Brésil : La Formule 1 a peur !

Reviendra-t-on à Interlagos ?

Par Franck Drui

7 novembre 2010 - 14:29
Brésil : La Formule 1 a peur !

Une série d’évènements et de méfaits à Interlagos et Sao Paulo sont en train de jeter un sérieux doute sur l’avenir du Grand Prix du Brésil. Le point d’orgue a été l’attaque à main armée dont a été victime Button hier soir en rentrant à l’hôtel.

Mais ce ne sont pas les seuls faits recensés. Mercredi, plusieurs journalistes se sont fait dérober leurs portefeuilles dans un restaurant de la ville. Hier, six ingénieurs de l’équipe Sauber se sont fait voler leurs mallettes et portefeuilles en rentrant également à leur hôtel situé à Morumbi. Certains membres du staff de la FOM ont également eu à faire connaissance avec quelques voleurs la semaine passée, en arrivant au Brésil.

Rappelons qu’il y a quelques années déjà, du personnel de Toyota avait été confronté à des hommes armés. Tout cela a provoqué la présence en masse de policiers ce matin sur le circuit et aux alentours mais le paddock est en train d’arriver au consensus que ce n’est plus possible de revenir ici si les conditions de sécurité ne s’améliorent pas radicalement.

Jenson Button est revenu sur les évènements d’hier (lire notre article ici). "Nous étions dans une Classe B de Mercedes, une voiture assez solide et pas flashy comme une Classe S, un genre de voitures que vous pouvez croiser dans Sao Paulo pourtant. J’ai vu une matraque et un homme avec un pistolet dans son pantalon. Quand je l’ai signalé à notre chauffeur il n’a pas hésité à forcer le passage des 5 ou 6 voitures qui étaient devant nous au feu."

"Notre chauffeur connait bien la ville et il laisse toujours un espace devant lui pour se dégager. Lorsque nous nous sommes faits repérer, il est parti et ils ont couru vers nous. J’ai bien vu des mitraillettes. Je portais mon uniforme McLaren mais il était noir et la voiture avait les vitres teintées, je pense donc qu’on n’était pas visé directement. C’est de la malchance, mais je me sens mieux aujourd’hui" ajoute-t-il.

Jenson confirme que les gens de Sauber ont eu moins de chance. "Tant que vous n’avez pas vécu cela, vous ne savez pas ce que ça fait. Cela fait vraiment très peur. Les mécaniciens de Sauber ont été braqués et ils ont dû tout donner. Je suis vraiment désolé pour eux."

Un plan d’urgence a été mis en place : tous les pilotes et membres d’équipes sont escortés depuis aujourd’hui par la police en voitures blindées. Une très mauvaise publicité pour le Brésil, qui connait ce genre de situations quotidiennement, avant les Jeux Olympiques et la Coupe du Monde de Football qui seront organisés d’ici quelques années.

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos