utiliser du tout en course et ça pourrait vous coûter beaucoup de temps. »

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