Marussia veut encore progresser

Loin des paillettes monégasques, c’est un tout autre challenge qui attend les équipes et les pilotes, mais ça n’en est pas moins un rendez-vous incontournable du calendrier. L’équipe Marussia disputera son quatrième Grand Prix du Canada, alors que ses pilotes Jules Bianchi et Max Chilton feront leurs premiers tours de roues sur le Circuit Gilles Villeneuve.

Ce tracé de 4.361km est temporaire, et situé à proximité du centre de Montréal. C’est un circuit réputé exigeant avec les voitures, et il demande de faire des réglages fins et des compromis pour que la monoplace soit à l’aise dans les grands enchainements rapides comme dans les parties sinueuses. La gestion des pneus et l’usure des freins seront les défis du week-end, et la proximité avec les barrières devra pousser les pilotes à être très prudents, pour ne pas finir notamment dans le célèbre « Mur des Champions ».

« J’espérais que ma course à domicile se passe mieux le week-end dernier », confie Jules Bianchi, « mais maintenant je me concentre sur les prochaines courses, je ne regarde plus en arrière. Montréal est une des courses qu’il me tardait le plus de disputer de la saison, j’ai entendu plein de choses au sujet du circuit et de la ville. J’ai conduit dans le simulateur cette semaine, et j’ai hâte d’être sur la piste, même si nous nous attendons à devoir batailler avec les exigences de la piste. L’abandon à Monaco a été le premier de la saison pour l’équipe et pour moi, ce qui est une vraie déception après 10 arrivées en 10 départs. Le problème ne devrait cependant pas connaître de suite, et nous attendons une fiabilité sans faille et de nouveaux progrès pour la suite. »

Son équiper Max Chilton confie « attendre ce Grand Prix avec impatience », ainsi que la découverte d’une nouvelle piste. « De ce que je sais et de mon expérience dans le simulateur, c’est un circuit qui devrait nous occuper à temps plein pour relever le défi de l’aérodynamique qu’il propose, entre ses sections à faible et fort appui, tout en préservant les freins et les pneus », poursuit l’Anglais. « Après le bon résultat de Monaco, j’espère que nous pourrons garder cette dynamique et progresser afin de réaliser un bon week-end. »

John Booth livre son sentiment à propos de Montréal, et parle au nom de son équipe : « Tout le monde dans l’équipe est ravi d’aller à Montréal, bien que le Circuit Gilles Villeneuve ne nous a pas réussi lors de nos trois premières visites. Nous espérons pouvoir inverser la tendance ce week-end. Les jours qui ont suivi Monaco ont été très intenses, afin de préparer les voitures à l’embarquement en temps et en heure, et en attendant de les rejoindre à Montréal nous continuerons d’évaluer notre course à Monaco qui fut frustrante, et ainsi aborder de la meilleure manière la prochaine course », avoue le directeur de l’équipe, avant de nous parler des défis et inquiétudes parfois étranges que soulève cette course : « Le Grand Prix du Canada est toujours source de plusieurs défis, un tracé très exigeant techniquement, une météo instable et une inquiétude inhabituelle concernant les marmottes (elles envahissent depuis plusieurs années l’île Saint Laurent, théâtre du Grand Prix – NDLR). Nous sommes toutefois contents des performances affichées et du résultat obtenu lors du dernier Grand Prix, et nous tenterons de continuer dans cette voie le week-end prochain. »