Pirelli reconnait que ses pneus ne sont pas assez tendres

Mais avec 4 choix au total, difficile de faire mieux

Par Franck Drui

8 juin 2015 - 07:44
Pirelli reconnait que ses pneus ne (...)

L’usure et la dégradation des pneumatiques sont très faibles sur le Circuit Gilles Villeneuve de Montréal. Ces paramètres ont ainsi permis aux concurrents d’envisager boucler le Grand Prix en ne respectant qu’un seul et unique arrêt aux stands, tout en effectuant de longs runs avec les deux gommes, tendres et extra-tendres. L’écart de performance entre les deux mélanges étant inférieur à la seconde, diverses stratégies demeurent malgré tout possibles.

C’est néanmoins avec la première option que Lewis Hamilton s’est imposé, depuis la pole position, devant son équipier Nico Rosberg. Le Britannique enregistre à cette occasion le 37e succès de sa carrière en Formule 1 et accentue son avance à 17 points en tête du championnat. Les trois pilotes présents sur le podium canadien - Hamilton, Rosberg et Bottas - ont tous débuté avec les pneumatiques extra-tendres, s’arrêtant avec trois tours d’écart lorsqu’ils basculent sur les tendres.

Au volant de sa Ferrari, Kimi Räikkönen, en terminant 4e, figure comme le mieux classé des concurrents ayant opté pour une stratégie à deux arrêts. Il fut par ailleurs le seul à chausser les « soft » dans son deuxième relais. En démarrant et en finissant avec les « supersoft », il signa ainsi d’impressionnants chronos.

Parmi ses rivaux, plusieurs s’élancèrent à des positions inhabituellement éloignées sur la grille, à l’image de son équipier Sebastian Vettel ou du pilote Williams Felipe Massa. Tous deux ont donc tenté d’appliquer une stratégie inhabituelle pour optimiser leur position et rallier l’arrivée dans les points. Vettel fut ainsi le plus prompt à s’arrêter, disputant la majeure partie du Grand Prix avec les enveloppes tendres.

Massa fut pour sa part l’un des cinq pilotes à s’élancer avec cette gomme, qui lui offrit la possibilité d’étendre son premier run et, de ce fait, de rester en piste quand ses adversaires regagnèrent la voie des stands. Cela lui permit alors de conclure avec les « supersoft », plus performants. Quant à son équipier Valtteri Bottas, il réalise la performance d’être le premier pilote non-Mercedes et non-Ferrari à accéder au podium cette saison.

"Comme nous pouvions nous y attendre à la vue des caractéristiques du circuit, l’usure et la dégradation des deux mélanges de gomme ont été extrêmement faibles et leurs performances constantes. L’objectif étant de permettre plus d’un arrêt aux stands, cela peut inciter à la critique, mais avec seulement quatre types de pneumatiques autorisés, il est parfois difficile d’adopter le choix optimal dans toutes les situations. Nous avons néanmoins observé différentes manières d’aborder les stratégies au sein des teams. En particulier pour les pilotes qui s’élançaient en retrait sur la grille et qui ont pu varier leurs options pour prendre le meilleur sur leurs rivaux," indique Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport.

Le Baromètre vérité Pirelli :

Nous avions estimé plusieurs choix tactiques envisageables, mais une option à un seul arrêt semblait à nos yeux la plus optimale. Ce fut bien le cas, mais les concurrents ont bouclé un relais en « supersoft » plus long qu’attendu en raison des températures plus fraîches rencontrées aujourd’hui. Hamilton s’élança ainsi avec cette gomme extra-tendre et chaussa les tendres au 32e tour.

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