Le président du McLaren Group pense toujours que quitter Honda était judicieux
Le cap est mis sur l’an prochain
En quittant Honda pour Renault, McLaren a-t-elle fait une si bonne affaire ? Sans améliorer spectaculairement ses performances (l’écurie a terminé 6e au classement des constructeurs), McLaren a dû se passer des millions du motoriste japonais.
Pour le Cheikh Mohammed bin Essa Al Khalifa, le président bahreïni du McLaren Group, la décision de quitter Honda, en dépit de son impact financier à court terme, va plutôt dans le sens des « intérêts de long terme » de l’entreprise.
« D’un côté, c’était frustrant. De l’autre, nous sommes engagés sur cette nouvelle voie. Ce changement devait arriver. Nous avons un immense respect pour Honda mais la relation ne fonctionnait pas. Donc nous avons eu une discussion courtoise et décidé de nous séparer. »
« Nous verrons ce qui adviendra. C’est frustrant, puisque nous sommes des compétiteurs au fond de nous. Mais il faut vraiment de la puissance moteur pour parvenir à nos objectifs. »
McLaren a longtemps prétendu avoir l’un des meilleurs châssis et n’être limité que par la puissance du V6 Honda… Or, comme l’a reconnu Zak Brown, la voiture de cette année était « mauvaise. »
Le Cheikh Mohammed bin Essa Al Khalifa a bon espoir que les erreurs de son équipe soient corrigées l’an prochain.
« Nous sommes confiants dans notre capacité à comprendre pourquoi nous n’avons pu développer la voiture de cette année. C’est un problème fondamental. Et je pense que nous l’avons réglé. Je ne sais pas si je veux révéler ce que nous avons découvert et pourquoi, mais nous avons franchi des étapes, et le développement de la voiture de l’an prochain nous a aidés à comprendre ce qui s’était mal passé. »
Le président du McLaren Group confirme que l’écurie n’a pas découvert avant la pause estivale ce qui avait déraillé dans le développement.
« Si nous l’avions découvert en avril, nous aurions construit une monoplace B. Mais c’était trop tard. »
Cette piteuse saison a conduit à plusieurs départs (Tim Goss, Eric Boullier) et plusieurs arrivées (Gil de Ferran, Pat Fry, James Key).
Zak Brown confirme que Pat Fry, le directeur de l’ingénierie, et Andrea Stella, le directeur de la performance, ont un rôle-clef dans le développement de la monoplace de l’an prochain.
« Fry et Stella ont la responsabilité première du développement de la voiture, et il y a un groupe chargé du design et un groupe chargé de l’aérodynamique. »
« C’est un effort collectif mais ces deux gars travaillent de manière très concertée – ce n’était pas le cas avant dans l’équipe et c’était un de nos problèmes. Nous avions trois gars chargés du développement de la voiture et ils ne se concertaient pas aussi souvent qu’ils l’auraient dû. Il n’y avait pas de leadership clair. Aujourd’hui, il y a beaucoup plus de clarté sur le développement de la voiture, les objectifs sont partagés, il y a un commun accord sur leur définition. Et bien sûr, quand James commencera à travailler pour nous, il sera le directeur technique et tout sera très clair. »