Alonso prend la défense de Button après ses commentaires négatifs
Ça a fait jaser en Angleterre
Jenson Button a laissé apparaître son désarroi dimanche, au sein d’une écurie McLaren-Honda qui pourtant débordait jusque-là d’enthousiasme malgré des résultats assez désastreux. Le Britannique avait en effet glissé que ce Grand Prix de Barcelone s’était révélé le plus « effrayant » de sa vie à cause du comportement vicieux de sa MP4-30.
Mais après avoir semblé abattu au point de ne plus « s’attendre à marquer des points cette saison, » Button a vu son coéquipier Fernando Alonso venir dédramatiser.
« Ce fut une course difficile pour nous, déclare l’Espagnol. Depuis février, nous avons lancé des centaines de messages positifs, et hier il a lâché une petite phrase pessimiste qui a eu beaucoup d’impact. Ça a été dur pour nous deux, c’était une course délicate, mais lors du débriefing Jenson a été bien plus constructif dans son retour d’informations. »
On aurait pu penser que le premier élan de pessimisme viendrait d’Alonso, mais il n’en est rien. Au contraire, il semble croire dur comme fer dans le projet de McLaren.
« Pour battre Mercedes, reprend l’Espagnol, il faut suivre une approche innovante et agressive parce que leur avantage est immense. Ils continuent à tout gagner à part en Malaisie, où Ferrari l’a emporté grâce aux circonstances. Nous avons donc décidé d’aller dans cette direction, mais il faut du temps. »
« À titre personnel et au point où j’en suis dans ma carrière, être sixième ou septième d’une course ne changera pas ma vie. Ce qui m’importe c’est de gagner, et pour ça il faut un plan à long terme. »
« Est-ce que me battre pour la victoire me manque ? Bien sûr, mais je dois faire avec pour le moment. Je suis en F1 depuis des années, et en décembre dernier j’ai été élu meilleur pilote de la décennie. J’ajouterais bien un ou deux trophées sur mon étagère mais j’ai la reconnaissance de mes pairs, et c’est au moins aussi satisfaisant, » conclut Alonso.