Adrian Newey tente aussi de se relaxer

Adrian Newey, le directeur technique de Red Bull Racing, est un homme sous tension. Chaque saison en F1 est un éternel recommencement et le sport est très prenant, avec la responsabilité de concevoir une monoplace capable de gagner les titres depuis que Red Bull a engrangé ses premiers en 2010.

Pourtant, comme tout le monde, le Britannique a aussi besoin de souffler un peu. "L’hiver dernier et le début de saison a été très, très prenant alors quand j’ai pu le faire, se reposer à la maison a été mon meilleur moyen de décompresser. Sinon, généralement j’essaye de faire un peu de tennis, de ski nautique ou, s’il fait beau, me payer une balade en voiture jusqu’à un pub pour déjeuner."

A part concevoir des monoplaces, dans quoi excelle le génie de la F1 ? "Pas au tennis en tout cas ! Je suis un artiste plutôt décent. Un ami est en charge d’une association caritative, Face Britain, qui demande aux gens de faire des auto-portraits et les vendre au profit de l’association. Alors, pour la première fois depuis des lustres, je me suis amusé à faire ça. Si j’avais plus de temps, j’adorerais en faire plus mais le temps est un gros problème. J’en ai très peu pour mes loisirs."

Est-ce qu’il collectionne certaines choses ? "Non, pas vraiment. J’adore acquérir des peintures pour ma maison si je repère quelques choses, ou des antiquités mais je ne sors pas des sommes folles pour avoir absolument un truc."

Que fait-il pour passer le temps en avion ? "J’adore les vols longs parce qu’il n’y a pas de pression pour faire quelque chose. Un peu de paperasserie mais sinon c’est du temps pour soir, pour regarder des films par exemple."

Quelles sont les qualités principales pour avoir du succès en sport automobile ? "De la résistance parce qu’il y a beaucoup de coups à encaisser. La détermination pour réussir à faire ce qu’il faut malgré tout, un esprit de compétition et bien entendu un bon QI !"

Quel meilleur conseil vous a-t-on jamais donné ? "Quand j’ai dit que je voulais être ingénieur, mon père m’a dit d’en être un bon parce que ce n’est généralement pas bien payé dans l’industrie. L’autre très bon conseil que j’ai eu m’a été donné lors de ma première année à l’université. J’étudiais l’ingénierie aéronautique et j’ai trouvé cela dur. A cause du système d’examens, ma note en mathématiques a été assez mauvaise. J’ai presque abandonné et j’ai ensuite reçu une offre pour commencer chez March. Mais un gars qui s’appelait Ian Reed m’a conseillé : ’Nous t’embauchons si tu le veux mais mon conseil c’est de ne pas accepter et d’avoir ton diplôme. Tu seras un bien meilleur ingénieur.’ J’ai persisté et j’ai été diplômé."