Heidfeld tire un premier bilan positif
"LRGP est le team le plus ouvert avec lequel j’ai couru dans ma carrière"
Après cinq courses en 2011, que retirez-vous de votre expérience avec Lotus Renault GP ?
NH : C’est une merveilleuse expérience jusqu’à maintenant. Évidemment, je suis arrivé tardivement dans l’équipe. Dès le premier jour, je me suis senti bien accueilli et j’ai vraiment apprécié de travailler avec les gars. Nous avons commencé à améliorer les choses pendant les tests d’hiver et je continue à travailler dur avec chacun pour que nous progressions encore. Avec la saison qui s’avance, cela devient plus compliqué d’entrer dans les détails spécifiques parce que vous vous concentrez sur la course du moment présent. Mais globalement, c’est une expérience positive jusque-là.
A-t-il été facile de vous intégrer dans un laps de temps aussi court ?
NH : Lotus Renault GP m’a vraiment bien aidé. Cela aurait pu être difficile, mais non. Pour l’équipe, aussi, ce n’était pas une situation facile de refaire un plan après ce qui est arrivé à Robert. Il a fait un superbe travail l’an dernier et il reste partie intégrante de l’équipe. Mais il nous fallait faire en fonction des circonstances. Mais le team est vraiment très ouvert et nous savions tous que nous devions gérer le problème et donner le meilleur de nous-mêmes. Nous pouvons beaucoup dialoguer et suggérer des choses. En fait LRGP est le team le plus ouvert pour lequel j’ai couru dans ma carrière. J’apprécie énormément et c’est la raison pour laquelle je me sens comme chez moi. Depuis le début, il s’est installé une grande confiance mutuelle et cela me va très bien.
A quel niveau se situe la difficulté d’arriver chez Lotus Renault par rapport à celles que vous avez rencontrées dans votre carrière ?
NH : Les difficultés que j’ai rencontrées en F1 ont été toutes différentes. Ce qui est unique cette saison, c’est que j’étais quasiment sûr de ne pas la commencer au volant, je m’attendais à être pilote d’essais ou de réserve. Évidemment, la nouvelle est tombée assez tard, l’année était déjà commencée et une première série de tests avait déjà eu lieu. Alors c’était un peu spécial d’obtenir un volant dans une bonne équipe.
A ce moment de votre carrière, approchez-vous les choses différemment d’il y a 5 ou 6 ans ?
NH : Oui, vous vous développez et vous mûrissez en tant que personne et en tant que pilote au fil des années, d’une manière tout-à-fait normale et naturelle Bien sûr, votre expérience de pilote compte beaucoup lorsque vous entrez en piste.
Il y a eu beaucoup de débats parmi les fans et les médias autour du fait que la R31 n’a pas encore atteint son potentiel. Êtes-vous d’accord ?
NH : Il y a toujours la possibilité d’une amélioration et, en tant que pilote, je ne suis jamais satisfait tant que je n’ai pas atteint le maximum absolu. Il me faut toujours plus. Je crois que nous avons tiré le meilleur de notre voiture en début de saison quand nous avons conquis deux podiums en deux courses. Mais d’un autre côté, j’ai démarré des courses depuis des places très moyennes sur la grille. Certaines étaient dues à la malchance, mais je ne pense pas que ce soit une explication suffisante. Chacun se fait sa propre chance. Il est toujours possible de prévoir et de préparer les choses différemment pour éviter ce genre de situation malchanceuse. Mais surtout, je suis plutôt content de mes performances en course cette saison et je pense que, compte tenu des conditions sur différentes courses, nous avons donné le meilleur de nous-mêmes.
Le week-end dernier, vous êtes revenu du fond de la grille à la 8è place finale. Aimez-vous ce genre de circonstances dans lesquelles vous courez dans l’ombre ?
NH : La meilleure chose pour un pilote est de se battre devant et de gagner. Mais si vous partez dernier et que vous terminiez 8è, c’est vraiment du plaisir pur. Se frayer un chemin dans le peloton et piloter à votre limite absolue pendant toute la course est une situation exceptionnelle et cela procure beaucoup de plaisir .