Brown explique la démission de Boullier par la ‘pression’ autour de lui

Mais était-il le seul à devoir la supporter ?

Par Alexandre C.

7 juillet 2018 - 11:30
Brown explique la démission de (...)

McLaren est en crise, et ce ne sont évidemment pas les résultats encourageants de Fernando Alonso en Essais Libres 2 à Silverstone qui vont changer quoi que ce soit à ce constat. La démission d’Eric Boullier, l’ex-directeur de la compétition de McLaren, est le vif symptôme de cette remise en question interne.

Pressé de s’expliquer en conférence de presse au sujet de la démission du manager Français, Zak Brown a évoqué la « pression » qui entoure l’écurie pour se justifier.

« Au bout du compte, c’est à Eric qu’il faut poser ce genre de questions. Mais dans mes conversations avec lui plus tôt cette semaine, vous savez… la pression était énorme sur nous, et c’était le cas même avant qu’Eric nous rejoigne. Et je pense que finalement, la pression et le désir de voir McLaren progresser, ont conduit Eric à penser qu’il fallait apporter quelques changements pour nous donner les meilleures opportunités possibles. Donc il a pris cette décision, et sa démission a été acceptée plus tôt cette semaine. Cela fait longtemps qu’il est dans le sport auto, il a gagné beaucoup de courses et je suis sûr que nous le verrons bientôt dans la pitlane, pour remporter d’autres victoires. »

Zak Brown explique que la démission de Boullier n’est que la première étape de la restructuration de McLaren… qui connaît donc à nouveau une période d’instabilité.

« C’est le début d’un processus pour revenir à une ère de victoires. Cela prendra un peu de temps et demandera beaucoup de dur labeur. Nous avons l’énergie pour ce faire ainsi que le soutien de nos actionnaires. »

« Nous avons promu Andrea Stella en tant que directeur de la performance et il aura la responsabilité d’extraire le plus possible de la voiture en week-end de Grand Prix. Nous avons fait de Gil de Ferran, avec qui nous avions travaillé aux 500 Miles d’Indianapolis l’an dernier et qui était pour nous consultant depuis le début de la saison, notre directeur sportif, et son rôle est de travailler avec l’équipe, les pilotes, Andrea, et nous tous, pour finalement tirer le plus possible de l’environnement de l’équipe en week-end de Grand Prix. Et ensuite Simon Roberts, qui me rend des comptes comme directeur des opérations, demeure en charge de tous les aspects techniques pour s’assurer que le vendredi, nous aurons la voiture de course la plus rapide possible, et autant de pièces nouvelles à apporter dessus pour la développer. Et c’est cela que vous allez voir ce week-end. Mais c’est le début d’un processus. Seulement le début. »

On sait que Fernando Alonso a été consulté avant que McLaren prenne cette décision. Le défi de Zak Brown est donc de persuader le paddock que l’Espagnol n’a pas eu une influence décisive dans la démission d’Eric Boullier…

« Oui, ils ont été consultés, tout à fait. J’ai parlé avec Fernando, Stoffel et Lando, le jour précédent cette annonce, au matin. Ils ont beaucoup de confiance dans l’équipe. Et nous communiquons très bien entre nous. »

« Fernando a énormément d’expérience. Comme tous les membres de l’équipe, quand je me promène dans l’usine, je recherche des informations, et je m’appuie sur l’expérience des gars, car nous avons beaucoup d’expérience chez McLaren. Et Fernando a l’avantage d’avoir couru pour de multiples équipes. Je sais qu’on dit qu’il a été consulté… et parfois, les gens prennent trop nos déclarations à la lettre. C’est mon rôle de parler et de communiquer avec toute l’équipe, et je le fais depuis que j’ai pris mes fonctions. Donc j’ai récolté ces informations et j’ai travaillé avec la direction de l’équipe et les actionnaires, et pris quelques décisions pour progresser. »

Zak Brown répète à l’envie que c’est Eric Boullier qui, de son propre chef, a voulu démissionner. Faut-il le croire ?

« Eric a démissionné. Je travaille avec lui depuis un an et demi. Il y a eu beaucoup de pression sur ses épaules, vraiment, depuis que j’ai rejoint McLaren, et même avant. Donc ce n’était pas une surprise. Nous avions abordé ce point auparavant, quand nous travaillions encore ensemble, et nous avions discuté du meilleur chemin à prendre pour McLaren pour progresser. »

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