Le guide d’un ingénieur sur le circuit de Buddh

Lotus nous explique cela

Par Franck Drui

20 octobre 2013 - 15:47
Le guide d'un ingénieur sur le (…)

Le circuit

Pit Lane : c’est une des plus longues de la F1, se déroulant sur 600 mètres, ce qui influe notablement sur les stratégies.

Virage 3 : très large pour encourager les tentatives de dépassement, c’est aussi un des virages les plus lents et il commande la plus longue ligne droite. Les opportunités d’attaques devraient donc se présenter.

Virage 4 : à la fin de cette ligne droite, ce virage est aussi assez large et propice aux dépassements. C’est également le plus gros freinage du circuit, imposant un ralentissement de 320 à 90 km/h en 140 mètres. Ce qui crée donc les conditions favorables au dépassement.

Virages 8 – 9 : chicane droite-gauche rapide, les virages 8 et 9 réclament un changement de direction rapide de la voiture.

Virages 10 – 11 : l’interminable enchainement des virages 10 et 11 ressemble au virage 8 de la Turquie. Il est long, rapide, avec une énergie croissante et contraignante pour les pneus.

Virage 10 : il est en montée et donne directement sur le 11, ce qui compose un des endroits les plus excitants du tracé. Une tribune d’une capacité de 13000 spectateurs domine cette portion. Dans ce passage, l’ennemi est le sous-virage et les réglages de la voiture sont destinés à le contrer.

Virages 13 – 14 : ils forment un autre secteur où il faut être agile dans les changements de direction. Ici, la voiture doit être raide pour assurer une réponse efficace.

Virage 16 : une autre portion également large, qui offre une possibilité de dépassement.

La voiture

Aileron avant : l’appui sur l’aileron avant doit être suffisant pour éradiquer le sous-virage, en particulier pour l’enchainement des très rapides virages 10 et 11 où il pourrait coûter beaucoup de temps.

Aileron arrière : Le circuit international Buddh est comparable à Suzuka ou à Barcelone au niveau de l’appui. Il est similaire à celui de la Corée qui se situe quelques degrés en dessous de la charge maximum.

Suspension : aucune bosse ni vibreur importants ne requièrent une attention spéciale ici. Il est en revanche essentiel de disposer d’une bonne agilité dans les changements de direction dans les virages à moyenne vitesse. Ce qui entraine un réglage des suspensions plutôt raide.

Freins : les freins sont très sollicités aux virages 1, 4 et 5, mais dans l’ensemble, ce circuit n’est pas très exigeant en matière de freinage. Une longue ligne droite permet de refroidir les freins avant le virage 4 et ils ne sont pas non plus trop torturés avant le premier virage.

Moteur : avec 75% de lignes droites, la première partie du circuit demande une bonne vitesse de pointe et de la puissance. La deuxième partie est plus sinueuse et réclame un moteur plus souple et réactif. Sous cet aspect, les exigences sur le moteur seront similaires à celles de la Corée. Les boites à air peuvent aussi avaler la poussière et les saletés en provenance de la piste, aussi les filtres seront-ils inspectés régulièrement pour éviter les bourrages.

Pneus : cette année, Pirelli a désigné les gommes médiums et les tendres. Auparavant, les dures étaient imposées aux côtés des tendres, ce qui causait des difficultés à l’équipe.

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