Alonso impatient de retrouver Monaco après avoir manqué la course l’an dernier

La MCL33 y sera-t-elle vraiment plus à l’aise ?

Par Alexandre C.

21 mai 2018 - 15:18

Peu rapide en lignes droites même avec un moteur Renault, McLaren trouvera à Monaco une piste qui conviendra mieux à sa monoplace – qui a largement évolué à Barcelone. L’objectif pour Woking est d’être la « meilleure des autres » ce week-end, voire mieux, sait-on jamais…

« Ce sera excitant de revenir à Monaco après un petit break l’an dernier ! » se souvient Fernando Alonso, qui avait couru aux 500 Miles d’Indianapolis l’an dernier – Jenson Button l’avait remplacé chez McLaren.

« J’ai adoré mon expérience aux 500 Miles d’Indianapolis, mais Monaco est aussi un endroit très spécial pour faire la course, et il est facile de comprendre pourquoi c’est un Grand Prix si spécial. C’est l’une des pistes les plus corsées de l’année, simplement en raison du niveau de talent et de concentration nécessaire pour réussir 79 tours sans faute. Et il faut aussi gérer le trafic, la stratégie, la météo, et tout ce que cette folle course vous propose. »

« J’ai hâte de voir comment notre voiture y performera. Bien sûr nous connaissons les limites de notre package, et un circuit lent comme celui-ci requiert des réglages totalement uniques. Mais c’est à chacun de tirer le meilleur de son équipement. »

« Monaco est l’une des pistes qui tendent à niveler un peu le niveau, donc c’est un peu comme un jeu de hasard. Comme nous l’avons vu en Espagne, même si vous vous qualifiez bien, ça ne signifie pas que vous ne serez pas victime d’un incident en course qui peut tout bouleverser. Donc il faut tout maximiser le samedi et ensuite se battre dur le dimanche. »

Stoffel Vandoorne, dans l’ombre de son coéquipier depuis le début de saison, essaiera de profiter d’une course souvent animée, pour se signaler sportivement comme médiatiquement.

« A Monaco, durant le week-end, il s’agit surtout d’éviter tout problème. Même si vous n’êtes pas directement impliqués dans un incident, la voiture de sécurité peut créer un chaos en elle-même sur un circuit aussi lent. Vous ne savez jamais vraiment à quoi vous attendre mais c’est ce qui rend cette piste si spéciale. »

« Les essais à Barcelone nous ont donné des informations précieuses que nous allons déjà utiliser ici. Bien sûr, c’est un circuit très particulier mais nous pouvons toujours adapter ce que nous avons appris à Barcelone, et j’espère que nous continuerons à progresser en termes de performance. »

« Notre premier abandon de l’année à Barcelone n’était pas le résultat souhaité, mais nous espérons ne plus connaître de tels problèmes. Monaco est typiquement une course d’usure, donc le but est toujours d’éviter tout problème, et de rester loin des barrières ! »

Eric Boullier, le directeur de la compétition de McLaren, a lui hâte de découvrir ce que les dernières évolutions aérodynamiques ont apporté au potentiel de la voiture orangée.

« Monaco a une mauvaise réputation pour de bonnes raisons. La piste est la préférée de beaucoup de pilotes, mais aussi de fans, de mécaniciens et de légendes du sport, car elle offre une expérience de course incroyable et un spectacle formidable. »

« Cette piste divise ceux qui savent bien l’apprivoiser et ceux qui n’y arrivent pas, plus que toute autre piste. Et c’est ce qui produit un spectacle souvent fou – tout ce que nous adorons voir à Monaco. Ce sera génial de voir Fernando Alonso de retour dans le cockpit aux côtés de Stoffel Vandoorne, et intéressant de voir où nous serons avec notre nouveau package. »

« Cela va sans dire : la fiabilité est décisive à Monaco, et puisqu’il y a beaucoup d’incidents, finir la course avec les deux voitures intactes est une première étape. Tout peut arriver pour ce qui est des points. »