La FOTA au bord de l’éclatement
L’avenir est sérieusement compromis
Avec quatre des douze équipes qui ont officiellement quitté la FOTA, le futur de l’Association des équipes de F1 est au bord de l’éclatement tant ses fondations paraissent instables aujourd’hui.
HRT avait donné le signal de départ en quittant la FOTA en début d’année, son patron Colin Kolles affirmant que la FOTA ne servait que l’intérêt des plus riches et qu’elle n’était qu’un nom sans lien avec le monde réel.
Mais c’est bien le départ choc et conjoint de Ferrari et Red Bull qui a déstabilisé la FOTA la semaine dernière. S’en est suivi le départ de Sauber et Toro Rosso, équipe sœur de Red Bull, pourrait en faire de même.
"La FOTA a servi en temps de crise," admet Marko, en référence à la bataille contre Mosley et Ecclestone il y a quelques années, lorsque la menace d’un championnat parallèle s’est faite. Mais ces 12 derniers mois, la FOTA n’avait pas de but clair, confiait Horner il y a quelques jours.
La situation concernant Toro Rosso est intéressante. Après avoir accusé Red Bull d’avoir trop dépensé, certaines équipes mettent en avant les liens beaucoup trop forts entre Toro Rosso et Red Bull, sur le plan politique. C’est aussi pourquoi la petite équipe italienne n’a pas été invitée à Londres à la réunion de crise qui s’est tenue mardi, Toro Rosso pouvant "espionner" ce qui s’y disait pour le compte de Red Bull.
Comment, dans ces conditions de paranoïa montante, envisager autre chose que le départ de Toro Rosso ? Avec 7 équipes sur 12 en F1, la FOTA n’aura plus du tout le même poids. Si Mercedes et McLaren jugent cette association vitale, ce n’est plus vraiment le cas des cinq autres équipes qui pourraient aussi annoncer tour à tour le départ... et donc l’éclatement de la FOTA.
Chez Lotus, on déclare ainsi que "de nombreuses discussions ont lieu mais, pour le moment, nous sommes toujours membre de la FOTA.". Et chez Force India on ajoute : "il y a encore des réunions prévues, il est donc prématuré de commenter notre position à ce stade."