Hamilton : Les consignes font mal mais sont nécessaires

Lewis explique son point de vue au Japon

Par Franck Drui

4 octobre 2018 - 13:33
Hamilton : Les consignes font mal (...)

Lewis Hamilton a encore dû parler de consignes d’équipes en arrivant à Suzuka, après ce qui s’est passé au sein de son équipe, Mercedes, en Russia, la semaine dernière, avec son équipier, Valtteri Bottas.

Il a commencé par botter en touche en affirmant être surpris que Ferrari n’ait pas plus utilisé les consignes cette année !

"Nous les avons utilisé qu’une seule fois cette année, en Russie, nous avons travaillé en équipe. Mais Vettel est resté bloqué derrière Kimi en Allemagne. A Monza il s’est qualifié devant lui. Pourquoi n’ont-ils pas joué le jeu de Vettel ? Je ne sais pas, avant ils avaient l’habitude de le faire plus souvent," lance Hamilton.

"Il y a eu des fois où Ferrari travaillait avec ses deux voitures en forçant un pilote à s’arrêter plus tôt pour que je fasse de même. Alors oui c’est une surprise de ne pas les voir coopérer plus. Je ne sais pas ce qui a changé, mais ce n’est pas mon problème," ajoute-t-il, certainement dans une référence déguisée au fait que Raikkonen ait été remercié par la Scuderia pour 2019.

Même si Hamilton comprend la valeur des consignes pour l’aider à atteindre le titre, il admet que cela lui pose toujours un conflit dans son esprit.

"Je ne pense pas qu’il faut se torturer l’esprit pour ça. Vous devez l’accepter et aller de l’avant, même si je suis définitivement divisé sur la question. Tout le monde a des opinions partagées à ce sujet. D’un côté, je comprends le point de vue de l’équipe, et de l’autre côté, il y en a un autre. Mais c’est arrivé, c’est fait et on est passé à autre chose. Collectivement, en tant qu’équipe, nous sommes restés unis dans cette expérience."

"C’est un sport d’équipe. Je me souviens de l’avoir vu avec Michael (Schumacher) et Rubens (Barrichello)," ajoute-t-il, en faisant référence au tristement célèbre Grand Prix d’Autriche 2002, lorsque Barrichello a dû donner la victoire à son coéquipier, alors que ce n’était que la sixième course de l’année et que l’Allemand avait déjà remporté quatre des cinq premières courses.

"Comme tout le monde, vous vous sentez naturellement mal pour Rubens parce qu’il a fait du bon travail et qu’il méritait la victoire. Mais en tant que pilote, je sais ce que c’est que de travailler pour un championnat. A court terme, cette victoire aurait été bonne pour Rubens. Sur le long terme, il n’avait aucune chance de remporter le championnat et ils ont donc travaillé en équipe pour obtenir le meilleur résultat pour Michael."

"La F1 c’est le sport le plus inhabituel dans la mesure où vous avez deux championnats. Donc, contrairement au football ou à d’autres sports, où tout le monde s’efforce d’atteindre un objectif, il y a deux objectifs en F1 et vous êtes en conflit pour essayer de les atteindre tous les deux. Il y a un championnat pour l’équipe mais deux pilotes et vous voulez gagner les deux."

"C’est une dynamique difficile à gérer parce que l’équipe travaille de concert pour remporter le championnat, mais elle veut aussi remporter le championnat des pilotes. Elle est donc en conflit interne car elle ne veut favoriser aucun des deux pilotes. Elle voudrait que les deux pilotes gagnent mais c’est impossible..."

Qu’attend-il de Bottas maintenant ?

"Ce que je comprends c’est qu’il doit faire le meilleur travail possible dans un week-end. Je n’arrive pas ici en pensant qu’il doit travailler pour moi. Pas du tout."

Hamilton a aussi perçu la baisse de forme de Ferrari.

"Tout d’abord je tient à souligner que je suis plus performant que jamais. Maintenant, certains disent que Ferrari s’est perdue dans son développement, qu’elle a reculé. C’est difficile de savoir si c’est le cas ou si c’est nous qui avons vraiment progressé. Mais je m’attends à une grosse bataille ici à Suzuka."

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